Utilisateur:Ruyblas13/Brouillon/Poliorcétique étrusque
Fortifications étrusques Poliorcétique défensive étrusque | |
Exemple de site fortifiés étrusque : ici, l'arc de « Perugia » | |
Localisation | |
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Pays | Étrurie |
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La formation des 12 cités-états de l'Étrurie historique, puis les multiples extensions au sein de la plaine du Pô, mais également les territoires de la Campanie, de l'Ombrie, et du Latium, accréditent une puissance militaire efficiente. De fait, le peuple étrusque possède non-seulement une force de frappe terrestre et maritime massive et structurée, mais aussi une poliorcétique efficace. Pourtant, bien que le corpus étruscologique atteste de l'usage de machines de guerre, l'ensemble des éléments constituants la stratégie de siège des étrusques manifestent essentiellement un caractère défensif. À cet effet, l'histoire militaire de l'Étrurie révèle une trame événementielle au sein de laquelle les différentes occurrences fortifiées des cités étrusques jouent un rôle déterminant.
Analyse générale
[modifier | modifier le code]Des techniques de mise-en-œuvre architecturales au service de la défense des cités
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Vestiges de la métropole étrusque d'« Aritim ».
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Vestiges d'une tour monumentale, site de Castiglion Fiorentino, avant-poste de la cité-état étrusque d'« Aritim » dont les éléments ont été réemployés[2].
Les vestiges des cités-états d'Étrurie témoignent de moyens et de dispositifs techniques élaborés et manifestent d'une culture architecturale urbanistique effective et novatrice. De manière incidente, les procédés d'édification étrusques sont mis au service d'une logistique défensive solide et efficiente, dont la science tactique est reconnue jusque dans les territoires celtiques outre-alpins dès le VIe siècle av. J.-C.[3]. Dans ce cadre donné, le fait architectural étrusque imprime une rémanence significative au sein des infrastructures associées au domaine de la poliorcétique[4].
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Fortifications de la métropole protohistorique de « Cisra ». -
Ici : vue des contrefort fortifiés de « Cisra »[a].
Castramétation des cités étrusques
[modifier | modifier le code]En regard des vestiges d'infrastructures urbanistiques mis au jour, il est possible de déterminer de manière globale une typologie des éléments de fortifications et de castramétations propres aux cités étrusques[4]. Ces dernières sont généralement circonscrites par de puissants murs d'enceinte ouvragés au moyen de pierres taillées[5],[6].
Toutefois, les archéologues sont actuellement en mesure de certifier que cette forme urbanistique défensive ne s'est développée qu'à partir du début Ve siècle av. J.-C.. Pratiqués en fronton ou flanc d'enceinte, les points d'accès, de type monumental, sont couronnés d'arcs aspectant une forme d'ogive, lesquels sont agrémentés de statues figurant des divinités issues du panthéon étrusque, telles que des Silène[5]. Ces fortifications pierreuses s'octroient d'un pourtour conséquent d'environ 10 kilomètres pour les plus vastes cités telles que celles de « Veis » (250 hectares[7],[8],[9],[5]), « Velathri » (240 hectares[5]). Certains lucumoniae, de tailles plus modestes, presentent un superficie tournant aux alentours de 150 hectares, telles que « Velch », dotée d'une aire territoriale de 180 hectares[10] ; 150 hectares pour la cité de « Cisra » ; et la ville proto-historique de « Tarchna » affichant une étendue spatiale d'environ 135 hectares[11],[5],[4].
La lecture du choix d'emplacement des centres d'importance appartenant à l'organisation urbaine étrusque, révèle une mise en adéquation stratégique. Différentes selon le cadre régional et / ou topographique, les fondations des cités-états semblent régulièrement sous-tendues par des options d'implantations géographiques précises et réfléchies. Concrètement, les situations spatiales des métropoles étrusques sont probablement déterminées par la proximité de fleuves ou de deltas fluviaux, tels qu'à « Atria »[12][b] (sur le delta du Pô), ou encore « Felsna » ; mais également , et plus fréquemment, en contexte de hauteur, et en bordure côtière, tels que les sites de promontoire de « Cisra », « Pufluna », Tarquinia, de « Kaituna »[c], « Veis », ou encore Spina[5],[17],[18],[19].
À la lumière de ces observations, on peut accréditer le postulat selon lequel les étrusques privilégiaient des sites d'intérêt tactique, à caractères militaire (îlot, promontoire) et / ou commerciaux (rives fluviales, bordures côtières)[20]. Cet élément suggèrent qu'ils mettaient à profit les ressources les plus favorables à leur essor politico-militaire et économique[20].
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L'arc et sa porte en appareillé.
Le cas de Musarna
[modifier | modifier le code]L'un des exemples les plus frappants de ce domaine militaro-architectural et dont l'état de conservation permet de quantifier l'ingénierie défensive étrusque, demeure le bastion de Musarna, un site stratégique attribué au dernier quart du IVe siècle av. J.-C. et, compte-tenu de sa position géographique, affecté à la cité étrusque de Viterbe. Les fouilles archéologiques préventives et les sondages de prospection effectués dans les années 1980 et 90 ont révélés une muraille d'une épaisseur de 1 mètre réalisée au moyen de blocs de tuf volcanique. La fortification, qui se déploie sur un plateau rocheux d'une hauteur d'environ 175 m, est doublée d'un mur interne renforçant l'ensemble de l'appareillage. Par ailleurs, on note la présence de fondations occupant un prolongement en façade de la muraille défensive et dont la structure suggère qu'il s'agit probablement d'une tour fortifiée. D'autre part, les recherches de terrain on a également mis en évidence l'existence d'un cuniculus[e] se développant en avancée de la porte d'accès Sud, lequel observe une longueur significativement succincte. Ce dernier élément architectural indique que le site secondaire étrusque a fait l'objet d'un effort particulier concernant le domaine défensif[21],[22],[23],[24],[25],[26].
L'exemple de Véies
[modifier | modifier le code]Le cas des infrastructures fortifiées du complexe urbain véien met clairement en valeur le synopsis défensif étrusque. Ces dernières participent du même type de configuration tactico-architecturale.
À cet effet, on remarque dans un premier temps que les fortifications véiennes se développent sur un vaste éperon rocheux[f], analogue à celui de Musarna[29].
Dans un second temps, on observe que celles-ci sont composées de bastions consolidés et raffermis au moyen d'une construction en appareillé interne et secondés par d'épais murs de soutènement et de remblais en pierre tufée. La prospective archéologique atteste également de structures d'élévation fortifiées et de portes principales étroites surmontées d'arcs leurs donnant un aspect voûté. À l'instar des éléments d'accès du site Musarna, ces dernières sont adjointes de cunicules, lesquels font office de couloirsen enfilade permettant des manœuvres tactiques en circonstances de siège[30],[31],[32],[33],[34].
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Cuniculus au sein des soubassements fortifiés de « Veis ». -
Gravure figurant une partie du mur d'enceinte de la métropole véienne.
Le cas de Roselle
[modifier | modifier le code]En revanche, bien que présentant une efficience logistique indéniable sur l'ensemble des sites découverts, le domaine de la poliorcétique défensive étrusque ne procède pas d'un unicum concrètement défini.
Les principes architecturaux et le corps de bâtiment des fortications de « Rusellæ » fournissent un exemple qui diffère de celles de Musarna et de « Veis ». En tout premier lieu, on constate que le matériau de mise-en-œuvre n'observe pas la même analogie : factuellement, l'assise constituant les murs d'enceinte se compose de blocs de pierre calcaire de type cyclopéen. En outre, leurs structures d'appareil sont élaborés à partir d'éléments en brique crue[35].
De surccroît, l'analyse du matériel archéologique retrouvé in situ de l'aire d'investigation de « Rusellæ » indique un fait fondateur attribué au VIIe siècle av. J.-C., autrement dit dans un contexte historique de relations interrégionales diplomatiques, à la différence du Ve siècle av. J.-C. et du IVe siècle av. J.-C. qui ont respectivement vu les élévations fortifiées de la métropole véienne et de Musarna. Cette donnée tend à souligner une mise-en-œuvre défensive moins marquée. Sous ce biais, on atteste l'absence de tour et d'arrière-corps, a contrario des deux cas précédents. Toutefois, on établit que l'ensemble fortifié de « Rusellæ » sont pourvues d'un système d'accès identique : on retrouve ainsi les mêmes type de porte, lesquelles sont secondées par des poternes et des cuniculus. Par ailleurs, on atteste une enceinte tout autant massive[36] et procédant d'une logique de castramétation indéniablement similaire[37],[38],[39],[40],[41],[42],[43].
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Vestiges de fortifications de la cité-état étrusque de « Rusellæ »[g],[44],[45],[46],[47]. -
Ici : Les blocs en pierre calcaire de type cyclopéen constituant l'assise fortifiée de « Rusellæ »
Bibliographie
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Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Ce point de vue souligne le dispositif technique mise-en-œuvre par les architectes et artisans étrusques. On peut par ailleurs appréhender ici la mise en place de blocs de pierre taillés soumis à une structure en appareillé.
- Les étrusques y ont notamment conceptualisé des ouvrages fluviaux tels que le creusement donnant matérialisation au Canal Bianco, probablement afin de faciliter la navigation commerciale[12].
- Les fouilles archéologiques effectuées sur la site Marzabotto, anciennement « Kaituna » cooptent de ce genre de situation topographique privlégiée[13],[14],[15],[16].
- Cet élément d'architecture militaire a été construit à partir de grès dit pierre d'arenaria. Occurrence située à « Perugia ».
- C'est-à-dire une structure souterraine permettant un accès protégé in locare du complexe urbain.
- Dont on note en particulier la Piazza d'Armi, s'élevant au sein de la partie sud du plateau[27],[28].
- Ici, au sein du site de fouilles archéologiques de Roselle.
Références
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesbouilletnote
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Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Étrusques
- Dodécapole étrusque
- Histoire militaire étrusque
- Architecture étrusque
- Poliorcétique
- Musarna
- Cuniculus
- Fortifications de Roselle
- Prise de Véies
- Conquête romaine de l'Étrurie qui se termine en l’an 264 av. J.-C.
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