Timothée (Athènes)
Stratège athénien |
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Activité |
Militaire |
Père | |
Enfant |
Conon (d) |
Grade militaire | |
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Conflit |
Timothée est un stratège et homme politique athénien du IVe siècle av. J.-C..
Famille
[modifier | modifier le code]Il est le fils de Conon, stratège qui fut à l'origine de la restauration de la marine et des Longs Murs athéniens, disciple d'Isocrate.
Il est le père de:
- Conon, né vers , décédé après , triérarque (en -356,-334,-326), et Syntriérarque (en -338,-336,-334,-326);
- une fille qui épouse en -362, Menestheus II, général athénien[1].
Biographie
[modifier | modifier le code]Timothée suit les enseignements d'Isocrate dans son école de rhétorique. En 394, il est aux côtés de son père à la bataille de Cnide. À la mort de son père en 389, il hérite de 17 talents, ce qui fait de lui un homme riche.
Timothée est élu à la stratégie pour la première fois en 378-377. Il remporte une victoire navale sur Sparte à Alyzeia, ville d’Acarnanie, en 375, pour laquelle il doit investir la somme considérable de 13 talents. Il est alors l'homme le plus populaire d'Athènes et reçoit une statue sur l'Agora. En 373, il est attaqué par Iphicrate et Callistratos, pour avoir échoué à libérer Corcyre, alliée des Athéniens. Il est destitué et accusé de haute trahison, puis acquitté, mais Timothée préfère quitter Athènes pour aller chez le Grand Roi. Il rétablit alors sa fortune en combattant en Égypte au service du roi.
Il revient à Athènes vers 367/366, mais il perd sa popularité qu'il ne retrouvera qu'avec la victoire sur Samos en 366. Il est alors envoyé au nord de la mer Égée où il remporte des victoires à Sestos puis à Potidée et enfin à Pydna. À son retour, il donne sa fille en mariage à Ménesthéos, le fils de son rival politique Iphicrate. Malgré les renforts amenés par Timothée, les Athéniens subissent une défaite décisive au large d'Embata, dans la baie d'Érythrées en 356. Militairement responsable de cet échec pour son imprudence, Timothée se voit condamner par Charès à une lourde amende de 100 talents qu'il ne peut pas payer. Il part en exil à Chalcis d'Eubée, où il meurt.
Postérité
[modifier | modifier le code]Cicéron loue sa science, son génie et son excellence dans l'art militaire[2].
Extrait rapporté
[modifier | modifier le code]Vers la fin de son Discours sur la Chersonèse[3], Démosthène rapporte quelques-unes des phrases qu'avait prononcées Timothée d'Athènes[4] : « Voyons, les Thébains sont dans l'île, et vous délibérez sur la conduite que vous devez tenir! n'allez-vous pas, Athéniens, couvrir la mer de vos navires? N'allez-vous vous lever, courir au Pirée et tirer vos vaisseaux à la mer? »
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Pierre Chambry (dir.) (trad. Pierre Chambry), Xénophon. Œuvres complètes : Les Helléniques. L'Apologie de Socrate. Les Mémorables, t. III, Garnier-Flammarion, (1re éd. 1967) (Livre V)
- Cicéron (trad. du latin par Henri Joly), Traité des Devoirs, Mille et Une Nuits, , 226 p. (ISBN 978-2-75550-590-0)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Les prétentions généalogiques à Athènes. »
- Cicéron, Traité des devoirs, Livre II (XXXII, 118)
- Issu des Philippiques, la Chersonèse de Thrace est la Péninsule de Gallipoli
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