Aller au contenu

Saint-Pierre-la-Roche

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Saint-Pierre-la-Roche
Saint-Pierre-la-Roche
Les Molières, quartier de Saint-Pierre-la-Roche.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ardèche
Arrondissement Privas
Intercommunalité Communauté de communes Ardèche Rhône Coiron
Maire
Mandat
Stéphanie Labeille
2020-2026
Code postal 07400
Code commune 07283
Démographie
Population
municipale
62 hab. (2021 en évolution de +10,71 % par rapport à 2015)
Densité 6,3 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 39′ 02″ nord, 4° 37′ 27″ est
Altitude Min. 280 m
Max. 711 m
Superficie 9,92 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Pouzin
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Saint-Pierre-la-Roche
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Saint-Pierre-la-Roche
Géolocalisation sur la carte : Ardèche
Voir sur la carte topographique de l'Ardèche
Saint-Pierre-la-Roche
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Voir sur la carte administrative d'Auvergne-Rhône-Alpes
Saint-Pierre-la-Roche

Saint-Pierre-la-Roche est une commune française située dans le département de l'Ardèche, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie

[modifier | modifier le code]

Situation et description

[modifier | modifier le code]

Saint-Pierre-la-Roche est une petite commune à vocation essentiellement rurale située entre l'agglomération de Privas et la vallée du Rhône. La commune est rattachée à la communauté de communes Ardèche Rhône Coiron.

Communes limitrophes

[modifier | modifier le code]
Rose des vents Rochessauve Saint-Bauzile Rose des vents
Berzème N
O    Saint-Pierre-la-Roche    E
S
Sceautres Saint-Martin-sur-Lavezon

Géologie et relief

[modifier | modifier le code]

La commune est positionnée sur le rebord oriental du plateau du Coiron, une vaste table volcanique de basalte qui appartient au domaine de la moyenne montagne ardéchoise.

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat de montagne et le climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 175 mm, avec 7,5 jours de précipitations en janvier et 4,6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Berzème Rad », sur la commune de Berzème à 5 km à vol d'oiseau[3], est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 167,3 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Hydrographie

[modifier | modifier le code]

Le territoire communal est traversée par le Lavézon, petite rivière qui prend sa source sur le plateau du Coiron pour ensuite rejoindre le Rhône.

Voies de communication

[modifier | modifier le code]

Le territoire est traversé par la route départementale 213 (RD213).

Lieux-dits, hameaux et écarts

[modifier | modifier le code]

Entériou, Aubespy, Baratier, Beaupré, Beauthéac, Baravelle, les Boussous, Chambezon (Chambeyson), Cruon, les Faysses, le Gampon, Gauthier, la Grangette, Mercoyrol, les Molières, Plantier, la Roche, Similié, Vernet[7].

Au , Saint-Pierre-la-Roche est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9] et hors attraction des villes[10],[11].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (70,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (68,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (37,1 %), prairies (29,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (29,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (3,6 %)[12].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques naturels

[modifier | modifier le code]

Risques sismiques

[modifier | modifier le code]

L'ensemble du territoire de la commune de Saint-Pierre-la-Roche est situé en zone de sismicité no 3 (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes situées dans la vallée du Rhône et la Basse Ardèche, mais non loin de la limite orientale de la zone no 2 qui correspond au plateau ardéchois[13].

Terminologie des zones sismiques[14]
Type de zone Niveau Définitions (bâtiment à risque normal)
Zone 3 Sismicité modérée accélération = 1,1 m/s2

Autres risques

[modifier | modifier le code]

Sous l'Ancien Régime, la paroisse de Saint-Pierre-la-Roche – qui doit sa dénomination au pic volcanique dominant son hameau principal – s'intitulait également Sancti Petri de Rupe en 1275 puis Saint-Pierre de Barrès ou Barry au XVIIIème siècle. Elle correspondait à la baronnie de Barrès ou Barry, également dénommée la baronnie de Saint-Pierre de Barry. Néanmoins, lors de l'établissement des "estimes" de 1464, c'est sous l'intitulé de Saint-Pierre-la-Roche qu'elle fut désignée par les agents que Charles des Astards, bailli du Vivarais, dépêcha dans chacune des paroisses afin d'actualiser l'assiette de l'aide, l'impôt royal ordinaire, plus communément appelé la taille[15].

À la fin du Moyen Âge, la baronnie de Saint-Pierre de Barrès relevait des comtes de Valentinois, représentés par un capitaine-châtelain officiant également au Pouzin. Au début du XVIIe siècle, cette charge était détenue par Mathieu de Chambaud, seigneur de Charrier[16]. Deux consuls administraient la communauté[17].

En conséquence du testament, le 12 juin 1419, de Louis II de Poitiers, comte de Valentinois, en faveur du Dauphin Charles, fils du roi de France Charles VI, Saint-Pierre de Barry releva désormais du domaine royal[18].

Époque moderne

[modifier | modifier le code]

En 1490, la baronnie de Saint-Pierre de Barry appartenait à Jacques de Rochemure dont Jean de La Griolle, son procureur, passa hommage au roi Charles VIII, Dauphin de Viennois, le 14 mars de cette année (acte reçu par Louis Arnaud, notaire à Aubenas). Au début du XVIe siècle, la terre de Saint-Pierre-la-Roche ou de Barry était échue à Jean de Taulignan son gendre, époux de Louise de Rochemure, laquelle testa le 8 janvier 1517[19].

En 1587, Saint-Pierre-la-Roche fut assiégée par les protestants. Le 28 janvier 1697, « la terre et seigneurie de Saint-Pierre-la-Roche, autrement dite Barry en Vivarais » fut vendue au sieur Mathy Meissonnier, cession qui, pour des raisons non détaillées, fut presque immédiatement annulée. Le 14 mars suivant, Barry fut adjugée à François Jeune, seigneur de Chambezon, au « prix de 3 100 livres de principal et 310 livres pour les deux sols pour livre »[20].

En 1743, Alexandre-Henry Tavernol de Saint-Clair, « conseiller du roi, subdélégué de l'intendant de Languedoc en Vivarais », habitant de Villeneuve-de-Berg, s'intitulait « seigneur de Sceautres, Chambezon et de la baronnie de Barry »[21].

Politique et administration

[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats

[modifier | modifier le code]

Administration municipale

[modifier | modifier le code]

Liste des maires

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1793 novembre 1795 Jean-Louis Vabre[22]   propriétaire à La Faysse
an VIII an IX Louis Chambouleyron[22]   maire provisoire
1823 1827 Jacques Croze[23]   propriétaire à Chambeyson
1827 août 1844 Jacques Croze fils[24]   propriétaire à Chambeyson
août 1844 juin 1852 Augustin Guilhon[25]   propriétaire à Laubespie
juillet 1852 octobre 1852 Claude Étienne Riou[26]   propriétaire agriculteur
octobre 1852 octobre 1868 Jacques Croze fils[27]   propriétaire à Chambeyson
avril 1871 août 1871 François Verger[28]   propriétaire
septembre 1871 août 1880 Rémy Guilhon[29]   propriétaire agriculteur
janvier 1881 juin 1882 Pierre Guilhon[30]   propriétaire agriculteur
mai 1884 août 1900 Étienne Riou[31]   propriétaire agriculteur
1991 juin 2020 Marc Dusserre [32]   Agriculteur

Population et société

[modifier | modifier le code]

Démographie

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[34].

En 2021, la commune comptait 62 habitants[Note 1], en évolution de +10,71 % par rapport à 2015 (Ardèche : +2,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
193183256178210229220232227
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
229216217221216238240222178
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
18717614715212212812910198
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
1047660515446515253
2018 2021 - - - - - - -
6062-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[35] puis Insee à partir de 2006[36].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

[modifier | modifier le code]

La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

L'église Saint-Pierre (propriété de la commune) et la communauté catholique dépendent de la paroisse Charles-de-Foucauld - Viviers / Le Teil dont le siège diocésain et la maison paroissiale sont situés à Viviers[37].

La commune est située dans la zone de distribution de deux organes de la presse écrite :

Il s'agit d'un journal hebdomadaire français basé à Valence et diffusé à Privas depuis 1999. Il couvre l'actualité de tout le département de l'Ardèche.
Il s'agit d'un journal quotidien de la presse écrite française régionale distribué dans la plupart des départements de l'ancienne région Rhône-Alpes, notamment l'Ardèche. La commune est située dans la zone d'édition de Privas-Vallée du Rhône.

Culture locale et patrimoine

[modifier | modifier le code]

La commune compte trois maisons fortes dont deux en restauration, un lavoir municipal rénové ainsi qu'une église romane.

Patrimoine religieux

[modifier | modifier le code]

Une église Saint-Pierre de Saint-Pierre-la-Roche romane rénovée.

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]
  • Jacques Croze, ancien maire dont un monument à sa mémoire est érigé au cimetière.
  • Julien Charbonnier, inventeur de l'extracteur à châtaignes[réf. nécessaire].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Orthodromie entre Saint-Pierre-la-Roche et Berzème », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Berzème Rad », sur la commune de Berzème - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Berzème Rad », sur la commune de Berzème - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. Source : Archives Municipales de Saint-Pierre-la-Roche et carte topographique au 1/25000e no 2937 est (partie est de la feuille au 1/50000e de Privas).
  8. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  9. Insee, « Métadonnées de la commune ».
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  13. Préfecture du Rhône, page sur les risques sismiques
  14. Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » - Légifrance
  15. Robert Valladier-Chante, Le Bas-Vivarais au XVe siècle - Les communautés, la taille, le roi, Éditions E & R, Valence, 1998, p. 208.
  16. Courcelles, Nobiliaire universel de France, Paris, 1874, tome XVII, p. 457.
  17. Pierre Charrié, Dictionnaire topographique du département de l'Ardèche, Paris, Librairie Guénégaud, 1979, p. 319.
  18. Florentin Benoît d'Entrevaux, Saint-Pierre-la-Roche, Revue du Vivarais, tome XXIV, 1917, p. 231.
  19. Gaston de Jourda de Vaux, Le nobiliaire du Velay et de l'ancien diocèse du Puy, Le Puy, Imprimerie "La Haute-Loire", tome V, 1928, p. 198 et 200.
  20. F. Benoît d'Entrevaux, Saint-Pierre-la-Roche, Revue du Vivarais, tome XXIV, 1917, p. 231.
  21. Archives Municipales de Villeneuve de Berg.
  22. a et b Archives Municipales de Saint-Pierre-la-Roche, 1793-1802.
  23. Archives Municipales de Saint-Pierre-la-Roche, 1823-1827.
  24. Archives Municipales de Saint-Pierre-la-Roche, 1827-1844.
  25. Archives Municipales de Saint-Pierre-la-Roche, 1844-1852.
  26. Archives Municipales de Saint-Pierre-la-Roche, 1852.
  27. Archives Municipales de Saint-Pierre-la-Roche, 1852-1868.
  28. Archives Municipales de Saint-Pierre-la-Roche, 1871.
  29. Archives Municipales de Saint-Pierre-la-Roche, 1871-1880.
  30. Archives Municipales de Saint-Pierre-la-Roche, 1881-1882.
  31. Archives Municipales de Saint-Pierre-la-Roche, 1884-1900.
  32. {{Lien web|format=pdf|url=http://www.ardeche.gouv.fr/IMG/pdf/Liste_des_maires_Version_du_24_04_2014_cle5e49e1-1.pdf%7Ctitre=Liste des maires du département de l'Ardèche|jour=24|mois=avril|année=2014|site=le site de la préfecture de l'Ardèche|consulté le=30 août 2015}}.
  33. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  34. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  35. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  36. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  37. Site ardeche.catholique.fr, page sur la paroisse Charles de Foucauld – Viviers / Le Teil, consulté le 5 novembre 2023.

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :