Section du Muséum
La section du Muséum était, sous la Révolution française, une section révolutionnaire parisienne[1].
Représentants
[modifier | modifier le code]Elle était représentée à la Commune de Paris par :
- Claude Antoine Deltroit, ancien meunier né à Pontoise en 1751 il est officier municipal à l’état civil et est guillotiné le 11 thermidor an II (). En juillet 1793 il demeurait 13, rue des Fossés-Saint-Germain-l'Auxerrois et en juillet 1794 21, quai de la Mégisserie.
- Jean-Baptiste Emmanuel Legendre, né à Paris en 1732 où 1733, était directeur des comptes à la Régie des postes, puis en 1794 agent national des postes. Il demeurait 20 où 51 rue de la Monnaie puis rue Coq-Héron et fut guillotiné le 11 thermidor an II.
- Lumière, guillotiné en thermidor an II.
- Jean-Baptiste Edmond Lescot-Fleuriot, né à Bruxelles en 1761, guillotiné le 10 thermidor an II
Historique
[modifier | modifier le code]Cette section s’appela d’abord « section du Louvre ». En , elle l’abandonna pour prendre celui de « section du Muséum ».
Territoire
[modifier | modifier le code]Quartier du Louvre - Saint-Germain-l’Auxerrois.
Limites
[modifier | modifier le code]Le bord de l’eau depuis le premier guichet du Louvre jusqu’au pont au Change : la rue de la Joaillerie, à gauche, en enclavant les boucheries : la rue Saint-Denis, à gauche, jusqu’à la rue Perrin-Gasselin : la rue Perrin-Gasselin à gauche : la place du Chevalier-du-Guet à gauche, la rue du Chevalier-du-Guet, à gauche, jusqu’à la rue des Lavandières : la rue des Lavandières, à gauche, jusqu’à la rue des Mauvaises-Paroles : la rue des Deux-Boules, des deux côtés, ainsi que le bout de la rue Bertin-Poirée : la rue Bétizy à gauche : la rue des Fossés-Saint-Germain, à gauche, jusqu’au bâtiment du Louvre : le corps du bâtiment du Louvre, à droite, sert de limite jusqu’à la rue de Beauvais : la rue de Beauvais, à gauche, jusqu’à la rue Froidmanteau : la rue Froid-Manteau, à gauche, depuis la rue de Beauvais jusqu’à la rivière[2].
Intérieur
[modifier | modifier le code]Le Vieux-Louvre, les rues du Petit-Bourbon, partie de celle de l’Arbre-Sec, le quai et place de l'École, la Samaritaine, le quai de la Mégisserie, le cloître Saint-Germain-l'Auxerrois, les rues des Prêtres, Baillet, de la Monnaie, la place des Trois-Maries, les rues Boucher, Thibautodé, Saint-Germain-l'Auxerrois, Bertin-Poirée, Jean-Lantier, etc. ; et généralement tous les rues, culs-de-sac, places, etc., enclavés dans cette limite.
Local
[modifier | modifier le code]La section du Muséum se réunissait dans l’église Saint-Germain-l’Auxerrois.
Population
[modifier | modifier le code]Cette section était une des plus riches et des plus populeuses sections de Paris. Elle comprenait 22 690 habitants, dont 1 095 ouvriers et 522 économiquement faibles.
9 Thermidor an II
[modifier | modifier le code]Lors de la chute de Robespierre, la section du Muséum soutint la Convention nationale lors de l’insurrection anti-robespierriste du 9 thermidor an II () malgré ses trois représentants qui prêtèrent serment à la Commune de Paris. Ils furent guillotinés le 11 thermidor an II ().
Évolution
[modifier | modifier le code]Après le regroupement par quatre des sections révolutionnaires par la loi du 19 vendémiaire an IV () qui porte création de 12 arrondissements, la présente section est maintenue comme subdivision administrative, puis devient, par arrêté préfectoral du , le quartier du Louvre (4e arrondissement de Paris)[3].
Lien externe
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Plan avec les sections révolutionnaires de Paris
- Procès-verbal de l’Assemblée nationale, t. 22, Paris, Baudouin, 1789, p. 52-53.
- Dictionnaire historique des rues et monuments de Paris, de Félix et Louis Lazare, 1855.