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Syrinx (mythologie)

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Syrinx (en grec ancien : Σῦριγξ / Sŷrinx) est une nymphe de la mythologie grecque, suivante d'Artémis et à l'origine de la flûte de Pan. Sa généalogie n'est pas connue, et elle n'apparait que dans un seul mythe, lié au dieu Pan.

Aimée de Pan, elle fuit les attentions du dieu, et alors qu'il était sur le point de l'attraper, elle se transforma en roseaux, sur les rives du fleuve Ladon, dans le Péloponèse[1]. Entendant les roseaux gémir dans le vent, Pan imagina de relier les roseaux, de longueur inégale, et de les faire tenir ensemble avec de la cire d'abeille. Dans une autre version, le dieu plein de fureur, ne trouvant pas la nymphe, arrache et casse les roseaux entre ses doigts. Il comprend petit à petit ce qui s'est passé, notamment lorsque son souffle et ses soupirs animent les tuyaux de roseaux et font de la musique[2]. Il fabriqua ainsi la première flûte de Pan, qu'il appela « Syrinx », en mémoire de la nymphe[1],[3].

Ce mythe est l'un des seuls, avec ceux impliquant Pan et Écho, Sémélé et Pitys, où le dieu joue le rôle d'antagoniste[4]. Le mythe insiste sur l'aspect sauvage du dieu, plein de fureur et de colère lorsqu'il découvre que la nymphe a disparu. P. Borgeaud assimile ce mythe à un « véritable meurtre »[4].

Une autre légende raconte qu'on trouve prés d'Éphèse une grotte où Pan aurait déposé la première Syrinx[1]. Cette grotte fut consacrée par Pan lui-même à Artémis, en enjoignant qu'aucune femme non vierge n'y pénètre[2]. Cette grotte permettait de vérifier si les jeunes filles qui affirmaient être vierges l'étaient vraiment : on appelait cette vérification « le jugement de la syrinx »[2]. On les enfermait dans la grotte, et si les sons mélodieux d'une Syrinx en sortaient, la fille disait la vérité ; après quoi, elle pouvait sortir. Dans le cas contraire, elle restait enfermée : on pouvait entendre alors ses cris, et quand on pénétrait dans la grotte après quelques jours, la fille avait disparu[1],[5],[2]. Selon P. Borgeaud, on aurait ici une assimilation à la femme non vierge comme violée par le dieu, tandis que la musique issue de la syrinx serait « un substitut à l'accomplissement érotique », comme lorsque Pan souffla pour la première fois dans son nouvel instrument[2].

Le mythe de Syrinx serait apparu, ou en tout cas se serait démocratisé, vers l'époque hellénistique[4].

Bibliographie

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  • Joël Schmidt, Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine, Paris,
  • Paul Decharme, Mythologie de la Grèce Antique, Paris, Garnier Frères,
  • Philippe Borgeaud, Recherches sur le dieu Pan, Genève, Institut Suisse de Rome,

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Articles connexes

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Notes et références

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  1. a b c et d Pierre Grimal, Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine, Paris, PUF, 2015 [1951], p. 433a
  2. a b c d et e Philippe Borgeaud, Recherches sur le dieu Pan, Genève, Institut Suisse de Rome, , p. 125
  3. Paul Decharme, Mythologie de la Grèce Antique, Paris, Garnier Frères, , p. 553
  4. a b et c Philippe Borgeaud, Recherches sur le dieu Pan, Genève, Institut Suisse de Rome, , p. 88
  5. Joël Schmidt, Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine, Paris, Larousse, , 366 p. (ISBN 9-782035-936318), p. 324
  6. Bernard Salomon, « La Métamorphose d'Ovide illustrée » Accès libre, sur Numélyo (consulté le )
  7. Isaac de Benserade, « Métamorphoses d'Ovide en rondeaux » Accès libre, sur Numélyo (consulté le )