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Résinifératoxine

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Résinifératoxine
Image illustrative de l’article Résinifératoxine
structure de la résiniferatoxine.
Identification
Nom UICPA 2-(4-hydroxy-3-methoxyphenyl)ethanoate de ((1S)-(5R)-(9S)-(10R)-(11R)-(13R)-(15S)-(17R)-15-benzyl-5-hydroxy-7,11-dimethyl-6-oxo-13-isopropenyl-14,16,17-trioxapentacyclo[8.7.0.0^5,9.1^10,15.0^13,17]octadec-2,7-dien-3-yl)methyl
No CAS 57444-62-9
PubChem 104826
SMILES
InChI
Propriétés chimiques
Formule C37H40O9  [Isomères]
Masse molaire[1] 628,708 1 ± 0,035 1 g/mol
C 70,68 %, H 6,41 %, O 22,9 %,

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

La résinifératoxine (RTX) est un analogue naturel de la capsaïcine[2] qui est elle-même un composé naturel. C'est un diterpène daphnane capable d'activer les récepteurs vanilloïdes dans une sous-population de nerfs sensitifs impliqués dans la nociception (transmission de la douleur physiologique)[3],[4]. La RTX rend un canal ionique de la membrane plasmique de nerfs sensitifs — le TRPV1 (transient receptor potential vanilloid 1) — perméable aux cations, et plus particulièrement aux cations calcium ; ceci provoque une puissante sensation d'irritation suivie par une désensibilisation et un effet analgésique[5],[6].

Des recherches sont menées notamment par les National Institutes of Health[7],[8] et l'Université de Pennsylvanie[9] pour créer une nouvelle classe d'analgésiques à partir de la résine de l'euphorbe résinifère (Euphorbia resinifera), une plante marocaine cactiforme (c'est-à-dire dont l'apparence est proche de celle du cactus commun) qui contient de hautes concentrations en RTX.

Synthèse totale

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Une synthèse totale de la (+)-résinifératoxine a été proposée par le groupe Wender de l'Université Stanford en 1997[10], qui est à la date de 2007 la seule synthèse totale complète d'une molécule de la famille des daphnanes[11].

La résinifératoxine est toxique et peut provoquer des brûlures chimiques. L'expérimentation sur le rat indique que l'ingestion de 148 mg/kg peut causer de sérieux dommages, notamment à l'estomac, entraînant la mort de la moitié des sujets (LD50)[12] (soit équivalent à 1,67 gramme pour un humain de 70 kg)[13].

Au sommet de l'échelle de Scoville, la résinifératoxine se situe à un taux de 16 milliards, soit environ mille fois plus que la capsaïcine pure.

Notes et références

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  1. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  2. *(en) Christopher S. J. Walpole, et al., « Similarities and Differences in the Structure-Activity Relationships of Capsaicin and Resiniferatoxin Analogues », J. Med. Chem., vol. 39, no 15,‎ , p. 2939–2952 (PMID 8709128, DOI 10.1021/jm960139d)
  3. (en) Szallasi A, Blumberg PM, « Resiniferatoxin, a phorbol-related diterpene, acts as an ultrapotent analog of capsaicin, the irritant constituent in red pepper », Neuroscience, vol. 30, no 2,‎ , p. 515–20 (PMID 2747924, DOI 10.1016/0306-4522(89)90269-8)
  4. (en) Szallasi A, Blumberg PM, « Resiniferatoxin and its analogs provide novel insights into the pharmacology of the vanilloid (capsaicin) receptor », Life Sci., vol. 47, no 16,‎ , p. 1399–408 (DOI 10.1016/0024-3205(90)90518-V)
  5. (en) Szallasi A, Blumberg PM, « Vanilloid receptor loss in rat sensory ganglia associated with long term desensitization to resiniferatoxin », Neurosci Lett., vol. 140, no 1,‎ , p. 51–4 (PMID 1407700, DOI 10.1016/0304-3940(92)90679-2)
  6. (en) Olah Z et al., « Ligand-induced dynamic membrane changes and cell deletion conferred by vanilloid receptor 1 », J. Biol. Chem., vol. 276, no 14,‎ , p. 11021–30 (PMID 11124944, DOI 10.1074/jbc.M008392200)
  7. (en) Neubert JK et al., « Peripherally induced resiniferatoxin analgesia », Pain, vol. 104, nos 1–2,‎ , p. 219–28 (PMID 12855332, DOI 10.1016/S0304-3959(03)00009-5)
  8. (en) Karai L et al., « Deletion of vanilloid receptor 1_expressing primary afferent neurons for pain control », J Clin Invest., vol. 113, no 9,‎ , p. 1344–52 (PMID 15124026, PMCID 398431, DOI 10.1172/JCI20449)
  9. (en) Brown DC et al., « Physiologic and antinociceptive effects of intrathecal resiniferatoxin in a canine bone cancer model », Anesthesiology, vol. 103, no 5,‎ , p. 1052–9 (PMID 16249680, DOI 10.1097/00000542-200511000-00020)
  10. (en) Wender, P.A., Cynthia D. Jesudason, Hiroyuki Nakahira, Norikazu Tamura, Anne Louise Tebbe et Yoshihide Ueno, « The First Synthesis of a Daphnane Diterpene: The Enantiocontrolled Total Synthesis of (+)-Resiniferatoxin », J. Am. Chem. Soc., vol. 119, no 52,‎ , p. 12976–12977 (DOI 10.1021/ja972279y)
  11. http://www.scripps.edu/chem/baran/images/grpmtgpdf/Seiple_Mar_07.pdf
  12. Material Safety Data Sheet for resiniferatoxin, 2009
  13. https://hal.archives-ouvertes.fr/tel-01083771/document Extrapolation des Doses Inter-Espèces: Exemple des Antiparasitaires Digestifs Utilisés Chez les Félidés Sauvages, 2012, p. 20
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Resiniferatoxin » (voir la liste des auteurs).