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John Thirtle, baptisé le à Norwich et mort le dans la même ville, est un aquarelliste et un encadreur anglais. Originaire de Norwich, où il passe la majeure partie de son existence, il est l'une des figures éminentes de l'école de peinture de cette ville. Cependant, de nombreux aspects de sa vie demeurent inconnus. Après avoir accompli un apprentissage chez un encadreur à Londres, John Thirtle retourne à Norwich pour fonder sa propre entreprise, spécialisée dans la fabrication de cadres. Au fil de sa carrière, il exerce également en tant que maître de dessin, imprimeur et verrier, et produit des cadres pour les œuvres de plusieurs artistes de l'école de Norwich, tels que John Crome et John Sell Cotman. Parallèlement à ses activités d'encadreur, John Thirtle poursuit sa passion pour la peinture tout au long de sa vie. Son Traité Manuscrit sur l'Aquarelle, resté inédit jusqu'en 1977, semble avoir été rédigé pour son usage personnel. Au cours de sa carrière, il expose moins de cent tableaux. La majorité des aquarelles de John Thirtle dépeignent Norwich et la campagne environnante du Norfolk, et nombre de ses œuvres représentent des scènes au bord de la rivière. Son style, marqué par l'influence de Thomas Girtin, de Crome et, dans une moindre mesure, de Cotman, se distingue par sa maîtrise technique. Dans ses premiers paysages, John Thirtle utilise une palette restreinte de chamois, de bleus et de gris-bruns. Cependant, au fil du temps, il développe un éclat de couleur plus prononcé, donnant naissance à des œuvres caractérisées par des formes angulaires et des blocs de couleur audacieux. Malheureusement, la qualité de plusieurs de ses aquarelles se dégrade en raison de la décoloration du pigment indigo, qu'il employait en abondance. Ainsi, bien que ses créations témoignent d'une évolution stylistique notable, elles sont également affectées par les limites des matériaux qu'il utilisait. |
La bataille de l'aéroport de Hostomel, également connue sous le nom de bataille de l'aéroport d'Antonov, est une bataille survenue les et lors de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, opposant les forces armées ukrainiennes aux forces armées russes. Cette bataille est qualifiée par les analystes Liam Collins, Michael Kofman et John Spencer de « bataille la plus critique de la guerre russo-ukrainienne ». En effet, la prise rapide de l'aéroport de Hostomel par une petite force de parachutistes devait permettre à la Russie de faire transiter par avion un grand nombre d'hommes et d'acheminer du matériel à proximité directe de la capitale ukrainienne, pour pouvoir rapidement « décapiter » le régime ukrainien et le remplacer par un régime pro-russe. Le plan d'invasion de l'armée russe repose exclusivement sur la prise de l'aéroport, sans véritable plan B. Cependant, la bataille ne se déroule pas selon les plans russes : la force d'attaque transportée par hélicoptères subit des pertes avant même d'atteindre l'aéroport et se heurte à une résistance bien plus farouche que prévu de la part des éléments de seconde zone qui défendent l'aéroport. Après deux heures d'échanges de tirs et des pertes importantes, les parachutistes russes réussissent tout de même à accomplir leur mission, mais les renforts initialement prévus n'arriveront jamais. Dans la soirée du , une contre-attaque ukrainienne les chasse de l'aéroport, avant que les Ukrainiens soient obligés de l'abandonner à nouveau face à l'avancée des troupes russes venues de Biélorussie. Malgré tout, des bombardements efficaces de la part de l'armée ukrainienne détruisent la piste et empêchent les Russes de mener à bien leur plan. La victoire ukrainienne à Hostomel a des conséquences profondes pour l'invasion russe de l'Ukraine. Elle résulte d'un certain nombre d'erreurs de la part de la Russie : incapacité à détruire les défenses antiaériennes ukrainiennes, sous-estimation de la volonté de résistance ennemie, incapacité des différents éléments de l'armée russe à se coordonner entre eux pour une opération complexe, manque de réactivité face à un imprévu, etc. Avec l'échec de la prise de l'aéroport de Hostomel, l'armée russe se retrouve sans plan B et doit se résoudre à prendre Kiev frontalement dans une bataille urbaine sans en avoir les moyens, aussi bien humains que matériels, et sans y être entraînée. Après un mois de combats autour de Kiev et face à des pertes très importantes, l'armée russe se retire du Nord de l'Ukraine et se concentre sur une guerre d'attrition dans le Donbass, loin de ses objectifs initiaux de guerre éclair. L'attaque de l'aéroport de Hostomel n'est pas un plan original dans la mesure où des opérations très similaires ont été menées à plusieurs reprises par l'URSS et la Russie entre et . L'idée de prendre un aéroport pour pouvoir fondre ensuite sur la capitale d'un pays et s'en emparer rapidement est même décrit comme faisant partie du « manuel d'invasion russe » par Kevin D. Stringer et Heather S. Gregg. Cependant, alors que toutes les opérations précédentes ont été des réussites, l'armée ukrainienne réussit pour la première fois à contrer cette tactique russe. L'unique exemplaire de l'avion Antonov An-225 Mriya, le plus gros avion-cargo au monde, est presque complètement détruit dans cette bataille. | |
Tchita (en russe : Чита, [tɕɪˈta], en bouriate : Шэтэ) est une ville russe de Transbaïkalie, une ville d'importance de kraï et le centre administratif du kraï de Transbaïkalie et du raïon de Tchita. En tant qu'entité municipale, elle forme l'okroug urbain de Tchita. Douzième ville la plus peuplée de Sibérie et cinquante-sixième de Russie, sa population s'élevait à 333 159 habitants en 2024. Le site de Tchita a été peuplé pour la première fois en 1653 par le cosaque Piotr Beketov avant d'être déserté, et le village qui apparut à la fin de ce siècle grandi à l'ombre de sa voisine Nertchinsk. Petit village, elle prend pour la première fois de l'importance lorsqu'elle accueille des décabristes exilés de force en Sibérie, qui ont un impact positif sur l'économie et la culture de la bourgade. Au milieu du XIXe siècle son importance s'accroît quand elle devient le centre de la colonisation de la Mandchourie-Extérieure. Devenant le centre administratif de l'oblast de Transbaïkalie et de l'armée cosaque de Transbaïkalie, elle s'impose comme une ville marchande. Capitale de l'éphémère république de Tchita pendant la révolution russe de 1905, lors de la guerre civile russe, elle est un fief des Armées blanches en Transbaïkalie, devenant la capitale de l'État blanc transbaïkal, avant qu'elle ne soit prise par les Armées rouges en octobre 1920. En octobre 1920, elle devient la capitale de la république d'Extrême-Orient, république tampon entre la RSFSR et l'empire du Japon. Une fois la guerre civile russe finie, elle est incorporée à l'Union soviétique, et devient en 1937 le chef-lieu de l'oblast de Tchita. Connaissant une forte industrialisation sous la période soviétique, sa démographie explose pendant la seconde moitié du XXe siècle. Malgré un ralentissement économique à la suite de la dislocation de l'URSS, la ville reste un pôle économique et industriel majeur de sa région, qui devient le kraï de Transbaïkalie en 2007. Centre économique de Transbaïkalie, la ville repose essentiellement sur ses importantes industries agroalimentaires, chimiques et minières, ainsi que sur les services de l'État qui emploient la moitié de la population. Hub logistique, Tchita est une gare sur le Transsibérien et sur la ligne ferroviaire vers la Mandchourie, autrefois nommée le chemin de fer de l'Est chinois. Au niveau culturel, Tchita abrite les universités du kraï de Transbaïkalie ainsi que de nombreuses organisations culturelles telles que le Théâtre régional et la Philharmonie régionale. Son architecture relève pour le centre-ville du début du XXe siècle tandis qu'une grande partie de la ville reflète l'époque soviétique. |
Björk, de son nom complet Björk Guðmundsdóttir, est une musicienne, chanteuse, auteure-compositrice-interprète, productrice et actrice islandaise, née le à Reykjavik. Remarquée pour sa voix couvrant trois octaves et sa personnalité excentrique, elle a développé un style musical éclectique au cours de ses quatre décennies de carrière, s'inspirant des musiques électronique, pop, punk, jazz, alternative, expérimentale, trip hop, classique, traditionnelle et avant-gardiste. Considérée comme « La Reine de la pop expérimentale », elle est l'une des pionnières les plus influentes des musiques électronique et expérimentale. Björk commence sa carrière musicale à l'âge de 11 ans puis participe à plusieurs groupes. Sa renommée internationale commence à 21 ans en tant que chanteuse du groupe de rock alternatif The Sugarcubes. Après la séparation du groupe en 1992, la chanteuse débute sa carrière solo avec l'album Debut en 1993. Il est suivi par Post (1995), Homogenic (1997), Vespertine (2001), Medúlla (2004), Volta (2007), Biophilia (2011), Vulnicura (2015), Utopia (2017) et Fossora (2022). Ses albums sont marqués par de nombreuses collaborations et des influences musicales variées. Plusieurs albums de Björk ont atteint le top 20 de l'US Billboard 200. En 2015, son total de disques vendus à travers le monde est estimé à plus de 20 millions d'exemplaires. Trente-et-un de ses singles ont atteint le top 40 dans différents pays, dont vingt-deux rien qu'en Angleterre, à l'instar de titres comme It's Oh So Quiet, Hyperballad, Venus as a Boy, Army Of Me ou encore Bachelorette. Les différentes distinctions reçues au cours de sa carrière incluent l'ordre du Faucon, l'ordre du Mérite, cinq Brit Awards et seize nominations aux Grammy Awards. Par ailleurs, elle fait partie de la liste du Time 100 des cent personnalités les plus influentes au monde en 2015 et Rolling Stone la désigne en 2023 comme étant la 60e « plus grande chanteuse » et la 81e « plus grande compositrice ». Björk a joué dans quelques films dont Dancer in the Dark (2000) de Lars von Trier, pour lequel elle remporte le prix de la meilleure actrice au festival de Cannes 2000 et est nommée pour l'Oscar de la meilleure chanson originale pour I've Seen It All. Artiste engagée, Björk défend par exemple des causes environnementales en Islande. |