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Temple de Nyon

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Temple de Nyon
Image illustrative de l’article Temple de Nyon
Vue intérieure de l'église
Présentation
Culte Protestant
Type Église paroissiale
Rattachement Église évangélique réformée du canton de Vaud
Fin des travaux XIIIe siècle
Protection Bien culturel d'importance nationale
Géographie
Pays Suisse
Canton Vaud
Ville Nyon
Coordonnées 46° 22′ 51″ nord, 6° 14′ 16″ est
Géolocalisation sur la carte : Suisse
(Voir situation sur carte : Suisse)
Temple de Nyon
Géolocalisation sur la carte : canton de Vaud
(Voir situation sur carte : canton de Vaud)
Temple de Nyon

Le temple de Nyon, également appelé église réformée Notre-Dame de Nyon, est un temple protestant situé dans la ville de Nyon, en Suisse. La paroisse est membre de l'Église évangélique réformée du canton de Vaud.

Présentation générale

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Le temple de Nyon est un bâtiment d'origine médiéval situé à Nyon et destiné au culte de l'Église évangélique réformée du canton de Vaud depuis l'introduction de la Réforme sur le territoire vaudois en [1],[2]. Des activités culturelles (ex : concerts) sont également organisées dans le temple[1].

Le chœur, la partie la plus ancienne de l'édifice, date du XIIe siècle. Une importante restauration a été achevée en [1].

Le temple et plusieurs de ses éléments (cloches, buffet de l'orgue) sont inscrits aux monuments historiques (bien culturel suisse d'importance nationale ; note de 1)[3]. Il est propriété de la commune de Nyon[1].

Temple de Nyon, vue extérieure du chevet avec baies romanes, photographie de Max van Berchem, 1898 (EAD-7401).

Le temple de Nyon était à l'origine l'église catholique Notre-Dame[1]. Il s'agit de la plus ancienne église chrétienne de la ville, la construction du bâtiment actuel remonte au XIIe siècle pour le chœur (d'architecture romane) et au XVe siècle pour la nef (architecture de style gothique tardif)[1]. En , d'importants travaux ont été réalisés pour éviter que l'édifice ne soit détruit[2],[1]. Le bâtiment présente un décor peint vraisemblablement dans la seconde moitié du XIIIe siècle représentant la Pentecôte[2].

En , la Réforme prostestante est introduite à Nyon avec l'annexion du Pays de Vaud par Berne. L'église Notre-Dame devient alors le temple de Nyon. Les experts estiment qu'une chaire, aujourd'hui disparue, a probablement été installée dans l'édifice à cette époque[1].

En , le clocher du temple est supprimé. D'un poids trop important pour les fondations de l'édifice, il mettait en péril l'ensemble de la structure et déformait la voûte de la nef[1],[4].

À partir des années , plusieurs travaux vont permettre de rénover et embellir l'édifice. Des vitraux réalisés pour les fenêtres basses de l'édifice sont installés. Ils ont été réalisés par l'artiste François de Ribaupierre entre et . Le clocher de l'église est également reconstruit en et muni de 5 cloches[Note 1],[5],[1].

À partir de , les autorités municipales entament une réflexion sur la réalisation de travaux de réfection du temple. En , un diagnostic complet de l'édifice révèle des dégradations importantes de certaines parties de l'église. Les discussions aboutissent en et les travaux de rénovation et modernisation sont lancés[1].

Afin de marquer les différentes époques de l'architecture de l'édifice et leurs éléments caractéristiques, des teintes différentes sont utilisées pour l'enveloppe extérieur. L'intérieur du bâtiment, notamment les murs, les peintures et la volumétrie de la nef, est particulièrement concerné par la réfection. L'objectif est de mettre en valeur le volume de la nef, le décor peint de la Pentecôte ainsi que les vitraux de François de Ribeaupierre. De l'enduit est également posé sur le tuffeau à l'intérieur du temple dans le but d'améliorer les qualités acoustiques de l'édifice lorsque l'orgue joue. Confiés aux architectes Glatz & Delachaux et Christophe Amsler, les tarvaux sont terminés à la fin de l'année [1],[6].

Sur le plan liturgique, la rénovation est accompagnée d'une reconfiguration du plan de l'église. Les bancs sont placées dans le sens de la largeur, afin de retrouver leur configuration d'avant . Les spécialistes indiquent que cette disposition plus intimiste permet de centrer le culte sur la parole, élément fondamental de la Tradition protestante[1].

Depuis et la réinstallation de toutes les cloches, le clocher compte 7 cloches. À sa construction en , il en comptait 5[7],[4].

La plus ancienne cloche date de et porte sur son flanc une prière dédiée à la vierge Marie. Fêlée en plusieurs endroits, elle n'était plus jouée avant sa restauration en . Cette année là, elle est retirée afin d'être restaurée aux Pays-Bays. Elle est réinstallée dans le clocher en et occupe une place dans le carillon[4],[7].

Une autre cloche du temple a été conçue en . Fondue par Pocteti et Balieri[Note 2], la cloche mesure près de 1 mètres de diamètre et sa couronne en bronze est épaisse. Initialement destinée à une église nyonnaise disparue[Note 3] dédiée aux martyrs de la Légion Thébaine, la cloche de style gothique mentionne une prière à Jésus, Marie et plusieurs martyrs (notamment Amancius, Alexander, Gordianus ou Macrimus). Les symboles de Pierre (Clé), André (Croix) et Paul (glaive) sont également dessinés sur les flancs de la cloche. La cloche est installée au temple aux alentours de et y reste jusqu'à la destruction du clocher en . Elle est ensuite déplacée à la Tour de l'Horloge puis réinstallée dans le nouveau clocher en . Elle est rénovée entre et après qu'une expertise ait montré une usure importante de sa couronne[Note 4],[4].

La plus petite cloche a été fondue en . Initialement liée à l'horloge du clocheton du temple, elle a ensuite été installée à la poste de Bel-Air puis déposée au musée du Château de Nyon. Elle est réinstallée dans le clocher en [7].

Quatre cloches modernes ont été fondues en à Aarau par le fondeur Hermann Ruëtschi. Elles faisaient partie des cinq cloches du clocher de [4].

En , les cloches restaurées sont réinstallées dans le clocher. Par tradition, des écoliers réalisent le cortège des cloches dans la ville et les installent symboliquement dans le clocher[7].

Les cloches de , et sont inscrites aux monuments historiques[3].

En , un orgue conçu par le facteur Samson Scherrer est installé dans le temple de Nyon. L'instrument est muni d'environ 2000 tuyaux[6].

En , l'a tuyauterie de l'instrument est refaite. Toutefois, le métal utilisé lors de cette rénovation n'est pas de bonne qualité. En , il est décidé de profondément remanier l'orgue en complément des travaux de restauration du temple. Les spécialistes plaident pour que l'intégralité de la tuyauterie soit refaite et que le buffet original de l'instrument Scherrer soit rénové. Les travaux sont confiés au facteur Pascal Quoirin et achevés en [Note 5],[6].

Dans le cadre des travaux des années , l'architecture intérieure de l'édifice dédiée à l'orgue évolue : la tribune est abaissée et rétrécie pour moins empiéter sur l'espace de la nef et améliorer l'acoustique globale de l'instrument. En complément, un positif de dos jugé peu utile et inesthétique est supprimé[6].

La rénovation de l'orgue permet de redonner de réorienter l'instrument vers le style classique, le style de sa conception[6].

Le buffet de l'orgue, datant du XVIIIe siècle, est classé aux monuments historiques[3].

L'organiste titulaire depuis est Daniel Meylan[6].

Notes et références

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  1. Le clocher est reconstruit en béton armé. Ce matériaux plus léger que les pierres de taille permet une charge acceptable sur la structure de l'édifice[1].
  2. Les deux fondeurs sont les les successeurs probables de l'atelier de fondeurs genevois Fribor[4].
  3. L'église (église de Saint-Jean), destinée au culte catholique, a été détruite par les bernois après leur annexion du Pays de Vaud en [4].
  4. La campanologue Fabienne Hoffmann indique que la cloche a perdu plus de 10% de son épaisseur, ce qui augmente les risques de fêlures de manière trop importante[4].
  5. Les travaux sur l'orgue représentent un coût d'environ 800 000 francs suisses. Ils sont supportés par la commune et plusieurs fondations ou associations dédiées à la préservation du patrimoine[6].

Références

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  1. a b c d e f g h i j k l m et n Yves Merz, « Le temple, entièrement restauré, sera fêté durant trois jours de liesse populaire », 24 heures,‎ (lire en ligne Accès payant)
  2. a b et c « Temple de Nyon » Accès libre, sur Office du tourisme de la région La Côte (Vaud) (consulté le )
  3. a b et c Service Immeubles, Patrimoine et Logistique - Division Patrimoine, Liste des objets classés Monuments Historiques au 01.10.2019 (Inventaire), Lausanne, État de Vaud, , 123 p. (lire en ligne), p. 82
  4. a b c d e f g et h Madeleine Schürch, « La cloche vagabonde est mise au repos forcé », 24 heures,‎ (lire en ligne Accès payant)
  5. Éliane Brack, Vitraux des Églises et Chapelles de Nyon, Duillier, Fleurdelys et Cie,
  6. a b c d e f et g Yves Merz, « L'orgue de 1780 a été restauré par un grand maître artisan », 24 heures,‎ (lire en ligne Accès payant)
  7. a b c et d Madeleine Schürch, « Des écoliers nyonnais hissent les cloches », 24 heures,‎ (lire en ligne Accès payant)

Bibliographie

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  • Catherine Schmutz Nicod, Le temple de Nyon, ancienne église Notre-Dame, vol. Serie 100; no 992-993, Berne, coll. « Guides d'art et d'histoire de la Suisse », , 60 p. (ISBN 9783037972724)
  • Karina Queijo, « Du chœur cultuel au chœur culturel. L’exemple du temple de Nyon, ancienne église Notre-Dame », Monuments vaudois, vol. 10,‎ , p. 5-13 (ISSN 1664-3011).

Articles connexes

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Liens externes

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