Aller au contenu

Rue de Tambour (Reims)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Rue de Tambour
Image illustrative de l’article Rue de Tambour (Reims)
La rue de Tambour, vue en direction de l'hôtel de ville en 2024
Situation
Image illustrative de l’article Rue de Tambour (Reims)
Plaque du nom de la rue
Coordonnées 49° 15′ 26″ nord, 4° 01′ 59″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Ville Reims
Quartier(s) Centre-ville
Début Place de l'Hôtel de ville
Fin Place du Forum
Morphologie
Forme rectiligne
Longueur 135 m
Histoire
Anciens noms rue de Tabours (1426)
Monuments Logo monument historique Maison des Musiciens (nos 18-20)
Logo monument historique Hôtel des comtes de Champagne (no 22)
Géolocalisation sur la carte : Reims
(Voir situation sur carte : Reims)
Rue de Tambour
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
(Voir situation sur carte : Grand Est)
Rue de Tambour

La rue de Tambour est une rue du centre-ville de Reims, en France.

Situation et accès

[modifier | modifier le code]

D'une longueur d'environ 135 m, la rue de Tambour se trouve dans l'axe de l'hôtel de ville, en plein cœur du centre-ville de Reims. Elle relie la place du Forum au sud-sud-est à la place de l'Hôtel-de-Ville au nord-nord-ouest, au-delà de laquelle elle est prolongée par la rue de Mars. Aux deux tiers de son tracé, elle donne naissance sur son flanc nord-est à la rue Cotta, qui lui est perpendiculaire et mène à la rue Jean-Jacques-Rousseau.

La rue du Tambour est en grande partie réservée aux piétons : seul le tronçon compris entre la rue Cotta et la place de l'Hôtel-de-Ville est accessible aux véhicules motorisés[1]. La circulation s'effectue en sens unique.

Origine du nom

[modifier | modifier le code]

La rue tire son nom du tambour que tenait l'une des statues de la façade de la Maison des Musiciens, qui datait du XIIIe siècle, détruite par le pilonnage de Reims durant la Première Guerre mondiale en 1917[2].

La voie a porté le nom de « rue de Tabours » en 1426 puis de « rue de Tambour » à partir de 1540[2].

La rue du Tambour est légèrement élargie lors de la Reconstruction au lendemain de la Première Guerre mondiale[3].

En 2021, la façade avec les musiciens fut remontées avec des moulages et restitutions des musiciens[4],[5],[6],[7],[8].

La rue est connue pour ses pavés recouverts de peinture colorée depuis mai 2019[9]. L'opération est réalisée par les commerçants et les riverains eux-mêmes, sur proposition du maire Arnaud Robinet, qui a souhaité imiter certaines rues d'Italie et d'Espagne[10] et du Puy-en-Velay[11]. Le choix de la rue du Tambour est décidé par les adjoints au maire Charles Germain et Laure Miller[10] ; la colorisation des pavés intervient au même moment que l'inauguration de l'esplanade de l'hôtel de ville[9]. D'abord prévue pour être éphémère[10], l'opération rencontre un fort succès auprès des touristes et des amateurs de photographie : dès mai 2019, la rue de Tambour devient la première voie de Reims à disposer de son propre mot-dièse sur le réseau social Instagram[12],[13],[14]. La peinture multicolore est restaurée par une équipe de commerçants, bénévoles et élus le 8 juin 2020[15],[16], [17]. Ce modèle de pavés multicolores est ensuite reproduit à d'autres endroits de la ville à partir de 2021, notamment devant quelques commerces des quartiers Saint-Remi, Sainte-Anne et Clairmarais[18],[19], puis aux Châtillons dès 2022[20],[21]. Le modèle rémois a également inspiré la coloration des pavés de la rue de la Juiverie à Épernay en mai 2022[22].

L'opération est renouvelée en juillet 2024 : certains des pavés plats de la rue sont repeints de vert et de bleu, de même que dans la rue Cotta voisine ; le choix de ces nouvelles couleurs a été laissé aux commerçants de la rue[23]. L'intégralité du travail est effectué par six travailleurs en situation de handicap d'un ESAT de Pouillon et Tinqueux[24],[25],[26],[27],[28]. L'opération rencontre encore une fois un succès auprès des passants[29].

Le 30 mars 2020, le tronçon de la rue de Tambour situé entre la place du Forum et la rue Cotta est rendu exclusivement piéton par l'installation de barrières pivotantes, afin de réduire la surcharge de traffic lié à l'évitement du feu tricolore situé rue Colbert[1]. Les travaux durent trois semaines pour un coût total de 44 000 euros[1]. Cette décision ne suscite pas l'unanimité parmi les commerçants de la rue, comme le rapporte le journal local L'Union dès le mois de juin[30].

Bâtiments remarquables

[modifier | modifier le code]

Voici les bâtiments les plus importants de la rue de Tambour :

  • au no 21 se trouve une maison :
  • Logo monument historique : au no 22 se trouve la Maison des musiciens datée du XIIIe siècle, classée au titre des monuments historiques depuis 1862[34]. Sa façade sur rue est ornée de plusieurs statues de musiciens :
  • au no 30 s'est trouvé dès 1850 un restaurant exploité par la veuve de l'ingénieur Henry Lecomte sous les noms « Veuve Henry » et « Madame Lecomte ». Le fonds de commerce est occupé par un négociant en vin en 1918, puis par le café E. Percebois en 1934, avant que celui-ci ne déménage au no 29 de la rue Henri-IV toute proche. En 1986, l'immeuble sert de cabinet de médecine générale et d'ophtalmologie. Il abrite finalement une boulangerie-pâtisserie en 2024[35] ;

En outre, deux plaques commémoratives rendent hommage à deux habitants de la rue morts en déportation lors de l'occupation de la France par le Troisième Reich :

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a b et c Marion Dardard, « Les voitures bientôt exclues de la rue de Tambour à Reims » [archive du ] Accès payant, L'Union, (consulté le ).
  2. a et b Sureau 2002.
  3. Véronique Valette, « Rue de Tambour vers 1885 » [archive du ] Accès libre, sur ReimsAvant, (consulté le ).
  4. Marie Blanchardon, « Reims : bombardée en 1918, la façade de la Maison des musiciens renaît » [archive du ] Accès libre, Le Parisien, (consulté le ).
  5. Julien Debant, « 100 ans après, la Maison des musiciens renaît rue de Tambour » [archive du ] Accès libre, L'Hebdo du vendredi, .
  6. « Reims: les musiciens dans leur maison rue de Tambour » [archive du ] Accès libre, sur Reflets actuels, (consulté le ).
  7. Valérie Coulet, « À Reims, la façade de la Maison des musiciens prend forme » [archive du ] Accès payant, L'Union, (consulté le ).
  8. Valérie Coulet, « VIDEO. À Reims, les statues posées sur la Maison des musiciens » [archive du ] Accès payant, L'Union, (consulté le ).
  9. a et b Thomas Coignac, « PHOTOS - En centre-ville de Reims, la rue de Tambour devient arc-en-ciel » [archive du ] Accès libre, France Bleu Champagne-Ardenne (consulté le ).
  10. a b et c Aurélie Beaussart, « A Reims, la rue de Tambour prend des couleurs! » [archive du ] Accès payant, L'Union, (consulté le ).
  11. Matthieu Mercier, « Pourquoi ces couleurs sur les pavés de la plus vieille rue de Reims? » [archive du ] Accès libre, France 3 Grand Est, (consulté le ).
  12. Marion Dardard et Alice Renard, « Grosse affluence rue de Tambour à Reims : les pavés multicolores attirent les curieux » [archive du ] Accès payant, L'Union, (consulté le ).
  13. « La nouvelle rue de Tambour à Reims inspire les photographes », L'Union, (consulté le ).
  14. « Rue de Tambour, la rue la plus instagramable de Reims », L'Union, (consulté le ).
  15. Frédéric Gramond et Matthieu Mercier, « Reims : en rose, rouge, bleu, vert, la rue de Tambour reprend des couleurs » [archive du ] Accès libre, France 3 Grand Est, .
  16. « De nouvelles couleurs pour les pavés de la rue de Tambour à Reims » [archive du ] Accès libre, L'Union (consulté le ).
  17. Alice Renard, « PHOTOS-VIDÉO. La rue de Tambour de Reims retrouve des couleurs » [archive du ] Accès payant, L'Union, (consulté le ).
  18. Marion Dardard, « VIDÉO. Les pavés colorés de la rue de Tambour à Reims font des petits dans les quartiers » [archive du ] Accès payant, L'Union, (consulté le ).
  19. Alice Renard, « VIDÉO. À Reims, les pavés colorés se multiplient aussi dans les quartiers » [archive du ] Accès payant, L'Union, .
  20. « Les pavés colorés arrivent aux Châtillons à Reims » [archive du ] Accès libre, L'Union, (consulté le ).
  21. Marion Dardard, « Les pavés colorés font fureur dans le Grand Reims » [archive du ] Accès payant, L'Union, (consulté le ).
  22. Aymeric Henniaux, « La rue de la Juiverie parée de couleurs » [archive du ] Accès libre, L'Hebdo du vendredi, (consulté le ).
  23. Julie Gonsard, « À Reims, les pavés de la rue de Tambour ont retrouvé des couleurs » [archive du ] Accès libre, L'Union, (consulté le ).
  24. Sylvie Bassal, « Du vert pour colorer les pavés de la rue de Tambour à Reims » [archive du ] Accès libre, France Bleu Champagne-Ardenne, (consulté le ).
  25. Simon Ksiazenicki, « La rue de Tambour reprend des couleurs à Reims » [archive du ] Accès libre, L'hebdo du vendredi, (consulté le ).
  26. Loukas Brillaud, « Cette rue va redevenir la star d'Instagram : "toujours des couleurs, les pavés feront penser à une forêt" » Accès libre, France 3 Grand Est, (consulté le ).
  27. Marion Dardard, « La rue de Tambour à Reims va reprendre des couleurs ! » [archive du ] Accès payant, L'Union, (consulté le ).
  28. Julie Gonsard, « À Reims, la rue de Tambour passe au vert » [archive du ] Accès libre, L'Union, (consulté le ).
  29. « Les nouveaux pavés de la rue de Tambour ravissent les passants » [archive du ] Accès libre, L'Union, (consulté le ).
  30. Guillaume Lévy, « À Reims, les commerçants pas vraiment convaincus par la piétonnisation du centre-ville » [archive du ] Accès payant, L'Union, (consulté le ).
  31. a b et c Véronique Valette, « Demeure des Comtes de Champagne, rue de Tambour » [archive du ] Accès libre, sur ReimsAvant, (consulté le ).
  32. « Reims : la rue de Tambour, un concentré d'histoire » [archive du ] Accès libre, sur Art de vivre à la champenoise, (consulté le ).
  33. « Immeuble », notice no PA00078813, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  34. « Maison dite des Ménétriers ou des Musiciens », notice no PA00078819, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  35. « Hier/aujourd’hui à Reims : le 30, rue de Tambour de 1918 à nos jours » [archive du ] Accès payant, L'Union, (consulté le ).

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :