Pragya Prasun
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Pragya Prasun (née vers 1983) est une militante indienne qui a survécu à une attaque à l'acide et a créé la Fondation Atijeevan pour aider les victimes de ces crimes. L'organisation a soutenu plus de 250 autres survivants. Elle reçoit, en , la plus haute récompense pour les femmes en Inde, le prix Nari Shakti Puraskar (en français : Prix du pouvoir des femmes), des mains du président indien, Ram Nath Kovind[1].
Biographie
[modifier | modifier le code]Pragya Prasun est née vers 1983 à Dhanbad dans l'État de Jharkhand, en Inde. Elle est l'aînée de quatre enfants[2],[3]. Son père travaillait pour l'entreprise Coal India puis la famille a déménagé à Bénarès[3]. Prasun épouse son mari à Bénarès, en 2006. Douze jours plus tard, alors qu'elle se rend à New Delhi en train, un ancien soupirant éconduit l'attaque à l'acide alors qu'elle dort[4]. Des compagnons de voyage, dont un médecin, aident à soigner Prasun avant qu'elle ne soit emmenée à l'hôpital atteinte à 47 % de brûlures[5]. L'agresseur est arrêté lorsqu'il tente à nouveau d'attaquer Prasun, le lendemain et est condamné à une peine de prison de quatre ans et demi[6]. Après neuf opérations chirurgicales, Prasun fonde une famille, elle a deux enfants et dirige une entreprise de restauration. Elle commence également à aider d'autres survivants[5].
Fondation Atijeevan
[modifier | modifier le code]Pragya Prasun créé la Fondation Atijeevan, en 2013. Il s'agit d'une organisation non gouvernementale qui aide les survivants d'attaques à l'acide, en finançant des opérations chirurgicales et d'autres traitements pour les personnes qui se remettent d'une attaque[4]. Chaque année en Inde, plus de 100 attaques à l'acide sont signalées, principalement sur des femmes, mais Pragya Prasun pense que le chiffre réel dépasse le millier[5],[7]. En 2019, la fondation avait soutenu plus de 250 survivants[4]. Les interventions chirurgicales sont réalisées dans des hôpitaux de Bangalore, Chennai, Delhi et Mumbai[2]. L'hôpital du Stanley Medical College (en) de Chennai s'est engagé, en 2018, à soutenir le groupe en proposant des greffes de cheveux gratuites[8].
Prix et reconnaissance
[modifier | modifier le code]Le président indien Ram Nath Kovind remet le prix Nari Shakti Puraskar 2018 à Pragya Prasun en , en reconnaissance de son travail. Ce prix est décerné par le ministère de la Femme et du Développement de l'enfant du gouvernement indien à des femmes individuelles ou à des institutions qui œuvrent pour la cause de l'autonomisation des femmes[1].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Note
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Pragya Prasun » (voir la liste des auteurs).
Références
[modifier | modifier le code]- (en) « President confers Nari Shakti awards on 44 women », sur le site de The Tribune, (consulté le ).
- (en) Joyeeta Chakravorty, « Meet Bengaluru's acid attack survivor who is an inspiration to many », The Times of India, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Pragya Prasun Singh – Acid Attack Ambassador », Bossgirl, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Sayantani Nath, « Attacked With Acid at 23, Mom of Two Gives 250+ Survivors a Fresh Start at Life! », Te Better India, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Akila Kannadasan, « Looking at the face of courage », The Hindu, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Sunitha Rao, « Acid attack survivor is a mentor, healer for others like her », The Times of Inda, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Why acid attacks are on the rise in India », Made for minds, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Free hair transplants for acid attack, burn victims at Chennai's Stanley Medical College Hospital », The New Indian Express, (lire en ligne, consulté le ).