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Salina : les trois exils

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Salina : les trois exils
Auteur Laurent Gaudé
Pays France
Genre roman
Éditeur Actes Sud
Collection Domaine français
Date de parution
Nombre de pages 149
ISBN 978-2-330-10964-6

Salina : les trois exils est une œuvre de Laurent Gaudé publié en 2003 (Salina, théâtre), chez Actes Sud, puis republié le (Salina: les trois exils, roman). Il reçoit la même année le Grand prix du roman métis et le prix du roman métis des lecteurs de la ville de Saint-Denis[1].

Laurent Gaudé décrit ici l’exil élevé au rang de mythe fondateur. Ce chant résonne par la voix du troisième fils de Salina, Malaka, qui relate la vie de sa mère morte[2].

Salina est une enfant abandonnée, venue avec un cavalier inconnu depuis les confins du désert, recueillie par Mamambala, et élevée par elle au sein du clan Djimba qui ne la verra jamais que comme une étrangère.

Salina est aussi la mère de trois fils : Mumuyé, fruit non désiré du mariage forcé avec Saro, le fils aîné du chef du village ; Koura Kumba, fils colère enfanté en seulement neuf jours ; et Malaka, don réparateur de la femme de Kano, tout à la fois son grand amour perdu et le frère cadet de Saro.

Salina est enfin celle qui a subi trois exils : quitter le royaume de l'enfance et de ses amours enfantins, être bannie du village pour n'avoir pas tenté de secourir son mari agonisant sur le champ de bataille, et chassée des terres Djimba pour être revenue chercher des réponses là où le sang a rempli des fossés impossibles à combler.

C'est au travers des mots de son fils Malaka — qui l'a portée sur ses épaules jusqu'au sommet du mont Tadma —, que ce roman conte le récit et l'histoire de Salina, une héroïne qui considéra respectivement l'amour et la vengeance comme un dû et comme une raison de vivre.

  • Dénouement

Au début, un cavalier arrive dans un village et y abandonne un nourrisson, les habitants ne veulent pas de lui mais ils abandonnent le lendemain et il est nommé « Salina », par Mamambala qui l’adopte.

Des décennies ensuite Salina adopte Malaka comme fils. Les deux se rendent chez la mère et elle lui dit qu’ils partiront à l’aube vers le mont Tadma, personne ne sait ce qu’il y a après. Salina commence à se mourir et son fils la porte derrière le mont, où elle décède. Malaka l’embaume durant des jours avec minutie, il l’emmène jusqu’à une ville, personne ne se soucie de lui.

Il parle au premier homme qui lui prête attention. Il lui indique une île-cimetière qui décide de s’ouvrir ou non selon le récit de la vie du défunt.

Malaka commence son récit par l’arrivée de Salina au village, il enchaîne avec ses noces, puis raconte son viol par son mari, Saro. Un enfant résulte de cela, Mumuyé, elle ne l’aime pas. Plus tard Saro meurt au combat et Salina réclame Kano à leur mère, Khaya. Un ermite dénonce qu’elle a laissé mourir Saro, on la bannit donc.

Neuf jours après elle a un fils seule, Koura Kumba, il tue Sissoko chef du village et père de Saro et lui vole sa colonne vertébrale afin qu’il ne trouve jamais le repos éternel. Koura se bat des jours contre Mumuyé et le tue, ils se réconcilient juste avant sa mort. Le vainqueur meurt volontairement après avoir enterré son frère.

Salina ère seule dans le désert jusqu’à ce qu’elle apprenne que Kano a eu un fils et a refait sa vie. Elle le rejoint mais il l’exile pour la troisième fois, sa nouvelle femme suit Salina hors des frontières et lui donne son fils en échange de la dernière vertèbre de Sissoko, c’est Malaka.

Après la fin du récit de la vie de Salina, le cimetière « répond » en ouvrant ses portes et Darzagar accompagne la défunte jusqu’au bout de son périple.

Notes et références

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  1. Alexiane Guchereau, « Laurent Gaudé, double lauréat du Grand prix du roman Métis », Livres Hebdo, 15 novembre 2019.
  2. Mustapha Harzoune, « Laurent Gaudé, Salina. Les trois exils », Hommes & Migrations, vol. 1325,‎ , p. 171-172 (lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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