Tréméven (Finistère)
Tréméven | |||||
L'ancienne mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Finistère | ||||
Arrondissement | Quimper | ||||
Intercommunalité | Quimperlé Communauté | ||||
Maire Mandat |
Monique Caudan 2020-2026 |
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Code postal | 29300 | ||||
Code commune | 29297 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Trémévénois | ||||
Population municipale |
2 353 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 153 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 53′ 54″ nord, 3° 32′ 00″ ouest | ||||
Altitude | Min. 3 m Max. 97 m |
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Superficie | 15,42 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Quimperlé (banlieue) |
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Aire d'attraction | Quimperlé (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Quimperlé | ||||
Législatives | Huitième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Finistère
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
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Liens | |||||
Site web | tremeven.fr | ||||
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Tréméven (/tʁemevɛn/) est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
L'autre commune Tréméven, située dans le département des Côtes-d'Armor, porte un nom identique mais se prononçant différemment en français ([tʁemevɛ̃] au lieu de [tʁemevɛn][1]).
Géographie
[modifier | modifier le code]La commune de Tréméven appartient à la communauté d'agglomération de Quimperlé Communauté.
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Géologie et relief
[modifier | modifier le code]La superficie de la commune est de 1 542 hectares ; son altitude varie entre 3 et 97 mètres[2].
La Roche des Braconniers est un promontoire rocheux (migmatite) qui domine d'une cinquantaine de mètres la vallée de l'Ellé, la falaise faisant environ une dizaine de mètres. Au Haut Moyen Âge une motte castrale y fut édifiée, le site ayant des qualités défensives certaines, l'éperon rocheux cerné par la rivière n'étant accessible que par une étroite bande de terre, ce qui en fait un véritable oppidum. Plus récemment des braconniers faisaient le guet à cet endroit pour prévenir leurs complices en cas d'arrivée du garde-pêche ou du garde-chasse, d'où le toponyme.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]Le territoire communal est enserré entre les cours de l'Isole et de l'Ellé. Ces deux rivières sont d'ailleurs présentes sur le logo communal. Le cours de l'Isole matérialise à l'ouest la limite entre Mellac et Tréméven tandis que le cours de l'Ellé matérialise à l'est la limite entre Arzano et Tréméven ainsi qu'entre Rédené et Tréméven. Le Donic, un affluent de l'Isole, matérialise la frontière au nord-ouest entre Querrien et Tréméven.
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La "Roche des Braconniers" qui domine la rive gauche de l'Isole.
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Le vieux pont sur l'Isole entre Mellac et Tréméven à hauteur des ruines du moulin de Pontégan.
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L'Isole entre Tréméven et Mellac près du Moulin Blanc : une rivière sauvage.
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La vallée de l'Isole entre Tréméven et Mellac (photographie prise depuis le versant côté Tréméven à hauteur du hameau de Kerlescouarn Bihan).
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L'Ellé juste en amont du moulin de Kergueff (entre Tréméven et Arzano).
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L'Ellé au niveau du moulin de Kergueff (limite entre les communes de Tréméven, Rédené et Arzano).
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L'Ellé entre le moulin de Kergueff et le Bois de Rosgrand (à gauche de la photographie, la rive droite en Tréméven, à droite la rive gauche en Rédené).
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L'Ellé entre le moulin de Kergueff et le Bois de Rosgrand : une vallée encaissée et sauvage.
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Rochers dans le vallon d'un petit affluent de l'Ellé au sud de Loc Ivy.
Voies de communications et transports
[modifier | modifier le code]La commune est aujourd'hui traversée par la D 790 qui relie Quimperlé au Faouët et le long de laquelle se trouvent les principales activités économiques.
Le réseau de transport TBK qui relie les différentes villes de Quimperlé Communauté a placé une ligne urbaine allant de Tréméven à Mellac. Cette ligne passe par la gare de Quimperlé où les passagers peuvent ainsi prendre une correspondance en bus vers d'autre villes de Quimperlé Communauté ou même prendre le train.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[4]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur », exposée à un climat médian, à dominante océanique[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 067 mm, avec 15,2 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lanvénégen à 11 km à vol d'oiseau[6], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 215,0 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Tréméven est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle appartient à l'unité urbaine de Quimperlé, une agglomération intra-départementale dont elle est une commune de la banlieue[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Quimperlé, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[12]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]Le tableau ci-dessous présente l' occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
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Tissu urbain discontinu | 8,6 % | 133 |
Zones industrielles ou commerciales et installations publiques | 1,0 % | 16 |
Terres arables hors périmètres d'irrigation | 26,3 % | 407 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 4,7 % | 73 |
Systèmes culturaux et parcellaires complexes | 33,0 % | 510 |
Forêts de feuillus | 20,3 % | 314 |
Forêts mélangées | 4,1 % | 63 |
Forêt et végétation arbustive en mutation | 1,9 % | 30 |
Source : Corine Land Cover[15] |
Morphologie urbaine
[modifier | modifier le code]Logement
[modifier | modifier le code]En 2009, le nombre total de logements dans la commune était de 1 005, alors qu'il était de 861 en 1999[I 1].
Parmi ces logements, 91,5 % étaient des résidences principales, 3,8 % des résidences secondaires et 4,8 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 97,2 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 2,7 % des appartements[I 2].
La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 87,3 %, en légère hausse par rapport à 1999 (84,7 %)[I 3].
Aménagements
[modifier | modifier le code]En 2018, la mairie est rénovée et modernisée pour laisser place à une médiathèque nommée "La Passerelle" qui remplaça l'ancienne bibliothèque. La mairie est quant à elle déplacée dans l'ancien presbytère qui est lui aussi rénové et modernisé. Le coût total des travaux sera d'environ 1 200 000 €, et environ 500 000 € ont été dépensés par la commune[16].
Tréméven a conservé son cimetière autour de l’église paroissiale, ce qui est assez rare désormais.
Toponymie et origines
[modifier | modifier le code]Tréméven semble être un ancien démembrement de la vaste paroisse (une ploue de l'Armorique primitive) de Niulac ou Yuliac (de Yulacum ou domaine de Jules), d'une superficie de 12 000 ha(son suffixe -ac montre l'origine gallo-romaine de la plebs Niulac[17]) qui englobait les territoires actuels des communes de Querrien, Saint-Thurien, Locunolé et Tréméven[18].
Attestée sous les formes dans un aveu de la seigneurie de Quimerc'h, Tremenguen en 1426, puis Trefmeven en 1536, Tremeguen en 1574, et enfin Tréméven à partir de 1516.
Le nom breton de la commune est Tremeven-Kemperle. Dans le dialecte breton du village, la transcription du nom est Tremeuhun (alphabet phonétique international, /tʁəmœʹyn/)[19].
Le nom Tréméven associe peut-être l'éponyme de saint Mewen, fondateur de l'Abbaye de Saint-Méen et compagnon de saint Samson au vieux-breton tref , trève, "habitation, subdivision du bourg, mais aussi et surtout, un quartier dans un territoire donné", (cf. Tréô), remonte à un mot celte treba qui répond peut-être au latin tribus ("tribu") et sûrement au germanique qui a donné l'ag. thorp et l'al. dorf "village"[20]. Toutefois une autre hypothèse existe : le vocable "Tréméven" s´expliquerait non pas en référence au monastère de Saint-Méen de Gaël (Ille-et-Vilaine), mais par une association du breton « treb » (village) et du nom d´un laïque, Mewen[21].
Histoire
[modifier | modifier le code]Préhistoire
[modifier | modifier le code]À Coltas une parcelle atteste l'existence d'une industrie de l´époque mésolithique ou néolithique. Outre une stèle datant de l´Âge du fer, une enceinte fossoyée existait au sud de La Garenne, lieu où furent également découvertes des haches polies , des meules et un outillage néolithique. D'autres enceintes fossoyées sont signalées à Beg ar Roz, Lande des Châtaigniers, Rosmaguer, Kergroez et Rospiriou. Du mobilier néolithique (meule, haches) a été trouvé à Loc Yvi. Un souterrain datant vraisemblablement de l'Âge du fer a été signalé à Kerlescouarn.
Moyen Âge
[modifier | modifier le code]Tréméven dépendait de Mellac au Moyen Âge ; le village était desservi par une chapelle, dont le nom vient de saint Mewen, fondateur du monastère de Saint-Méen et compagnon de saint Samson . Une fontaine de Saint-Meven, attestée en 1587, montre en tout cas qu'à cette date la paroisse est déjà sous le patronage de ce saint.
Un habitat médiéval déserté se situe près de la ferme de Keriquel.
Selon Jean-Baptiste Ogée en 1420 Tréméven comptait 3 manoirs : Restaudout, à Gauvin du Hilguit ; Coetauhay, à Jean Chef-du-Bois et Lancaru, au sire de Kereimer[22].
Temps modernes
[modifier | modifier le code]En 1759 la paroisse de Tréméven devait chaque année fournir 16 hommes pour servir de garde-côtes[23].
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Tréméven en 1778 :
« Tréméven ; sur une hauteur ; à 9 lieues et demie à l'Est-Sud-Est de Quimper, son évêché ; à 30 lieues de Rennes et à 1 lieue de Quimperlé, sa subdélégation et son ressort. Cette paroisse relève du Roi et compte 1 000 communiants[Note 2] ; la cure est à l'alternative. Le territoire, arrosé par les rivières d'Isole et d'Ellé, est très bien cultivé, et produit beaucoup de grains et de foins[22]. »
Révolution française
[modifier | modifier le code]Le presbytère de Tréméven, vendu comme bien national, est acheté en 1795 par Jacques Cambry ; sa famille le céda après la Révolution à la paroisse[24]
Le XIXe siècle
[modifier | modifier le code]La paroisse de Tréméven , supprimée lors de la Révolution française (rattachée à Saint-Colomban, puis à Sainte-Croix de Quimperlé) est rétablie lors du Concordat[25].
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Tréméven en 1845 :
« Tréméven (canton de Quimperlé) : commune formée par l'ancienne paroisse de ce nom, aujourd'hui succursale (...). Principaux villages : Controal, Coaltas, Kerlavarec, le Quellenec, Kerfourcher, Kerméce, Kerlessouarn. Superficie totale 1 542 hectares, dont (...) terres labourables 559 ha, bois 34 ha, vergers et jardins 218 h, landes et incultes 554 ha (...). Moulins : 3 (à eau, de Pontlogan, de Lamur). Il y a foire le 16 janvier, le 16 avril, le 24 juillet, le 15 octobre ; le lendemain, si c'est fête gardée. On parle le breton[26] »
Le moulin du Hilliguet, sur l'Isole, fait partie du vaste complexe de moulins à papier de Kerisole situé sur la commune limitrophe de Quimperlé[27]
Le bourg de Tréméven n'avait encore que la taille d'un modeste hameau à la fin du XIXe siècle. Lors du recensement de 1896 la commune avait 1 143 habitants répartis en 212 ménages habitant dans 166 maisons[28], mais le bourg lui-même n'avait que 64 habitants agglomérés, répartis en 13 ménages vivant dans 10 maisons[28].
Le XXe siècle
[modifier | modifier le code]La Belle Époque
[modifier | modifier le code]En 1904, l'abbé Paul Léon Le Floc'h originaire de Tréméven a recruté 300 personnes intéressées à recommencer leur vie au Canada[29].
Ils viendront fonder la ville de Saint-Brieux dans la province de la Saskatchewan[30],[31].
Un loup aurait été tué à Tréméven en 1913 ; ce serait le dernier loup tué dans le Finistère[32].
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Le moulin de Fourden [Fourdenn] sur l'Ellé au début du XXe siècle.
La Première Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Le monument aux morts de Tréméven porte les noms de 66 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale : un d'entre eux (Jean Cadic) est mort dès le sur le front belge à Sambreville ; trois sont morts dans les Balkans dans le cadre de l'expédition de Salonique dont deux (François Cadic et François Catherine) dans l'actuelle Macédoine du Nord et un (Louis Le Bouard) en Grèce ; François Gillard est mort de maladie en Allemagne alors qu'il était prisonnier de guerre ; la plupart des autres sont décédés sur le sol français : parmi eux Jean Barbou, Yves Bourvic et François Puillandre ont été décorés de la Croix de guerre et Pierre Nigen de la Médaille militaire ; Louis Nigen, second maître, est mort dès suites d'une maladie contractée en service à Toulon le , donc bien après l'armistice[33].
L'Entre-deux-guerres
[modifier | modifier le code]-
Tréméven (Finistère) : Bel-Air, dit "Le Casino" vers 1930 (carte postale).
La Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Le monument aux morts de Tréméven porte les noms de 13 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale : parmi elles deux marins (Albert Kermagoret, quartier-maître, est mort lors dans le naufrage du torpilleur Bourrasque le au large de Dunkerque et Alain Guyader, lui aussi quartier-maître sur le contre-torpilleur Mogador, a été victime de l'attaque anglaise de Mers el-Kébir le ; Pierre Bompol, soldat du 62e régiment d'infanterie, est mort lors de la Débâcle le , de même que Joseph Miniou, soldat du 337e régiment d'infanterie, mort le lendemain à Mont-Saint-Jean (Aisne) et Jean Nélias, mort quelques jours plus tard le à Verrières (Ardennes) ; Joseph Le Guily est mort près d'Antalya (Turquie), victime d'un naufrage non précisé le ; Jean Caillibot est mort en captivité en Allemagne en 1941[33].
Une stèle commémortaive située au lieu-dit "Gleud-Zu" porte les noms de trois personnes : Yvon Berthoud (facteur) , Henri Jéhanno (résistant FFI) et André Raffle (instituteur) tués lors de combats ou fusillés le [34]. Ce jour-là plusieurs centaines de résistants traversèrent l'Ellé pour échapper aux troupes allemandes qui tentaient de les encercler alors qu'ils se trouvaient dans le Bois de Rosgrand (en Rédené) et une fusillade se déroula à Kerhoat[35].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Administration municipale
[modifier | modifier le code]Le nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 1 500 et 2 499, le nombre de membres du conseil municipal est de 19[36].
Liste des maires
[modifier | modifier le code]Jumelages
[modifier | modifier le code]En 2005, la commune de Tréméven et le village de Monivea (environ 2 500 habitants), proche de Galway, en Irlande, commencent à travailler sur le projet de jumelage. Une association est créée en juin 2005, et une charte entre les deux collectivités est signée en juin 2009 à Monivea puis en septembre 2009 à Tréméven.
Au 1er juin 2014, aucun jumelage n'est encore effectif[42].
Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[43]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[44].
En 2021, la commune comptait 2 353 habitants[Note 15], en évolution de +2,3 % par rapport à 2015 (Finistère : +1,52 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Manifestations culturelles et festivités
[modifier | modifier le code]La ville de Tréméven accueille une année sur deux vers la fin août certaines représentations du festival des Rias. C'est un festival de théâtre de rue qui se déroule depuis sa création en 2012 sur le territoire de Quimperlé Communauté.
Enseignement
[modifier | modifier le code]La commune administre une école maternelle et une école élémentaire regroupant 225 élèves répartis en 10 classes (145 élèves en monolingue et 80 élèves en bilingue breton ) en 2018-2019[47].
Sport
[modifier | modifier le code]Tréméven possède un important club de football : l'AS Tréméven. Le club peut jouir d'un important espace de plus de 2 hectares comportant deux grands terrains de football et d'autres plus petits pour les compétitions jeunes dont un terrain synthétique.
L'autre association sportive importante de la ville est le club "Équilibre". C'est un club de danse qui regroupe de nombreuses activités sportives (zumba, cross training, pilates, pound, stretching, yoga...). Le club est installé dans la salle polyvalente de Tréméven nommée Espace Louis Le Lann depuis 2021. (source page facebook de l'association)
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Le Glenmor, bateau transbordeur permettant la traversée de l'Ellé en amont de Quimperlé au niveau de la base de canoë-kayak (bateau fonctionnant à l'initiative des usagers, maximum 6 personnes).
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L'Ellé en amont de Quimperlé : la base de canoë-kayak (photographie prise depuis le bateau transbordeur).
Économie
[modifier | modifier le code]Revenus de la population et fiscalité
[modifier | modifier le code]En 2011, le revenu fiscal médian par ménage était de 31 119 €, ce qui plaçait Tréméven au 13 833e rang parmi les 31 886 communes de plus de 49 ménages en métropole[48].
En 2009, 47,0 % des foyers fiscaux n'étaient pas imposables[I 4].
Emploi
[modifier | modifier le code]En 2009, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 1 354 personnes, parmi lesquelles on comptait 72,1 % d'actifs dont 66,6 % ayant un emploi et 5,5 % de chômeurs[I 5].
On comptait 293 emplois dans la zone d'emploi, contre 168 en 1999. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 914, l'indicateur de concentration d'emploi[Note 16] est de 32,1 %, ce qui signifie que la zone d'emploi n'offre qu'un emploi pour trois habitants actifs[I 6].
Entreprises et commerces
[modifier | modifier le code]Au , Tréméven comptait 99 établissements : 19 dans l’agriculture-sylviculture-pêche, 5 dans l'industrie, 19 dans la construction, 42 dans le commerce-transports-services divers et 14 étaient relatifs au secteur administratif[I 7].
En 2011, 6 entreprises ont été créées à Tréméven[I 8], dont 5 par des auto-entrepreneurs[I 9].
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Monuments remarquables
[modifier | modifier le code]La commune compte un monument inscrit à l'inventaire des monuments historiques[49] et 20 lieux et monuments répertoriés à l'inventaire général du patrimoine culturel[50]. Par ailleurs, elle compte 3 objets répertoriés à l'inventaire des monuments historiques[51] et aucun objet répertorié à l'inventaire général du patrimoine culturel[52].
L'église paroissiale Saint-Méen
[modifier | modifier le code]L'église paroissiale Saint-Méen, construite au XVIIe siècle est inscrite monument historique depuis le 13 novembre 1939[53]. Sa tour, entourée d´un garde-corps à balustres qui date de 1665, porte un ancien clocher de type cornouaillais. C'est la seule église de l'ancien canton de Quimperlé à ne pas avoir été reconstruite au XIXe siècle et à avoir conservé le cimetière dans son placître, qui datent tous les deux du XVIe siècle - XVIIe siècle.
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L'église Saint-Méen de Tréméven (Finistère) et son placître comprenant toujours le cimetière.
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L'église Saint-Méen et le cimetière l'entourant.
Autres monuments
[modifier | modifier le code]On peut également citer :
- la chapelle Saint-Diboan (XVIIe siècle), située à Loc Yvi[54]. Saint Diboan, dont le nom signifie en breton « celui qui enlève les douleurs », serait celui d'un compagnon de saint Guénolé (breton, Gwenole) de Landévennec. Sa vie est racontée dans le cartulaire de l'abbaye de Quimperlé[55]. Jusqu'à récemment, les passants jetaient des pièces dans la fontaine Saint-Diboan de Loc-Yvi pour s'assurer sa protection. Ce saint est surnommé « Tu-pe-du » qui signifie en français « d'un côté ou de l'autre » (la vie ou la mort). La fontaine porte la date de 1718. L'abbé Mével a écrit en 1924 : « Dans notre Cornouaille, trois centres sont plus particulièrement remarquables pour la dévotion dont saint Diboan est l'objet : Tréméven (...), Leuhan (...) et Plévin, paroisse appartenant aujourd'hui au diocèse de Saint-Brieuc. (...) Le pardon de saint Abibon se fait à Leuhan le troisième dimanche d'août. (...) Saint Abibon est invoqué pour les malades, mais on y vient aussi beaucoup pour les enfants »[56] ;
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La chapelle Saint-Diboan vers 1920.
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La chapelle Saint-Diboan à Loc Yvi.
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La fontaine Saint-Diboan à Loc Yvi.
- les vestiges du château de Lamarre : Restaurée durant la guerre de Cent Ans par le capitaine anglais Jehan Devereux qui voulait l’utiliser pour attaquer Quimperlé, la forteresse est ensuite assiégée par les Français commandés par Olivier V de Clisson. Afin de venir en aide à Jehan Devereux, les troupes anglo-bretonnes lèvent alors le siège de Saint-Brieuc. Finalement la « bataille de Tréméven » n’a pas lieu. La paix provisoire signée à Bruges le marque une pause dans le conflit. À l'issue de ce traité, le duc de Bretagne, Jean IV, reconnaît la suzeraineté du roi de France. Dès lors, le château de Lamarre tombe dans l’oubli[57] malgré le rétablissement de l'indépendance du Duché de Bretagne en 1379 ; les ruines du château ont été explorées et décrites en 1930 par un professeur de Quimperlé : « Assis sur un tertre que baigne un petit ruisseau, affluent de l'Ellé, ce château était ditué à 3 km à l'est du bourg. Ses murailles, faites de moellons liés par un mortier d'argile, dssinent un plan presque triangulaire et s'appuyaient sur une ou deux tours carrées. (...) Dans l'aire du château se voent éparses de nombreuses ardoises et quelques pierres de taille ». Les ruines sont sitéues dans un taillis nommé Coat-ar-Sallou ("bois des Salles" en français)[58] ;
- trois manoirs : Roscado (le logis du manoir date de 1644, avec une extension en 1786), Rosmaguer (reconstruit en 1588) , et Kerlavarec (date des XVIe et XVIIe siècles) ;
- la présence de stèles armoricaines : une à Coltas, une au bourg, deux à Loc Yvi, et de nombreuses croix sur le territoire de la commune ;
- le moulin Fourden (XVIIIe siècle) ;
- Des croix et calvaires.
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Croix le long du chemin entre Roscado et la "Roche des Braconniers".
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Croix près de Coltas.
Langue bretonne et culture
[modifier | modifier le code]La charte « Ya d'ar brezhoneg », engageant la commune à valoriser la langue bretonne dans la vie publique (signalisation, soutien aux filières bilingues...) a été signée le .
L'école publique de Tréméven a sa filière bilingue français-breton, qui a ouvert en 2005. En novembre 2008, une association Div Yezh Tremeven (association de parents d'élèves) a été créée, elle défend et fait la promotion de l'enseignement bilingue public.
À la rentrée 2016, 76 élèves étaient scolarisés dans la filière bilingue publique (soit 34,2 % des enfants de la commune inscrits dans le primaire)[59].
En mai 2014, Yann Ewan publie un recueil de nouvelles intitulé Les Chiens de Tremeven[60]. L'action de la plupart des nouvelles se situe sur le territoire de la commune.
Le label de niveau 1 de la charte Ya d'ar brezhoneg a été remis à la commune le 14 mai 2017.
Personnalités de la commune
[modifier | modifier le code]- Nicolas Gestin, né en 2000, céiste slalomeur trémévénois licencié au Club de canoé-kayak de la commune voisine Quimperlé, le CKCQ, vainqueur des championnats du monde de canoé slalom moins de 23 ans à Mikulas en Slovaquie en 2019, champion du monde à Tacen en Slovénie en 2021, à nouveau à Londres en 2023 et médaille d'or aux JO de Paris le 29 juillet 2024 dans cette discipline
- Yann-Fañch Kemener, né le 7 avril 1957, chanteur traditionnel français du répertoire breton. Décédé le 16 mars 2019 dans la commune.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Personnes en âge de communier.
- Paul Fortuné Rousseau (le père est sieur de Saint Dridan), baptisé le à Quimperlé, paroisse de Saint-Colomban, décédé le à Quimperlé.
- Yves Gillard, né le à Tréméven, décédé le à Tréméven.
- Louis René Ladan, né le à Tréméven, décédé le à Tréméven.
- Maurice Cadic, né le à Mellac, décédé le à Rosmaguer en Tréméven.
- François Pierre Caëric, né le à Kervagat en Querrien, décédé le à Coaltaz en Tréméven.
- François Caëric, né le à Coltas Creis en Tréméven, décédé le à La Garenne en Tréméven.
- Louis François Caëric, né le à Kermec en Tréméven, décédé le à Kermec en Trméven.
- Joseph Cadic, né le à Kerveadou en Tréméven, décédé le à Croix de Loc Yvi en Tréméven.
- Émile Le Naour, né le à Tréméven, décédé le à Lorient.
- Pierre Zaouter, né le à Tréméven, décédé le à Rennes.
- Louis Le Lann, décédé âgé de 73 ans en avril 2020.
- Roger Colas, né en 1956, décédé le .
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- L'indicateur de concentration d'emploi est égal au nombre d'emplois dans la zone pour 100 actifs ayant un emploi résidant dans la zone, selon la définition de l'Insee.
Références
[modifier | modifier le code]Insee
[modifier | modifier le code]- Dossier relatif à la commune, [lire en ligne]
- LOG T1M - Évolution du nombre de logements par catégorie.
- LOG T2 - Catégories et types de logements.
- LOG T7 - Résidences principales selon le statut d'occupation.
- REV T1 - Impôts sur le revenu des foyers fiscaux.
- EMP T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité.
- EMP T5 - Emploi et activité.
- CEN T1 - Établissements actifs par secteur d'activité au 31 décembre 2010.
- DEN T1 - Créations d'entreprises par secteur d'activité en 2011.
- DEN T2 - Créations d'entreprises individuelles par secteur d'activité en 2011.
Autres sources
[modifier | modifier le code]- Gwénaëlle Loaëc, « Prononciation : tombé dans le panneau ? », sur Bretons, (consulté le ).
- Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
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- « Cartulaire de l'abbaye de Sainte-Croix de Quimperlé (2e édition revue, corrigée et augmentée) / par Léon Maître et Paul de Berthou », sur Gallica, (consulté le ).
- Abbé Mével, Nos saints bretons : Saint Diboan, "Bulletin diocésain d'histoire et d'archéologie", Quimper, 1924, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5729760q/f273.image.r=Leuhan.langFR.
- Voir le site topic-topos Patrimoine des communes de France.
- « Société archéologique de l'Ouest. Le château de la Marre, en Tréméven », Journal La Dépêche de Brest et de l'Ouest, (lire en ligne, consulté le ).
- http://www.fr.opab-oplb.org/47-enseignement.htm.
- http://www.ecrivainsbretons.org/livres/item/645-les-chiens-de-tremeven.html.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Article connexe
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Site de la mairie de Tréméven
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative à la musique :
- Site de la communauté de communes