Riftia pachyptila
Règne | Animalia |
---|---|
Embranchement | Annelida |
Classe | Polychaeta |
Sous-classe | Sedentaria |
Ordre |
Canalipalpata selon ITIS Sabellida selon WoRMS |
Famille |
Riftiidae selon ITIS Siboglinidae selon WoRMS |
Le ver tubicole géant (Riftia pachyptila) est l'une des espèces extrêmophiles de vers vestimentifères tubicoles vivant dans les grands fonds marins, en colonies pouvant atteindre 100 à 200 individus par m².
C'est une espèce à symbiose obligatoire (avec des bactéries chimioautotrophes). Elle est utilisée comme espèce modèle pour l'étude de ces symbioses, notamment en France à la station de biologie marine de Roscoff[1].
Description
[modifier | modifier le code]Il s'agit d'un ver souple, de couleur brunâtre, qui peut mesurer jusqu’à 2 mètres de long. Il n'a ni bouche, ni intestin, ni anus.
Il est muni de branchies rouges rétractiles à son extrémité supérieure.
Son corps d'un diamètre atteignant 4 à 5 cm est protégé par un tube qu'il agrandit au fur et à mesure de sa croissance.
Répartition et habitat
[modifier | modifier le code]Riftia pachyptila vit toujours à proximité des émissaires de cheminées hydrothermales, dans des zones de températures allant de 5 à 25 °C.
Il a été notamment observé le long de la dorsale océanique du Pacifique Est, la dorsale des Galapagos et dans le bassin de Guaymas.
Alimentation
[modifier | modifier le code]Riftia est dépourvu de système digestif, mais son tronc héberge un organe interne appelé trophosome qui héberge des symbiotes bactériens. Il s’agit de bactéries sulfo-oxydantes qui utilisent les molécules de sulfure d'hydrogène (H2S), de dioxyde de carbone (CO2), et de dioxygène (O2) pour synthétiser des sucres que le ver peut assimiler. Ces bactéries forment jusqu'à 35 % du poids du trophosome de Riftia pachyptila[2].
Respiration
[modifier | modifier le code]L’oxygène et les sulfures nécessaires à la chimiosynthèse des bactéries sont puisés par le ver au niveau des filaments branchiaux puis semblent être transportés vers les bactéries grâce à une hémoglobine particulière. H2S étant très toxique, son transport sous une forme stable protège à la fois le ver et les bactéries.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (fr) Marie-Cécile De Cian (2002), thèse de doctorat intitulée Transport du CO2 et échanges ioniques chez un animal autotrophe, le vestimentifère Riftia pachyptila ; Étude de l'anhydrase carbonique et des transporteurs impliqués, soutenue à l'Université Paris VI, sous la direction du Dr. François Lallier le .
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Marie-Cécile De Cian (2002), thèse de doctorat intitulée Transport du CO2 et échanges ioniques chez un animal autotrophe, le vestimentifère Riftia pachyptila ; Étude de l'anhydrase carbonique et des transporteurs impliqués, soutenue à l'Université Paris VI, sous la direction du Dr. François Lallier le 31 mai 2002
- L'éventail du vivant, le mythe du progrès, Stephen Jay Gould, Coll Points Sciences, p 229
Liens externes
[modifier | modifier le code]Genre Riftia
[modifier | modifier le code]- (en) Référence Catalogue of Life : Riftia Jones, 1981 (consulté le )
- (fr + en) Référence ITIS : Riftia Jones, 1981
- (en) Référence WoRMS : Riftia (+ liste espèces)
- (en) Référence Animal Diversity Web : Riftia
- (en) Référence NCBI : Riftia (taxons inclus)
Espèce Riftia pachyptila
[modifier | modifier le code]- (en) Référence Catalogue of Life : Riftia pachyptila Jones, 1981 (consulté le )
- (fr + en) Référence ITIS : Riftia pachyptila Jones, 1981
- (en) Référence WoRMS : espèce Riftia pachyptila Jones, 1981
- (en) Référence Animal Diversity Web : Riftia pachyptila
- (en) Référence NCBI : Riftia pachyptila (taxons inclus)