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Shandong (17)

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Shandong
illustration de Shandong (17)
Le Shandong (17) le 17 juin 2019.

Autres noms Type 002[1],[2]
Type Porte-avions
Classe Classe Amiral Kouznetsov
Histoire
A servi dans  Marine chinoise
Chantier naval Dalian Shipbuilding Industry Company (en)
Quille posée
Lancement
Commission
Statut Actif
Caractéristiques techniques
Longueur 315 m
Maître-bau 75 m
Déplacement 70 000 tonnes à pleine charge
Propulsion Conventionnelle à vapeur : 8 chaudières et 4 groupes de turbines à vapeur
Vitesse 31 nœuds
Caractéristiques militaires
Armement 3 Systèmes de défense rapprochée Type 1130 CIWS

3 Lance-missiles HQ-10 (54 missiles)
6 Lance-leurres Type 726-4 (6 x 24)

Électronique • Radar Radar à antenne active multi-tâches Type 346A (en)

• Radar de veille aérien Type 382 (en)
• Radar de surface Type 366 (en)

Aéronefs 36 - 40 avions et hélicoptères

28 Shenyang J-15[3],[4]
4 Changhe Z-18F ASM
6 Changhe Z-18J AEW
2 Harbin Z-9

Carrière
Pavillon République populaire de Chine
Port d'attache Yulin
Indicatif 17

Le Shandong, connu jusqu’à son admission au service actif comme Type 002[1],[2] ou Type 001A, est un porte-avions appartenant à la marine chinoise. Il s’agit du deuxième porte-avions de l’Armée populaire de libération, après le Liaoning, et du premier construit en République populaire de Chine. Sa conception est fondée sur celle du Liaoning, ex-Varyag de la marine soviétique, lancé en 1988 et acheté à l'Ukraine en 2000.

Le porte-avion russe Amiral Kouznetsov, à l’origine du dessin du Shandong.
Le Shandong, le 2019

La République populaire de Chine lance un vaste programme de modernisation de sa force navale dans les années 1990, programme devenu prioritaire dans les dépenses militaires à partir de 2012. C'est dans ce contexte que le Varyag, porte-avions soviétique conçu dans les années 1970 et récupéré par l'Ukraine après la dislocation de l'URSS en 1991, est acquis en 1998, puis rénové dans les chantiers de Dalian jusqu'à sa mise en service sous le nom de Liaoning en 2012. Il sert alors de navire d'entraînement[5].

Le gouvernement lance ensuite la construction de porte-avions indigènes, le premier étant un STOBAR de configuration similaire au Liaoning, le Type-001. Un CATOBAR, le Type 003[1],[2], est ensuite prévu[6].

Ces porte-avions sont pour la Chine, outre un symbole de puissance, le moyen de défier la domination américaine dans le Pacifique et d'étendre son contrôle sur la mer de Chine méridionale[6].

Construction

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Le Shandong en achèvement à Dalian le .

Le Type 002[1],[2] est mis en chantier dans le plus grand secret en 2013 aux chantiers navals de Dalian, dans la province du Liaoning, en bordure de la mer Jaune. La découpe des tôles a commencé le de cette année, et la construction des sections en , avant la mise sur cale le . En , le navire commence à recevoir son îlot[7]. Celui-ci présente une forme différente de ceux du Liaoning et de l’Amiral Kouznetsov : il est plus compact, d’un dessin furtif, et muni de nouveaux radars à faces planes[8],[9].

Bien que presque tous les experts internationaux se doutent que la Chine cherche à se doter d'une force aéronavale moderne depuis plusieurs années, c'est seulement en 2015 que le projet est confirmé, à cause de l'erreur d'un fabricant de câbles qui s'était vanté de fournir le « second porte-avions »[5].

Il est lancé en grande cérémonie le en présence entre autres du général Fan Changlong, vice-président de la Commission militaire centrale[6], 42 mois après la découpe de la première tôle. À cette date, il est achevé à environ 70%, avec l’ensemble des systèmes principaux, comme la propulsion et l’alimentation électrique, déjà en place[7],[10].

Les premiers essais en mer démarrent un an plus tard, le [11],[8]. Une deuxième série d'essais est organisée à partir du [12]. Comme précédemment, ceux-ci sont effectués sans avion à bord[13].

Il est alors annoncé dans les médias que le navire pourrait s'appeler Shandong, du nom de la province éponyme[14]. Toutefois, lors de ses essais en , il n’a pas encore reçu de nom ou de numéro de coque officiel[15].

Lors des cinquième essais en mer, le , c'est la première fois que deux porte-avions chinois sont à la mer en même temps[16].

En , il n'est pas encore en service actif, mais emprunte le détroit de Taïwan, ce qui est vu par la République de Chine comme une tentative d’intimidation[17].

Le porte-avions est finalement admis au service actif le à sa base de Yulin, sur l’île de Hainan, au cours d’une cérémonie qui voit le président de la république populaire de Chine, Xi Jinping, remettre le drapeau de la marine chinoise et le certificat de baptême du navire, portant le nom de Shandong, au commandant et au commissaire politique du navire[18].

Caractéristiques

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Comme le Liaoning et l’Amiral Kouznetsov, auxquels il est très similaire, le Type 002[1],[2] est un porte-avions de type STOBAR : il n’est pas équipé de catapulte, mais son pont d'envol se termine par un tremplin incliné à 14 degrés pour le décollage des avions[6]. Il est cependant plus long (315 mètres contre 304,5), plus large (75 mètres contre 71) que ses deux cousins[5] et dispose d'un îlot plus haut mais d'une emprise au sol (ou "au pont") réduite de 10 %.

Le déplacement (à pleine charge) du bâtiment est de 70 000 tonnes, se situant entre celui du Charles de Gaulle français (42 500 tonnes) et celui de l'USS Gerald R. Ford américain (100 000 tonnes), ce qui le classe dans la catégorie des gros porte-avions (60 000 tonnes - 80 000 tonnes).

La propulsion est assurée par huit chaudières alimentant quatre groupes de turbines à vapeur, qui actionnent les quatre lignes d’arbres, pour une puissance de 200 000 CV[19]. Ces machines sont copiées sur les turbines soviétiques TB-12 équipant le Liaoning[20].

Le Type 002[1],[2] est prévu pour accueillir des avions de chasse Shenyang J-15[5], des hélicoptères Changhe Z-18 et Harbin Z-9 .

Articles connexes

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Notes et références

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Références

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  1. a b c d e et f (zh) CCTV, « [共同关注]海南三亚 国产航母山东舰交舰签字仪式昨天举行 », sur Télévision centrale de Chine,‎ (consulté le ).
  2. a b c d e et f (zh) 央视新闻, « 国产航母山东舰交舰签字仪式在三亚举行 », sur guancha.cn,‎ (consulté le ).
  3. (zh) 央视, « 央视:国产航母能载36架歼15 舰载机部队或升级到旅 », sur sina.com,‎ (consulté le ).
  4. (en) Bonnie Au, « First made-in-China aircraft carrier, the Shandong, enters service », sur South China Morning Post, (consulté le ).
  5. a b c et d Guerric Poncet, « La Chine lance son premier porte-avions "fait maison" », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  6. a b c et d Brice Pedroletti, « La Chine modernise sa marine avec un second porte-avions », sur Lemonde.fr, (consulté le ).
  7. a et b Henri Kenhmann, « Le 2ème porte-avions chinois mis à flot après 3 ans et demi de construction », sur eastpendulum.com, (consulté le ).
  8. a et b Vincent Groizeleau, « Le second porte-avions chinois en essais », sur Mer et Marine, (consulté le ).
  9. « Le 2ème porte-avions chinois peut-il être mis à flot le 23 Avril 2017 ? », sur eastpendulum.com, (consulté le ).
  10. Vincent Groizeleau, « La Chine met à l’eau son second porte-avions », sur Mer et Marine, (consulté le ).
  11. Cyrille Pluyette, « Le premier porte-avions 100% chinois démarre ses essais en mer », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. Anne Bauer, « Pékin teste son premier porte-avions made in China », Les Échos,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. « Deuxième essai en mer pour le nouveau porte-avions chinois », sur french.china.org.cn, (consulté le ).
  14. « La marine chinoise dévoile son deuxième porte-avions », sur Radio Canada.
  15. (en) Andrew Tate, « China’s second aircraft carrier begins sea trials », sur Jane's Information Group, (consulté le ).
  16. Henry Kenhmann, « Enfin, deux porte-avions chinois à la mer… », sur East Pendulum, (consulté le ).
  17. AFP, « Encore à l'essai, le 2ème porte-avions chinois énerve Taïwan », sur la-croix.com, (consulté le ).
  18. (en) Andrew Tate, « Chinese navy commissions its second aircraft carrier », sur Jane's Information Group, (consulté le ).
  19. (en) « Type 001A Aircraft Carrier », sur military-today.com (consulté le ).
  20. (en) « China’s first home-grown Type 001A aircraft carrier begins maiden sea trial », South China Morning Post,‎ (lire en ligne)

Liens externes

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