Saleh al-Arouri
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Cimetière des martyrs de Beyrouth (d) |
Nom dans la langue maternelle |
صالح محمد سليمان العاروري |
Nationalités |
jordanienne (- palestinienne (- |
Formation |
Université d'Hébron (licence (en)) |
Activités |
Homme politique, chef militaire |
Parti politique |
Hamas (jusqu'au ) |
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Membre de |
Brigades Izz al-Din al-Qassam (jusqu'en ) Bureau politique du Hamas (en) |
Lieux de détention |
Saleh al-Arouri (en arabe : صالح العاروري) également translittéré Salah al-Arouri ou 'Salih al-Aruri, né le à 'Arura et mort le à Dahieh Janoubyé (Liban), est un homme politique, militant palestinien et l'un des hauts dirigeants du Hamas.
Installé au Liban, il est un intermédiaire entre le Hamas, le Hezbollah et les Gardiens de la révolution islamique. Il y est tué par un drone lors d'une frappe aérienne israélienne[1]. Il était accusé par Israël d'être le cerveau de nombreux attentats.
Au moment de sa mort, il est le numéro 2 du Bureau politique du Hamas et l'un des commandants fondateurs de sa branche militaire, les Brigades Izz al-Din al-Qassam[2].
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse et formations
[modifier | modifier le code]Saleh al-Arouri naît dans le village d’'Arura près de Ramallah. Son père était responsable de la mosquée[2]. Al-Arouri obtient une licence en droit islamique de l'Université d'Hebron en Cisjordanie[3].
Engagements
[modifier | modifier le code]Saleh al-Arouri rejoint la confrérie des Frères musulmans en 1985 et dirige « le mouvement estudiantin islamique » à l'université d'Hébron[3].
Entre 1990 et 1992, l'armée israélienne le retient administrativement (sans procès) pour des périodes limitées, en raison de son activité au sein du mouvement Hamas[3]. Pendant un séjour dans une prison israélienne en 1995, il apprend l'hébreu[2].
Saleh al-Arouri est l'un des membres fondateurs des Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche militaire du Hamas responsable de l'attaque du 7 octobre menée par le Hamas contre Israël[4]. Il est le cerveau de nombreux attentats islamistes.
Libéré de prison en 2007, il est de nouveau arrêté à cause de ses activités militaires, puis libéré en avril 2010. Il s'engage alors à quitter la Palestine pour trois ans. Il se rend en Jordanie puis s'installe à Damas en Syrie[2],[5],[6]. Il reste trois ans en Syrie[7].
Saleh al-Arouri aide à négocier la libération en 2011 du soldat israélien Gilad Shalit capturé en 2006, en échange de 1 027 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes, dont Yahya Sinwar, leader du Hamas dans la bande de Gaza depuis 2017 et membre fondateur de la branche militaire du Hamas et de son service de renseignements[7].
En 2012, dans le cadre de la guerre civile syrienne, les bureaux du Hamas en Syrie sont fermés. Saleh al-Arouri s'enfuit alors vers la Turquie[8],[5],[6].
En décembre 2015, il quitte la Turquie[8]. Selon le Yediot Aharonot, son départ est lié au rapprochement entre la Turquie et Israël[8]. Les autorités turques lui auraient demandé de quitter le pays[8].
Après un séjour au Qatar, il s'installe au Liban en 2018[9].
Saleh al-Arouri est un interlocuteur privilégié du Hezbollah et de son chef Hassan Nasrallah[9]. Il aide le Hamas à nouer des liens étroits dans tout le Moyen-Orient, et notamment avec la République islamique d'Iran[10].
Attaques du 7 octobre 2023
[modifier | modifier le code]Selon une enquête de Georges Malbrunot, le matin du Yahya Sinwar prie Saleh al-Arouri de prévenir Hassan Nasrallah, dirigeant du Hezbollah, de l'opération qui va avoir lieu le même jour[11].
Le , l'armée israélienne fait exploser sa maison dans le village d’'Arura, près de Ramallah en Cisjordanie[9].
Mort
[modifier | modifier le code]Le , le Hezbollah annonce sa mort dans une explosion au sud de Beyrouth, due à une frappe d'un drone israélien[12],[13].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Israeli drone kills deputy Hamas chief in Beirut, Reuters, 3/1/2024
- « Qui est Saleh al-Arouri, numéro 2 du Hamas ? », sur I24news, (consulté le )
- « Palestine : Saleh al-Arouri élu vice-président du Bureau politique de Hamas », sur www.aa.com.tr (consulté le )
- « Qui était Saleh al-Arouri, numéro 2 du Hamas tué dans une frappe au Liban ? », sur TF1 INFO, (consulté le )
- Matthew Levitt, « Meet Salah al-Arouri, the Man Behind the Group’s Kidnapping Strategy », sur Foreign Affairs,
- Jonathan Schanzer, « Thorn in the Side », sur Foreign Policy,
- (en) « Hamas's Saleh Al Arouri: former military commander turned political leader », sur The National, (consulté le )
- Smadar Perry, Itamar Eichner, « Hamas leader expelled from Turkey », sur Yediot Ahronot, 12.22.15
- https://today.lorientlejour.com/article/1362858/who-is-saleh-al-arouri.html
- « Saleh al-Arouri: assassinated leader was Hamas’s link to Iran and Hezbollah », sur The Guardian, tue 2 jan 2024 21.04 gmt
- Georges Malbrunot, « Comment le Hamas a organisé dans le plus grand secret son attaque contre Israël », sur Le Figaro,
- (en) Associated Press, « Hezbollah's TV station says top Hamas official Saleh Arouri killed in an explosion south of Beirut », sur San Diego Union-Tribune, (consulté le )
- OLJ et agences, « Le Hezbollah confirme à L'OLJ que la frappe israélienne qui a visé un bureau du Hamas à Beyrouth a tué Saleh el-Arouri » , sur L'Orient-Le Jour, (consulté le )