Saint-Pierre-la-Roche
Saint-Pierre-la-Roche | |||||
Les Molières, quartier de Saint-Pierre-la-Roche. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Ardèche | ||||
Arrondissement | Privas | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Ardèche Rhône Coiron | ||||
Maire Mandat |
Stéphanie Labeille 2020-2026 |
||||
Code postal | 07400 | ||||
Code commune | 07283 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
62 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 6,3 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 39′ 02″ nord, 4° 37′ 27″ est | ||||
Altitude | Min. 280 m Max. 711 m |
||||
Superficie | 9,92 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton du Pouzin | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Ardèche
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
| |||||
modifier |
Saint-Pierre-la-Roche est une commune française située dans le département de l'Ardèche, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Géographie
[modifier | modifier le code]Situation et description
[modifier | modifier le code]Saint-Pierre-la-Roche est une petite commune à vocation essentiellement rurale située entre l'agglomération de Privas et la vallée du Rhône. La commune est rattachée à la communauté de communes Ardèche Rhône Coiron.
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Rochessauve | Saint-Bauzile | |||
Berzème | N | |||
O Saint-Pierre-la-Roche E | ||||
S | ||||
Sceautres | Saint-Martin-sur-Lavezon |
Géologie et relief
[modifier | modifier le code]La commune est positionnée sur le rebord oriental du plateau du Coiron, une vaste table volcanique de basalte qui appartient au domaine de la moyenne montagne ardéchoise.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat de montagne et le climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 175 mm, avec 7,5 jours de précipitations en janvier et 4,6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Berzème Rad », sur la commune de Berzème à 5 km à vol d'oiseau[3], est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 167,3 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Hydrographie
[modifier | modifier le code]Le territoire communal est traversée par le Lavézon, petite rivière qui prend sa source sur le plateau du Coiron pour ensuite rejoindre le Rhône.
Voies de communication
[modifier | modifier le code]Le territoire est traversé par la route départementale 213 (RD213).
Lieux-dits, hameaux et écarts
[modifier | modifier le code]Entériou, Aubespy, Baratier, Beaupré, Beauthéac, Baravelle, les Boussous, Chambezon (Chambeyson), Cruon, les Faysses, le Gampon, Gauthier, la Grangette, Mercoyrol, les Molières, Plantier, la Roche, Similié, Vernet[7].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Saint-Pierre-la-Roche est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9] et hors attraction des villes[10],[11].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (70,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (68,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (37,1 %), prairies (29,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (29,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (3,6 %)[12].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques naturels
[modifier | modifier le code]Risques sismiques
[modifier | modifier le code]L'ensemble du territoire de la commune de Saint-Pierre-la-Roche est situé en zone de sismicité no 3 (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes situées dans la vallée du Rhône et la Basse Ardèche, mais non loin de la limite orientale de la zone no 2 qui correspond au plateau ardéchois[13].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
---|---|---|
Zone 3 | Sismicité modérée | accélération = 1,1 m/s2 |
Autres risques
[modifier | modifier le code]Toponymie
[modifier | modifier le code]Histoire
[modifier | modifier le code]Moyen Âge
[modifier | modifier le code]Sous l'Ancien Régime, la paroisse de Saint-Pierre-la-Roche – qui doit sa dénomination au pic volcanique dominant son hameau principal – s'intitulait également Sancti Petri de Rupe en 1275 puis Saint-Pierre de Barrès ou Barry au XVIIIème siècle. Elle correspondait à la baronnie de Barrès ou Barry, également dénommée la baronnie de Saint-Pierre de Barry. Néanmoins, lors de l'établissement des "estimes" de 1464, c'est sous l'intitulé de Saint-Pierre-la-Roche qu'elle fut désignée par les agents que Charles des Astards, bailli du Vivarais, dépêcha dans chacune des paroisses afin d'actualiser l'assiette de l'aide, l'impôt royal ordinaire, plus communément appelé la taille[15].
À la fin du Moyen Âge, la baronnie de Saint-Pierre de Barrès relevait des comtes de Valentinois, représentés par un capitaine-châtelain officiant également au Pouzin. Au début du XVIIe siècle, cette charge était détenue par Mathieu de Chambaud, seigneur de Charrier[16]. Deux consuls administraient la communauté[17].
En conséquence du testament, le 12 juin 1419, de Louis II de Poitiers, comte de Valentinois, en faveur du Dauphin Charles, fils du roi de France Charles VI, Saint-Pierre de Barry releva désormais du domaine royal[18].
Époque moderne
[modifier | modifier le code]En 1490, la baronnie de Saint-Pierre de Barry appartenait à Jacques de Rochemure dont Jean de La Griolle, son procureur, passa hommage au roi Charles VIII, Dauphin de Viennois, le 14 mars de cette année (acte reçu par Louis Arnaud, notaire à Aubenas). Au début du XVIe siècle, la terre de Saint-Pierre-la-Roche ou de Barry était échue à Jean de Taulignan son gendre, époux de Louise de Rochemure, laquelle testa le 8 janvier 1517[19].
En 1587, Saint-Pierre-la-Roche fut assiégée par les protestants. Le 28 janvier 1697, « la terre et seigneurie de Saint-Pierre-la-Roche, autrement dite Barry en Vivarais » fut vendue au sieur Mathy Meissonnier, cession qui, pour des raisons non détaillées, fut presque immédiatement annulée. Le 14 mars suivant, Barry fut adjugée à François Jeune, seigneur de Chambezon, au « prix de 3 100 livres de principal et 310 livres pour les deux sols pour livre »[20].
En 1743, Alexandre-Henry Tavernol de Saint-Clair, « conseiller du roi, subdélégué de l'intendant de Languedoc en Vivarais », habitant de Villeneuve-de-Berg, s'intitulait « seigneur de Sceautres, Chambezon et de la baronnie de Barry »[21].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Tendances politiques et résultats
[modifier | modifier le code]Administration municipale
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[34].
En 2021, la commune comptait 62 habitants[Note 1], en évolution de +10,71 % par rapport à 2015 (Ardèche : +2,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Enseignement
[modifier | modifier le code]La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.
Cultes
[modifier | modifier le code]L'église Saint-Pierre (propriété de la commune) et la communauté catholique dépendent de la paroisse Charles-de-Foucauld - Viviers / Le Teil dont le siège diocésain et la maison paroissiale sont situés à Viviers[37].
Médias
[modifier | modifier le code]La commune est située dans la zone de distribution de deux organes de la presse écrite :
- Il s'agit d'un journal hebdomadaire français basé à Valence et diffusé à Privas depuis 1999. Il couvre l'actualité de tout le département de l'Ardèche.
- Il s'agit d'un journal quotidien de la presse écrite française régionale distribué dans la plupart des départements de l'ancienne région Rhône-Alpes, notamment l'Ardèche. La commune est située dans la zone d'édition de Privas-Vallée du Rhône.
Économie
[modifier | modifier le code]Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]La commune compte trois maisons fortes dont deux en restauration, un lavoir municipal rénové ainsi qu'une église romane.
-
Église de Saint-Pierre-la-Roche.
-
Pont de Saint-Pierre-la-Roche.
-
Pont de Saint-Pierre-la-Roche à l'automne.
Patrimoine religieux
[modifier | modifier le code]Une église Saint-Pierre de Saint-Pierre-la-Roche romane rénovée.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Jacques Croze, ancien maire dont un monument à sa mémoire est érigé au cimetière.
- Julien Charbonnier, inventeur de l'extracteur à châtaignes[réf. nécessaire].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Saint-Pierre-la-Roche et Berzème », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Berzème Rad », sur la commune de Berzème - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Station Météo-France « Berzème Rad », sur la commune de Berzème - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
- Source : Archives Municipales de Saint-Pierre-la-Roche et carte topographique au 1/25000e no 2937 est (partie est de la feuille au 1/50000e de Privas).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Préfecture du Rhône, page sur les risques sismiques
- Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » - Légifrance
- Robert Valladier-Chante, Le Bas-Vivarais au XVe siècle - Les communautés, la taille, le roi, Éditions E & R, Valence, 1998, p. 208.
- Courcelles, Nobiliaire universel de France, Paris, 1874, tome XVII, p. 457.
- Pierre Charrié, Dictionnaire topographique du département de l'Ardèche, Paris, Librairie Guénégaud, 1979, p. 319.
- Florentin Benoît d'Entrevaux, Saint-Pierre-la-Roche, Revue du Vivarais, tome XXIV, 1917, p. 231.
- Gaston de Jourda de Vaux, Le nobiliaire du Velay et de l'ancien diocèse du Puy, Le Puy, Imprimerie "La Haute-Loire", tome V, 1928, p. 198 et 200.
- F. Benoît d'Entrevaux, Saint-Pierre-la-Roche, Revue du Vivarais, tome XXIV, 1917, p. 231.
- Archives Municipales de Villeneuve de Berg.
- Archives Municipales de Saint-Pierre-la-Roche, 1793-1802.
- Archives Municipales de Saint-Pierre-la-Roche, 1823-1827.
- Archives Municipales de Saint-Pierre-la-Roche, 1827-1844.
- Archives Municipales de Saint-Pierre-la-Roche, 1844-1852.
- Archives Municipales de Saint-Pierre-la-Roche, 1852.
- Archives Municipales de Saint-Pierre-la-Roche, 1852-1868.
- Archives Municipales de Saint-Pierre-la-Roche, 1871.
- Archives Municipales de Saint-Pierre-la-Roche, 1871-1880.
- Archives Municipales de Saint-Pierre-la-Roche, 1881-1882.
- Archives Municipales de Saint-Pierre-la-Roche, 1884-1900.
- {{Lien web|format=pdf|url=http://www.ardeche.gouv.fr/IMG/pdf/Liste_des_maires_Version_du_24_04_2014_cle5e49e1-1.pdf%7Ctitre=Liste des maires du département de l'Ardèche|jour=24|mois=avril|année=2014|site=le site de la préfecture de l'Ardèche|consulté le=30 août 2015}}.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Site ardeche.catholique.fr, page sur la paroisse Charles de Foucauld – Viviers / Le Teil, consulté le 5 novembre 2023.