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Section d'éclaireurs-skieurs

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Soldats d'une SES pendant la campagne de Norvège (mai 1940).

Une section d’éclaireurs-skieurs (SES) est un type d'unité française de reconnaissance en montagne, servant au profit des troupes de montagne entre 1931 et 1940.

Elles sont créées en 1931[1]. Les cadres sont formés à l'école de montagne de Briançon (créée par le 159e régiment d'infanterie) puis à partir de 1932 à l'école de haute montagne de Chamonix[2]. Les membres des SES participent souvent avant-guerre aux premières compétitions de ski[2],[3].

Chaque bataillon d'infanterie en garnison en montagne met sur pied une SES, qu'il s'agisse d'un bataillon de chasseurs alpins, d'un bataillon alpin de forteresse, d'un des bataillons d'un régiment de tirailleurs nord-africains ou d'un des bataillons d'un régiment d'infanterie alpine[1],[2],[4]. Des SES sont également créées à la 3e demi-brigade du Levant (troupes spéciales du Levant)[5]. Enfin, le 6e bataillon de chasseurs mitrailleurs, les 20e et 24e bataillons d'infanterie légère, la 13e demi-brigade de Légion étrangère, et les 5e, 7e et 8e bataillons de chasseurs pyrénéens en forment en 1939-1940, sans compter les régiments d'infanterie en position dans les Pyrénées et en Corse[6][réf. à confirmer].

En , les SES sont au nombre de 99 dans l'armée des Alpes[1]. Lorsque les divisions de première ligne quittent les Alpes fin 1939, elles laissent leurs SES en place[7]. Les SES combattent pendant la bataille de Norvège en mai 1940[8] et pendant la bataille des Alpes en juin 1940[9].

Dans l'Armée française de la Libération puis après 1945, les SES sont remplacées par les sections d'éclaireurs de montagne (SEM) bien que l’appellation SES subsiste en 1944-1945[2]. Leurs compétences ne se limitent plus à leur expertise en déplacement hivernal à ski et s'étendent aussi à leur capacité à évoluer en montagne estivale (alpinisme, équipements de passage, reconnaissance, encadrement des compagnies de combat, etc.). Au sein des bataillons et régiments, les SEM changent de dénomination et deviennent les sections de renseignement (SR) avec une redéfinition de leurs missions à dominante « combat en fond de vallée » avec infiltration et exfiltration « par les hauts ». La montagne devient désormais un terrain d'entraînement, elle n'est plus le théâtre des combats en altitude[10].

Organisation

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Chaque section regroupe une quarantaine d'hommes, bon tireurs et montagnards[1]. Les tirailleurs affectés aux SES sont souvent des Chaouis de l'Aurès ou des Chleuhs du Haut Atlas, que les Français ont cependant dû entraîner aux dangers de la haute montagne en hiver[2]. L'armement des SES est constitué de mousquetons modèle 1892, de fusils-mitrailleurs modèle 1924/29 et de fusils modèle 1886/93 avec tromblon VB[11][réf. à confirmer].

Les membres des SES disposent des équipements de haute montagne adéquats, en plus de leur équipement standard[3],[4]. Les vestes et les skis sont des modèles civils du commerce. Les hommes des SES portent généralement un insigne avec une étoile à cinq branches sur leur uniforme[3].

Références

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  1. a b c et d Jean-Christophe Labadie, Pascal Boucard et Bérangère Auzet, La bataille des Alpes : Les combats oubliés Ubaye - juin 1940, coll. « Exposition présentée aux Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence », (ISBN 978-2-86004-001-3, BNF 42446126, lire en ligne), « Les SES », p. 15
  2. a b c d et e Jacques Sicard, « Les tirailleurs et spahis nord-africains dans les Alpes et leurs insignes », Militaria Magazine, no 119,‎ , p. 46-51
  3. a b et c Olivier Bellec et Laurent Demouzon, « Chef d'une section d'éclaireurs-skieurs, 1939 », Militaria Magazine, no 155,‎ , p. 37-39
  4. a et b (en) Ian Summer et François Vauvillier, The French Army, 1939-45, vol. 1 : The Army of 1939-40 and Vichy France, Osprey Publishing, coll. « Men-at-arms » (no 315), (ISBN 1-85532-666-3, 978-1-85532-666-8 et 1-85532-707-4, OCLC 49674512, présentation en ligne), p. 45
  5. « Une section d'éclaireurs-skieurs libanais de la 3e DBL patrouille sur le mont Liban », sur imagesdefense.gouv.fr (consulté le ) : « À partir de 1936 à l'initiative du général Huntziger chaque bataillon détache l'hiver un groupe au centre de ski de Bécharré (les Cèdres) pour former une section d'éclaireurs-skieurs. »
  6. « Historique des troupes alpins 1939-1940 : Les Sections d’Éclaireurs Skieurs », sur Mémoire des Alpins (consulté le )
  7. Mary et al. 2001, tome 5, p. 91.
  8. « ATF 40 : FINLANDE - NORVEGE, Premières unités mises en place - Expédition de Finlande », sur atf40.fr, (consulté le )
  9. Jacques Sicard, « Les bataillons alpins de forteresse - 2e partie », Militaria Magazine, no 30,‎ , p. 47-51
  10. « L'armée invaincue », sur www.defense.gouv.fr,
  11. « Historique des troupes alpines 1919-1939 : Les Sections d’Éclaireurs Skieurs », sur Mémoire des Alpins (consulté le )

Articles connexes

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Bibliographie

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  • Jean-Yves Mary, Alain Hohnadel, Jacques Sicard et François Vauviller (ill. Pierre-Albert Leroux), Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 4, Paris, éditions Histoire & collections, coll. « L'Encyclopédie de l'Armée française » (no 2), , 182 p. (ISBN 978-2-915239-46-1).
    • Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 5 : Tous les ouvrages du Sud-Est, victoire dans les Alpes, la Corse, la ligne Mareth, la reconquête, le destin, Paris, Histoire & collections, , 182 p. (ISBN 978-2-35250-127-5).

Liens externes

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