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Utilisateur:LycéeZolaPaul/Brouillon

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Portrait de Bertolt Brecht

Die Lösung (La Solution) est un célèbre poème du dramaturge et poète allemand Bertolt Brecht à propos de l'insurrection de juin 1953 en Allemagne de l'Est. Écrit à la mi-1953, il critique le gouvernement et ne fut pas publié à l'époque[1],[2],[3]. Il parut pour la première fois en 1959 dans le journal d'Allemagne de l'Ouest Die Welt. Ce poème fait partie du recueil des Élégies de Buckow.

Le 17 juin 1953 en Allemagne de l'Est, des insurrections ouvrières, qui se révoltent dans un premier temps contre une hausse des cadences de travail, sont réprimées dans la violence avec le soutien de troupes soviétiques[4]. Brecht affirme son soutien au Parti socialiste unifié d’Allemagne (en allemand : Sozialistische Einheitspartei Deutschlands, SED) dans une lettre envoyée à Walter Ulbricht, mais il n'adhère qu'aux valeurs communistes que porte le parti, pas aux actes commis par ce dernier. A la parution de la lettre dans le quotidien allemand Neues Deutschland du 21 juin 1953, la phrase suivante est supprimée:

« Die große Aussprache mit den Massen über das Tempo des sozialistischen Aufbaus wird zu einer Sichtung und zu einer Sicherung der sozialistischen Errungenschaften führen. »

« La grande discussion avec les masses concernant le rythme de la construction socialiste aura pour résultat un filtrage et une consolidation des réalisations socialistes. »

[5]

Dans cette phrase, Brecht met en avant l'importance du dialogue avec le peuple pour mener à bien la révolution socialiste.

Neues Deutschland ne publie de cette lettre que la phrase suivante : « Je tiens à vous exprimer en ce moment mon attachement au parti de l'Unité socialiste »[6]

Ainsi, seul est diffusé son message de soutien au régime après le sanglant évènement de l'insurrection de juin 1953, message qui est donc interprété comme un rejet du peuple et un soutien aux représailles violentes de la SED. Cette prise de position faussée fut considérée par les occidentaux comme celle de Brecht pendant de nombreuses années.[6] Néanmoins, Brecht s'oppose avec ferveur à cet évènement, comme le prouve le poème La Solution qu'il rédigera peu après.

Élaboration

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C'est lors de l'été 1953 dans sa résidence secondaire à Bukow que Brecht revient avec son poème engagé La Solution sur les évènements du 17 juin 1953 grâce, notamment, à l'emploi du lyrisme. L'expression : « Le gouvernement doit élire un nouveau peuple. » avait déjà été consignée par Brecht dès les années 1930 dans son carnet personnel[7], dont il ne reste aujourd'hui que quelques fragments. L'origine du poème est l'article Wie ich mich schäme! de Kurt Barthel, premier secrétaire de l'Union des écrivains de l'Allemagne de l'Est (jusqu'en 1954, puis membre de la direction) et candidat au comité central de la SED[8] paru dans le quotidien Neues Deutschland du 20 Juin 1953, dans lequel il s'adresse aux ouvriers :

« Da werdet ihr sehr viel und sehr gut mauern und künftig sehr klug handeln müssen, ehe euch diese Schmach vergessen wird. Zerstörte Häuser reparieren, das ist leicht. Zerstörtes Vertrauen wieder aufrichten ist sehr, sehr schwer. »

« Vous devrez bâtir beaucoup et bien; et agir intelligemment à l'avenir, avant d'oublier votre honte. Réparer les maisons détruites, c'est facile. Rebâtir une confiance trahie est très, très difficile. »

[9]

Le poème La Solution est une pique à cet article que Brecht traite de manière ironique.

Die Lösung La Solution

Nach dem Aufstand des 17. Juni
Ließ der Sekretär des Schriftstellerverbands
In der Stalinallee Flugblätter verteilen
Auf denen zu lesen war, daß das Volk
Das Vertrauen der Regierung verscherzt habe
Und es nur durch verdoppelte Arbeit
zurückerobern könne. Wäre es da
Nicht doch einfacher, die Regierung
Löste das Volk auf und
Wählte ein anderes?
[10]

Après l'insurrection du 17 juin,
Le secrétaire de l'Union des Écrivains
Fit distribuer des tracts dans la Stalinallée.
Le peuple, y lisait-on, a par sa faute
Perdu la confiance du gouvernement
Et ce n'est qu'en redoublant d'efforts
Qu'il peut la regagner.
Ne serait-il pas
Plus simple alors pour le gouvernement
De dissoudre le peuple
Et d'en élire un autre ?

Publication

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Brecht n'a publié de son vivant que six poèmes des Élégies de Buckow; Die Lösung n'en faisait pas partie. Le poème fut tout d'abord publié dans le journal ouest-allemand Die Welt en 1959, puis lors de la première parution des Élégies de Buckow qui furent éditées en 1964 à Francfort-sur-le-Main[11]. Helene Weigel, épouse de Brecht, l'a elle-même inclut aux Poèmes de l'édition de 1969.

Références

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  1. (en) The Cambridge Companion to Brecht, Cambridge University Press, (ISBN 9780521857093), p. 239.
  2. (en) Russell Hardin, Democracy and Trust, Cambridge University Press, (ISBN 9780521646871), p. 40.
  3. (en) Glen Newey, Does Truth Matter? Democracy and Public Space, New York, Springer, (ISBN 9781402088483), chap. The People Versus the Truth: Democratic Illusions, p. 90.
  4. « Bertolt Brecht, Heiner Müller et le 17 juin 1953 en RDA (esquisse) - Le SauteRhin », sur www.lesauterhin.eu (consulté le )
  5. (de) Bertolt Brecht, Große kommentierte Berliner und Frankfurter Ausgabe., Suhrkamp, 1988-1999, p. 178
  6. a et b « Brecht et son théâtre de part et d’autre du rideau : l’œuvre du dramaturge dans le conflit interallemand », sur cle.ens-lyon.fr, (consulté le )
  7. Jan Knopf (Hrsg.): Brecht-Handbuch. J.B.Metzler, Stuttgart 2001, Bd. 2 S.416 f
  8. Wer war wer in der DDR. bundesstiftung-aufarbeitung.de
  9. KuBa: Wie ich mich schäme! In: Neues Deutschland, 20. Juni 1953, S. 3; Auszüge aus dem auch als Flugblatt verbreiteten Artikel in Wie ich mich schäme, DER SPIEGEL 27/1953; Werner Mittenzwei: Das Leben des Bertolt Brecht oder der Umgang mit den Welträtseln. Suhrkamp, Frankfurt/M 1989 II S.533
  10. (en) Bertolt Brecht: Poetry and Prose, Continuum, (ISBN 9780826415059, lire en ligne)
  11. Erste Veröffentlichungen von Buckower Elegien:
    • Sinn und Form, Heft 6, 1953 (Auswahl, ohne Die Lösung)
    • Versuche 31, Heft 13, Der kaukasische Kreidekreis, Weite und Vielfalt der realistischen Schreibweise. Die Buckower Elegien. Suhrkamp, Berlin 1954 und Aufbau, Berlin 1954 (ohne Die Lösung)
    • Die Welt druckte das Gedicht am 9. Dezember 1959 „an entlegener Stelle“.
    • Gedichte im Exil, Buckower Elegien. Insel-Bücherei Nr. 810, Insel, Frankfurt am Main 1964
    • Gedichte, Band VII, Buckower Elegien, Gedichte im Exil, Späte Gedichte, 1947–1956. Suhrkamp, Frankfurt am Main 1964
    • Gedichte, Bd. VII, 1948–1956, Buckower Elegien, In Sammlungen nicht enthaltene Gedichte, Gedichte und Lieder aus Stücken. Aufbau, Berlin und Weimar 1969

Finalement le terme est à prendre comme une aide, qui permet aux historiens du cinéma de classer le phénomène assez récent et incontournable du cinéma d'auteurs d'origine turque à partir des années 1990, et ainsi d'éviter la terminologie désormais inadaptée de « cinéma des migrants » ou de « cinéma des immigrés ». La naissance de ce nouveau concept insiste sur les différences avec le cinéma naissant allemand et avec le cinéma des premiers immigrants. Dans l'ensemble, le cinéma d'auteurs d'origine turque en Allemagne est rattaché aussi bien au cinéma national qu'au cinéma « transnational ».

Doit-on utiliser la désignation « germano-turc » ou « turco-allemand » ? Cette question reste sans réponse. Le projet « Migrant and Diasporic Cinema in Contemporary Europe » a favorisé chez les spécialistes internationaux ces dernières années la variante « Turkish-German cinema », c'est à dire le cinéma « turco-allemand », opposé au cinéma « germano-turc » utilisé plus fréquemment.

Phases et tendances du film germano-turc :

Du film à thème à la comédie culturelle

Jusqu'à aujourd'hui on distingue deux phases dans l'évolution du cinéma germano-turc.

La première vague provient des immigrés des années 1970 et 1980. Dans cette première phase du Nouveau Cinéma Allemand, les metteurs en scène et auteurs allemands ont réalisé des films traitant pour l'essentiel des problèmes d'intégration des Turcs dans la société allemande de l'époque. Par exemple, dans les années 1970, la principale thématique abordée est « se sentir étranger », comme le monte la série télévisée « Was will Niyazi in der Naunynstraße ». Dans les années 1980, c'est le problème de l'humiliation des femmes turques qui est dénoncé par voie cinématographique.

C'est dans les années 1990 que la deuxième génération d'immigrés trucs, hommes comme femmes, a commencé à donner le premier rôle aux immigrés dans les films allemands en montrant leur vie quotidienne intégrés dans la société allemande. Il n'est plus question ici de la migration, qui est relayée au second plan dans les films ou qui fait l'objet de documentaires. Ces films racontent la manière dont ces immigrés s'intègrent et vivent en Allemagne.

Cinéma incontournable et stars du cinéma : entrée dans la légende

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Après que le cinéma germano-turc se soit imposé comme une référence obligatoire de la filmographie allemande, en particulier avec le grand succès populaire du film Erkan & Stefan, ainsi que l'excellente audience du programme télévisé Was guckst du?! du chroniqueur d'origine turque Kaya Yanar à partir de 2001, les acteurs des personnages principaux des gros succès accédèrent à une célébrité fulgurante qui les plaça au rang des plus grandes stars allemandes.

Par exemple, l'acteur vedette du réalisateur Fatih Akin, Mehmet Kurtuluş, reçut une affection toute particulière vis-à-vis du public, notamment pour son rôle inédit en 2008 de commissaire d'origine turque dans le Tatort Auf der Sonnenseite (Du côté du soleil), feuilleton télévisé du dimanche soir extrêmement prisé Outre-Rhin. La série de la chaîne allemande RTL Sinan Toprak ist der Unbestechliche de 2001, d'après une idée originale de Orkun Ertener, fut le tremplin pour la carrière internationale d'Erol Sander.

Le cinéma ou la télévision à thématique germano-turque ont permis à de nombreux acteurs d'accéder à la célébrité, en particulier Birol Ünel, Nursel Köse, Tayfun Bademsoy, Erhan Emre, Tim Seyfi, Sibel Kekilli, Oktay Özdemir, mais aussi Sophie Dal et Sila Şahin.

Moritz Bleibtreu, acteur dans de nombreux succès populaires comme Im Juli (2000), Solino (2002), Chiko (2008)

Les metteurs en scène ont contribué à la renommée exceptionelle en Allemagne de certains acteurs en particulier, érigées au rang de star à partir des années 2000. L'exemple le plus parlant est sans doute Moritz Bleibtreu, qui n'a reçu depuis 2000 que des propositions de personnages principaux des plus grandes productions. Nous pouvons citer également Christiane Paul qui jouait à ses côtésdans l'oeuvre de Fatih Akin Im Juli, et qui depuis peut se permettre de choisir les meilleurs rôles. Daniel Brühl a remporté le Deutcher Filmpreis pour son rôle dans Elefantenherz (en français Cœur d'Éléphant) de Züli Aladağs de 2001. Les acteurs possédant des racines turques, qui étaient auparavant cantonnés dans leur rôle spécifique du cinéma germano-turc dans les productions allemandes à succès, commencèrent à se libérer du « cinéma ethnique ». Hilmi Sözer, devenu très populaire à partir de 1994 grâce à son apparition dans des comédies, obtint à partir de 2001 les premiers rôles auprès de réalisateurs trucs comme Züli Aladag ou Yasemin Şamdereli.

Ses qualités d'acteur vedette dans son premier long métrage Auslandstournee (2000) ont même permis de mettre en avant la régisseure Ayse Polat sur la scène internationale, célèbre désormais pour ses court-métrages. Denis Moschitto, fils d'un couple italiano-turc, est aussi une référence des films interculturels à succès.

Was die Filmemacher selbst anging, dürfte Fatih Akın schon nach seinem zweiten langen Film Im Juli mit Abstand den höchsten Bekanntheitsgrad unter den Filmkünstlern türkischer Abstammung in Deutschland erreicht haben. Spätestens nach dem hervorragenden Erfolg seines 2004 erschienenen Gegen die Wand (u. a. Goldener Bär, 5 Lolas in Gold, Europäischer Filmpreis, eine halbe Million Zuschauer allein in sieben Wochen im deutschen Kino, vergleichbar gute Aufnahme im Ausland) galt er für die allgemeine Presse als Inbegriff eines deutsch-türkischen oder gar migrantischen Kinos in Deutschland, was den negativen Nebeneffekt mit sich führte, dass filmische Leistungen anderer Migranten fast aus dem Blickwinkel der allgemeinen öffentlichen Berichterstattung verdrängt wurden, wovon sich selbst der zeitgenössische Fachkommentar bisweilen beeinflusst zeigte:

– Claus Löser: Berlin am Bosporus. Spielarten und Hintergründe des deutsch-türkischen Kinos. Film-Dienst 2004

Im selben Jahr hatte derweil der deutsche Kurzfilmpreisträger und heutige Hollywoodregisseur Mennan Yapo, ebenfalls Sohn türkischer Eltern, mit seinem ersten Langfilm Lautlos (Hauptrollen: Joachim Król und Nadja Uhl) einen deutschen Kassenknüller gedreht, der im Gegensatz zu Gegen die Wand, welcher sich teilweise noch Zuschreibungen wie „Migrantenkino“ gefallen lassen musste, außer vielleicht in der Besetzung einiger Nebenrollen mit nichts auf einen wie auch immer gearteten interkulturellen Hintergrund hindeutete und somit wenig als Film eines „Türken in Deutschland“ wahrgenommen wurde. Eine ganze Reihe weiterer Deutschtürken und Deutschtürkinnen, wie z. B. Sülbiye Günar (Karamuk, 2002), hatten bereits in den Jahren zuvor mit Langfilmen Preise im In- und Ausland errungen. U. a. eine 2006 beendete wissenschaftliche Arbeit an der Universität Osnabrück kommt im Unterschied zu Löser zu dem Schluss, dass

– Ju-Bong Lee: Der Wandel im deutschen Film der 90er Jahre: Eine Analyse zum Stil der Filme von Hans-Christian Schmid und Tom Tykwer, Dissertation 2006, S. 23

Immer neue Filmemacher kamen über das Stadium der Kurzfilmarbeit hinaus und machten international auf sich aufmerksam. Bülent Akinci beispielsweise, der für Die letzten Bilder (1999) und Eine kleine Geschichte (2001) bereits national prämiert worden war, erhielt für seinen ersten Langfilm Der Lebensversicherer (2006) sowohl auf den Berliner Filmfestspielen als auch auf dem Internationalen Filmfestival in Moskau Nominierungen und Auszeichnungen. {{DEFAULTSORT:Lösung}} [[Catégorie:Bertolt Brecht]] [[Catégorie:Littérature allemande]] [[Catégorie:Poème allemand]]