Sminthurides malmgreni
- Sminthurus malmgreni Tullberg 1877
- Sminthurus elegantulus Reuter, 1883
- Sminthurus socialis Folsom, 1896
- Sminthurides ludovicianus Folsom & Mills, 1938
Sminthurides malmgreni est une espèce de collemboles de la famille des Sminthurididae.
Cette collembole est adaptée à la vie aquatique (à la surface de l'eau), comme Podura aquatica qui lui est parfois associée[1].
Distribution
[modifier | modifier le code]Cette espèce est largement présente dans l'hémisphère nord, on la trouve couramment en Amérique du Nord, en Europe et en Asie[2], jusqu'en zone sub-arctique[3],[4]. Elle a probablement été introduite par l'homme dans les îles subantarctiques, sa présence comme espèce exotique ayant été signalée sur l'Île Macquarie[5].
Description
[modifier | modifier le code]Sminthurides malmgreni mesure généralement environ 1 mm, et est de couleur jaune doré à orangé (couleur qui le camoufle bien dans les environnements riches en feuilles mortes flottantes ou déposées sur les berges). Son corps est arrondi. Sa tête porte une paire de taches oculaires (chacune formée de 8 ocelles) et une unique paire d'antennes. Sa cuticule externe est fortement hydrophobe, ce qui lui permet de marcher sur l'eau, où il passe une partie de sa vie, en utilisant la surface de l'eau comme une membrane élastique, grâce à la tension superficielle. Sa furcula munie d'un mucron aplati et élargi en forme de palette natatoire lui permet de sauter sur la surface de l'eau, formant ainsi des ronds dans l'eau qui sont en réalité des ondes de choc se propageant de façon concentrique.
Écologie
[modifier | modifier le code]Sminthurides malmgreni fait partie de la microfaune des berges, de l'eau mares, canaux) et plus généralement des zones très humides. Sa présence sur l'eau est saisonnière, avec des agrégations plus ou moins marquées selon l'heure et le dérangement des individus. Ces regroupements sont probablement induits par des phéromones d'agrégation, démontrées chez d'autres espèces de collemboles[6].
Reproduction
[modifier | modifier le code]Sa reproduction est sexuée, les mâles étant plus petits que les femelles comme chez tous les collemboles[7]. Comme tous les Sminthurididae il présente un fort dimorphisme sexuel, les antennes des mâles possédant un organe d'accrochage qui saisit les antennes de la femelle lors des parades sexuelles précédant le dépôt des spermatophores[8].
Systématique et taxinomie
[modifier | modifier le code]Cette espèce a été décrite sous le protonyme Sminthurus malmgreni par Tycho Fredrik Hugo Tullberg en 1877.
Publication originale
[modifier | modifier le code]- Tullberg, 1877 : Collembola borealia. - Nordiska Collembola. Öfversigt af Kongliga Vetenskaps-Akademiens Forhandlingen, Stockholm, vol. 1876, no 5, p. 23-42.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) Référence BioLib : Sminthurides malmgreni (Tullberg, 1876) (consulté le )
- (en) Référence Catalogue of Life : Sminthurides malmgreni (Tullberg, T, 1877) (consulté le )
- (fr + en) Référence ITIS : Sminthurides malmgreni (Tullberg, 1877) (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Sminthurides malmgreni (Tullberg, 1877) (taxons inclus) (consulté le )
- (fr) Référence INPN : Sminthurides malmgreni (Tullberg, 1876) (TAXREF) (consulté le )
- courte vidéo intitulée « Danse nuptiale »
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Babenko, A. (2000). Collembolan assemblages of polar deserts and subarctic nival communities. Pedobiologia, 44(3-4), 421-429.
- Hogg, I.D. & Hebert, P.D. (2004). Biological identification of springtails (Hexapoda: Collembola) from the Canadian Arctic, using mitochondrial DNA barcodes. Canadian Journal of Zoology, 82(5), 749-754.
- Janssens, F. 1992. Sminthurides malmgreni (Tullberg, 1876) op poelen in Hove (Collembola)., Antwerpse Vereniging voor Entomologie, Entomo-Info, Jaargang 3, 1992, nr 4, p.99-100.
- Lek-Ang, S., Park, Y.S., Ait-Mouloud, S. & Deharveng, L. (2007). Collembolan communities in a peat bog versus surrounding forest analyzed by using self-organizing map. Ecological Modelling, 203(1), 9-17 (résumé).
- Ponge, J.F. (1980). Les biocénoses des Collemboles de la forêt de Sénart. Actualités d'écologie forestière (pp. 151-176). Gauthier-Villars, Paris.
- Russell, D.J., Schick, H. & Nährig, D. (2002). Reactions of soil Collembolan communities to inundation in floodplain ecosystems of the Upper Rhine Valley. In Wetlands in Central Europe (pp. 35-70). Springer, Berlin (résumé).
- Tamm, J.C. (1984). Surviving long submergence in the egg stage: a successful strategy of terrestrial arthropods living on flood plains (Collembola, Acari, Diptera). Oecologia, 61(3), 417-419 (résumé).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Jean-François Ponge, « Biocenoses of Collembola in atlantic temperate grass-woodland ecosystems », Pedobiologia, vol. 37, no 4, , p. 223-244 (lire en ligne [PDF])
- (en) « Checklist of the Collembola of the World » (consulté le )
- (en) Anatoly Babenko, « Collembolan assemblages of polar deserts and subarctic nival communities », Pedobiologia, vol. 44, nos 3-4, , p. 421-429 (lire en ligne [PDF])
- (en) David Porco, Dariusz Skarżyński, Thibaud Decaëns, Paul D.N. Hebert et Louis Deharveng, « Barcoding the Collembola of Churchill: a molecular taxonomic reassessment of species diversity in a sub-Arctic area », Molecular Ecology Resources, vol. 14, no 2, , p. 249-261 (lire en ligne [PDF])
- (en) Penelope Greenslade et Peter Convey, « Exotic Collembola on subantarctic islands: pathways, origins and biology », Biological Invasions, vol. 14, no 2, , p. 405-417 (lire en ligne [PDF])
- (en) Andrea Manica, Fiona K. McMeechan et William A. Foster, « An aggregation pheromone in the intertidal collembolan Anurida maritima », Entomologia Experimentalis et Applicata, vol. 99, no 3, , p. 393-395 (lire en ligne [PDF])
- (en) Stephen P. Hopkin, Biology of the springtails : (Insecta: Collembola), Oxford University Press, , 340 p. (ISBN 978-0-19-158925-6, lire en ligne)
- « Le comportement reproducteur des collemboles, par Jean-Marie Betsch », sur Office pour les insectes et leur environnement (consulté le )