Papers by Etchegaray Claire
Journal of Scottish Thought
Le Centre pour la Communication Scientifique Directe - HAL - Université Paris Descartes, May 7, 2014
Le Centre pour la Communication Scientifique Directe - HAL - SHS, 2010
Oxford Scholarship Online
Reid is suspected to beg the question of belief-justification by referring to our mental constitu... more Reid is suspected to beg the question of belief-justification by referring to our mental constitution as the already truthful constitution of the knowing subject. But Reid does not simply say that knowledge is a natural or a divine gift. He claims that his inquiry into our constitution shows how natural powers operate and how they give us access to reality. He claims to explain our true beliefs. This chapter first distinguishes Reid’s approach from any subjectivism and shows how, for Reid, knowledge depends on “our constitution”: only the discernment of truth (and not the truth itself) depends on our mental constitution. The chapter considers why Reid claims to explain the discernment of truth by referring to our constitution, and concludes on the originality of Reid’s anti-scepticism by assessing the proper sense in which the mind is a subject of knowledge.
Le con cep t de croyance naturelle Claire ETCHEGARAY On serait bien en peine d'identifier chez Hu... more Le con cep t de croyance naturelle Claire ETCHEGARAY On serait bien en peine d'identifier chez Hume une occurrence textuelle et littérale du concept ou de l'idiome « croyance naturelle ». Chez Thomas Reid, son grand adversaire, on trouvera en revanche l'expression de « jugement naturel» 1, (donc il faudrait retracer les origines en renvoyant à la réélaborarion britannique des notions natu relles stoïciennes 2) ou encore celle de « croyance instinctive » (repo sant sur des principes originels). En réalité, c'est Norman Kemp Smith qui, dans ses articles de 1905 sur H urne, puis ensuite dans son 1. « De tels jugements originaui et naturels appartiennent p ar consé q uent à l'équipemem [fim,iàtrt] que la nature a donné à l'entendement humain. Ce sont les inspirations du Toutp uissant, non moÎru ci ue nos notions ou simples appréhen sions. Ils servent à nous diriger dans les affaires communes de notre vie, là où nos facul tés de nùsonnement nous laisseraient dans l'obscurité. Ils font partie de notre constitution et toutes les découvertes de notre raison sont fondées sur eux», Th. Reid, I11 q ui ,y into th, Human Mind on th, Prinaple, of Cornmon Senu (1764), D.R. Brookes (ed.), Edinburgh, Edinbu rg h UP, 1997, chap. Vil, p. 216, nous traduisons. 2. L'expression « jugement naturel• peut faire penser à Malebranche, qui entend enctemenr par là des Jugements inivilablu. Mais chez Malebranche ce sont ceux des « faux jugements >� qui relèvent des sensations et « se font en nous� sans nous, et même malgré nous• (&chmht de la l'inti, l, vii, Paris, Vrin, 2006, p. 70-71). Dans les J,, n/kctual Powtl'f, Reid renvoie plus explicitement aux naturat j11dkia de Cicéron, repris par Shaftesbury sous le nom de « sens commun» (Ess'!)s on the lntdl«tual
Etchegaray, 2020
David Hume aurait-il proposé une théorie anticipant les conceptions contemporaines de l'identité ... more David Hume aurait-il proposé une théorie anticipant les conceptions contemporaines de l'identité narrative ? Le prétendre serait certainement céder à la « mythologie rétrospective » ou succomber au « virus du précurseur » 1. Il est néanmoins intéressant de confronter le corpus humien à la question de l'identité narrative, notamment parce que les théories contemporaines narratives se présentent comme une lecture du problème posé par Hume dans la section du Traité intitulée « De l'identité personnelle », publiée en 1739, et dans l'Appendice au Traité, publié en 1740. Commençant par réfuter les thèses cartésiennes, en effet, Hume y contestait une notion substantialiste du soi sur un plan métaphysique, et niait que la certitude du soi soit la plus haute possible sur un plan épistémique. En cherchant à faire l'expérience de ce qui correspondrait à l'idée de soi, on ne fait jamais l'expérience que d'une perception singulière (telle sensation, telle idée ou telle passion) et jamais d'un soi identique. Il ajoutait dans le quatrième paragraphe de la section 1.4.6 que si l'on voulait parler de l'esprit comme de l'ensemble des perceptions, on devrait le considérer comme un bundle (faisceau) ou une collection de perceptions ficelées ensemble par l'imagination 2. Or, avec le concept d'identité narrative, en 1985, Paul Ricoeur répond expressément à un dilemme dont Hume est l'un des noms de baptême : 1. La première expression est empruntée à Quentin Skinner (« Signification et compréhension en histoire de la philosophie », trad. fr. in Histoire de la philosophie,
Le soi : nouvelles perspectives humiennes
David Hume aurait-il proposé une théorie anticipant les conceptions contemporaines de l'identité ... more David Hume aurait-il proposé une théorie anticipant les conceptions contemporaines de l'identité narrative ? Le prétendre serait certainement céder à la « mythologie rétrospective » ou succomber au « virus du précurseur » 1. Il est néanmoins intéressant de confronter le corpus humien à la question de l'identité narrative, notamment parce que les théories contemporaines narratives se présentent comme une lecture du problème posé par Hume dans la section du Traité intitulée « De l'identité personnelle », publiée en 1739, et dans l'Appendice au Traité, publié en 1740. Commençant par réfuter les thèses cartésiennes, en effet, Hume y contestait une notion substantialiste du soi sur un plan métaphysique, et niait que la certitude du soi soit la plus haute possible sur un plan épistémique. En cherchant à faire l'expérience de ce qui correspondrait à l'idée de soi, on ne fait jamais l'expérience que d'une perception singulière (telle sensation, telle idée ou telle passion) et jamais d'un soi identique. Il ajoutait dans le quatrième paragraphe de la section 1.4.6 que si l'on voulait parler de l'esprit comme de l'ensemble des perceptions, on devrait le considérer comme un bundle (faisceau) ou une collection de perceptions ficelées ensemble par l'imagination 2. Or, avec le concept d'identité narrative, en 1985, Paul Ricoeur répond expressément à un dilemme dont Hume est l'un des noms de baptême : 1. La première expression est empruntée à Quentin Skinner (« Signification et compréhension en histoire de la philosophie », trad. fr. in Histoire de la philosophie,
Les Études philosophiques, 2017
Recherches sur l'entendement humain d'après les principes du sens commun (ci-après REH), I.2, tra... more Recherches sur l'entendement humain d'après les principes du sens commun (ci-après REH), I.2, trad. fr. par M. Malherbe, Paris, Vrin, 2012, p. 29. 2. Essays on the Intellectual Powers of Man (ci-après cités EIP), Édimbourg, Edinburgh University Press, 2002. Les citations seront traduites en français par nos soins. 3. Ce dernier point rend impossible l'application lockienne d'une « histoire » de l'esprit par où l'on découvrirait comment « ses facultés d'enfant commencèrent à opérer, comment elles forgèrent puis mûrirent toutes les différentes notions, opinions, ou sentiments, que nous trouvons en nous-mêmes quand nous sommes enfin capables de réflexion » (ibid., p. 31). 4.
David Hume. L'esprit sensible, 2018
Il écrira dans son autobiographie que le traité « tomba mort-né des presses » (Ma vie, E&T, I, p.... more Il écrira dans son autobiographie que le traité « tomba mort-né des presses » (Ma vie, E&T, I, p. 57). Ce sentiment est nuancé par l'étude de Michel Malherbe, « Hume's Reception in France » (in The Reception of David Hume in Europe, Londres et New York, Continuum, 2005, p. 43-97). 1 Malebranche, en réalité, distingue dans la perception ce qui est en nous une modification de notre esprit (le sentiment) et l'objet représenté, l'idée, qui n'est pas un mode de notre esprit mais est en Dieu. Foucher ne fait pas cette distinction et lit le cartésianisme comme un idéalisme, c'est-à-dire comme portant en germe la thèse selon laquelle nous ne pouvons percevoir que des modifications de notre âme appelées idées. Cf. L.
L'incertitude chez les Anciens et les Modernes, 2022
Brouillon pour le volume collectif, L'incertitude chez les Anciens et les Modernes, dir. B. Perez... more Brouillon pour le volume collectif, L'incertitude chez les Anciens et les Modernes, dir. B. Perez et A. Brenner, Champion, 2022.
Common Sense in the Scottish Enlightenment, 2018
Revue de métaphysique et de morale, 2022
En quoi les directives anticipées sont-elles normatives ? En quoi ces écrits censés exprimer la v... more En quoi les directives anticipées sont-elles normatives ? En quoi ces écrits censés exprimer la volonté d'une personne à t1, devraient-ils être respectés par les soignants à t2 ? Pour répondre, nous analysons les directives anticipées pour la fin de vie comme un acte de langage. Nous proposons d'y voir une ascription, au sens où H.L.A Hart a forgé le concept d'ascription de responsabilité et de droits. Une telle analyse permet de sortir de l'ornière du dilemme entre paternalisme et autonomisme, et de contourner les questions métaphysiques sur l'identité personnelle. Forts des thèses de Hart et de ses principales critiques, nous considérons l'ascription d'un droit du patient, l'ascription de sa volonté et l'ascription des responsabilités pour l'acte effectué par les soignants d'après les directives. What makes the normativity of advance directives ? Why any written statement of a will at t1 should be respected by caregivers at t2 ? Our answer provides an analysis of advance directives for the end of life as speech acts. We consider interpreting advance directives as ascription by reference to H.L.A Hart's concept of ascription of responsibility and rights. This account helps to get out the paternalist/autonomist trap and to avoid metaphysical suppositions on the personal identity. Thanks to Hart's theses and to his main critics, we consider the ascription of patient's right, the ascription of patient's will and the ascription of responsabilities for the act done by the caregivers according the advance directives.
Ce que cela fait de voir et la science de la perception selon Thomas Reid. What It Is Like To See and The Science of Perception According to Thomas Reid., 2021
Reconciling the scientific explanation of vision with its phenomenological description is one of ... more Reconciling the scientific explanation of vision with its phenomenological description is one of the typical tasks on the agenda of the philosophy of common sense. In this article we examine how Reid's description of what it is like to perceive allows him to induce laws accounting for the vision of real things. Despite his claim that the mind perceives independant things, some objections might raise fears that his account reduces what is experienced to merely subjective or mental reality. We aim at appreciating Reid's theory of vision in this respect. We examine the key means that he uses to induce laws from the experience of vision. Thus we show that the counterfactual comparisons between blind and sighted people and the new meanings of sign and suggestion serve this aim in the Inquiry. We eventually offer an interpretation that meets the conciliating challenge by analyzing the case of color and the case of visual figure with the relevant concepts of « sign » and « suggestion ».
Drafts by Etchegaray Claire
Les études philosophiques, 2017
BROUILLON d'un article publié dans Les Études philosophiques, 2017/3, n°122. Au début des Recherc... more BROUILLON d'un article publié dans Les Études philosophiques, 2017/3, n°122. Au début des Recherches sur l'entendement humain d'après les principes du sens commun, parues en 1764, Thomas Reid donne une définition apparemment consensuelle de l'anatomie de l'esprit. Il lui assigne pour tâche de « considérer avec exactitude les opérations de son propre esprit et [de] les prendre pour objets de la pensée » 1. Mais ce projet se heurte à plusieurs obstacles, indiqués dès les premières pages des Recherches comme plus tard, au début des Essais sur les pouvoirs de l'esprit humain publiés en 1785 2. Les contourner obligera l'anatomie reidienne à repenser la notion d'opération mentale. Le premier obstacle, circonstanciel, réside dans les abus de langage et en particulier dans l'usage, par les philosophes modernes, des mots idées ou perception. Un second obstacle, plus constitutif, est lié à la complexité dans laquelle ces opérations se présentent (notamment sous l'effet de l'éducation et de la culture), ce qui rend impossible selon lui l'application de la méthode « historique » que Locke voulait suivre dans l'Essai 3. D'autres difficultés, exposées au début des Essais, sont phénoménologiques. Ainsi, bien que nous ayons conscience de nos opérations, notre attention se porte habituellement à leurs objets, non à elles-mêmes 4. Sur ce point, Reid rejoint Locke qui avait déclaré au tout début de l'Essai : Comme l'oeil, l'entendement nous fait voir et percevoir toutes les autres choses, mais lui-même il ne s'aperçoit pas ; aussi faut-il faire preuve d'art et d'application pour le mettre à distance et en faire pour lui-même un objet (
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