République de Martyazo
La république de Martyazo[note 1] était un état sécessionniste proclamé par des rebelles Hutu au Burundi début mai 1972 à Vyanda, pendant les violences interethniques dans l'intention de créer une base politique[2],[3]. Au début, le Martyazo est situé dans la commune de Vugizo (en), entre Makamba et Nyanza-Lac. Toutefois, il ne tarde pas à gagner du terrain aux alentours, atteignant même la frontière avec la Tanzanie. Quelques jours après la proclamation du Martyazo, les armées du gouvernement de Michel Micombero occupent la région et mettent fin à la rébellion ainsi qu'à l'existence du Martyazo. Le nombre de personnes mortes dans la rébellion est estimé entre 800 et 1 200[2].
Les universitaires décrivent cet ancien État comme « mystérieux »[4] et « éphémère »[1] à cause du manque d'informations fiables à son sujet. L'État ayant tenu à peine plus d'une semaine, il n'avait aucune organisation gouvernementale formelle.
La proclamation de cet État fait partie des évènements déclencheurs d'une vaste campagne de répression et d'exécutions : l'Ikiza.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Martyazo » (voir la liste des auteurs).
Notes
[modifier | modifier le code]- Selon des rapports contradictoires, le drapeau est censé être soit bicolore soit tricolore. Un communiqué du gouvernement sécessionniste le décrit comme « vert-rouge-vert ». D'autres renseignements disent qu'il était « vert-rouge-noir » voire « vert-rouge-bleu ». Ces contradictions viennent du caractère indirect des informations ainsi que de la barrière des langues entre le français et le kirundi[1].
Références
[modifier | modifier le code]- Jean-Pierre Chrétien & Jean-François Dupaquier, Burundi 1972, au bord des génocides, pp. 89-90
- (en) « The Burundi Killings of 1972 | Sciences Po Mass Violence and Resistance - Research Network », sur www.sciencespo.fr (consulté le )
- The Routledge History of Genocide, Routledge, (lire en ligne)
- René Lemarchand, The Dynamics of Violence in Central Africa, p. 136
Documentation
[modifier | modifier le code]- Jean-Pierre Chrétien et Jean-François Dupaquier, Burundi 1972, au bord des génocides, Karthala, p. 89–91.