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Pierre Didier (peintre)

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Pierre Didier
Pierre Didier (2013)
Naissance
(95 ans)
Proville (Nord
Nationalité
Activité
Formation
Maître
Mouvement
Distinction
Grand Prix d'arts plastiques de la ville de Nancy (1953)
Premier prix « Nature morte » de la Côte d'Azur (1966)

Pierre Didier, né le à Proville[1] près de Cambrai[2], est un peintre français dont l'œuvre, empreinte d'abstraction et de surréalisme à ses débuts, se tourne aujourd'hui vers l'hyperréalisme[1]. Il est établi dans les Vosges, d'où est originaire sa famille.

Repères biographiques

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Il passe son enfance dans les Vosges. Réfugié à Paris, la maison familiale détruite par la guerre, il est admis à l'école des Beaux-Arts en 1944. Il est alors l'élève de Paul Lemagny, aux côtés de Bernard Buffet.

En 1946, il choisit de quitter les Beaux-Arts pour rejoindre l'atelier de Paul Colin où il sera massier pendant quatre ans. Il fréquente l’atelier de Fernand Léger et devient son élève dès 1949.

Après son service militaire, il effectue de fréquents voyages d'études à la recherche de la technique picturale des maîtres anciens, aux Pays-Bas, en Belgique, Allemagne, Italie et Suisse.

L'abstraction et le surréalisme sont présents dans son œuvre dès le début des années 1950, ainsi que la recherche obstinée d'une forme d'expression du réel, attachée à l'exigence d'une figuration sobre et contemporaine. À partir de 1953, Pierre Didier expose en permanence dans les galeries, puis dans les salons en France, Suisse, Allemagne. Depuis 1960, il participe au salon Comparaisons dans le Groupe Cadiou, au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts, au Salon de la peinture à l'eau.

Georges Pompidou dira en 1968 à cet artiste demeurant en Lorraine : « vous me faites découvrir un apport personnel nouveau du surréalisme[3]. » Sociétaire de la Nationale des Beaux Arts. Pierre Didier obtient le Grand Prix d'Arts Plastiques de la ville de Nancy en 1953 et le premier prix « Nature morte » de la Côte d'Azur en 1966.

Il a vécu et travaillé en alternance entre Paris et la Lorraine. Il poursuit actuellement à Saint-Dié le cours d'une création qui n'a jamais été interrompue. Son style actuel est désormais celui de l'hyperréalisme.

  • « La conquête du réel, dans sa structure intime et dans son énergie fantastique, est le grand souci de notre siècle. On sait que ce problème est devenu celui des artistes autant que des savants et qu'il explique, sinon justifie, les efforts de l'esthétique abstraite. L'intérêt de l'œuvre de Didier réside dans la précision lucide et rigoureuse avec laquelle cet artiste a entrepris d'incarner dans la peinture cette découverte approfondie de la réalité. À cet égard, les toiles qu'il a exécutées pendant les dernières années présentent une perfection singulière qui mérite de retenir notre attention » (Raymond Charmet)[4].
  • « J'en appelle avec impatience à cette vision du monde que Pierre Didier nous distille. Vision de l'énergie, où la lumière corpusculaire vibre et circule, du noyau dur de l'objet pauvre au réseau harmonieux de l'univers des interstices » (Noël Nel)[5].
  • « Lui, Pierre Didier, empoigne l'objet, le sort de son refuge, le tourne, le retourne, le palpe, le caresse, le frappe – toujours avec respect – pour mieux le lire, le plante là où il n'était pas, où il ne sera jamais, hormis en l'ordre vrai des choses qui échappe à l'homme distrait ou pressé de mourir. Puis il offre la lumière, sa lumière et, tel un astronaute en mission, passe derrière lui en exploration d'une face cachée qui le fascine » (Gilles Laporte)[6].

Principales expositions particulières

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  • 1956 Paris - Galerie Ror Volmar, Matignon[7].
  • 1956 Vence – Galerie des Remparts.
  • 1957 Anvers – Galerie Dorekens.
  • 1962 Paris – Galerie Madeleine Rauch, rue Saint-Honoré.
  • 1963 Strasbourg – Galerie Mehr.
  • 1964 Zurich – Galerie Zum Prediger.
  • 1978 Paris – Galerie des Arts Plastiques Moderne, J-F Gobbi, rue de Seine.
  • 1978 Langeais – Domaine de Vernou.
  • 1980 Musée de Saint-Dié, Rétrospective.
  • 1983 Strasbourg – Galerie du Sagittaire.
  • 1984 Musée d'Épernay.
  • 1987 Friedrichshafen – Graf Zepplin Haus.
  • 1990 Strasbourg – Galerie Bultel.
  • 1992 Paris – Mairie du 16e, Rétrospective.
  • 1999 Musée de Saint-Dié, Rétrospective.
  • 2007 Épinal – Conseil général des Vosges.
  • 2011 Musée de Saint-Dié[8]

Participations aux expositions du groupe « Les peintres de la réalité »

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À partir des années 1960 dans les salons parisiens

  • 1983 Lyon – Galerie Saint-Hubert.
  • 1984 Musée de Lunéville.
  • 1985 Château de Bourdeilles.
  • 1985 Paris – Mairie du 10e et Mairie du 16e.
  • 1986 Lyon – Galerie Saint-Hubert.
  • 1993 Paris – Grand Palais. Exposition « Le triomphe du trompe-l'œil ».
  • 2007 Saint-Avold – Exposition Plastica Naboria.
  • Salon Comparaisons.
  • Salon de la nationale des Beaux-Arts.
  • Salon du dessin et de la peinture à l’eau.

Permanence en galeries

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  • 1953 à 1962 Paris – Galerie Madeleine Rauch, rue Saint-Honoré.
  • 1962 à 1966 Zurich – Galerie Zum Prediger.
  • 1962 à 1971 Paris – Galerie Madame Marcel Guiot, rue du faubourg Saint-Honoré.
  • 1974 à 1981 Paris – Galerie des Arts Plastiques Moderne, J-F Gobbi, rue de Seine et Matignon.
  • 1981 à 1990 Strasbourg – Galerie Bultel.

Acquisitions officielles

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  • Ville de Nancy
  • Ville de Paris
  • Musée Épinal
  • Musée de Saint-Dié
  • Musée d'Épernay.

Documents audiovisuels

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  • Émission télévisée, Strasbourg, Est Magazine, 1957.
  • Entretien radiodiffusé avec Bernard Rossignon, Lorraine Champagne, août 1962.
  • Émission télévisée, Est Magazine, août 1962.
  • Entretien radiodiffusé, Paris, août 1962.
  • Émission télévisée avec Adam Saulnier, Paris 1962.
  • Émission télévisée avec Bernard Rossignon et M Thevenon, Saint-Dié, 1965, 1968, 1972.
  • Émission télévisée, Région Ouest, 1978.
  • Émission télévisée Toile de Fond, avec Ronald St-Sauveur, Alsace, 1982 et 1983.
  • Émissions télévisées, Lorraine-Champagne-Ardenne, Musée d'Épernay 1984 et Musée de Lunéville 1984.
  • Émission radiodiffusée, entretien avec Gilles Laporte, Saint-Dié, 1985.
  • Film Pierre Didier de Gilles Laporte, réalisation Christophe Voegelé, Visuel Création Épinal, 2002.

Notes et références

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  1. a et b Gilles Laporte, Le Porteplume [1]
  2. « C'est dans le Nord, ce pays où le cœur l'emporte toujours sur la tête, qu'est né Pierre Didier. Au hasard d'une étape de travail de son père », in Gilles Laporte, Pierre Didier, peintre. Le réel transfiguré, éditions Rhinocéros, 2011 [2]
  3. Cf. Martin Monestier, Le trompe-l'œil contemporain, p. 60-63, Éditions Mengès, Paris 1993.
  4. Raymond Charmet, Pierre Didier ou le Mystère en pleine lumière, 1962
  5. Noël Nel, Professeur des Sciences de l'Information-Communication, université de Metz. « Texte pour l'exposition Pierre Didier à la mairie du 16e arrondissement de Paris », 1992
  6. Gilles Laporte, catalogue d'exposition Pierre Didier. Aux racines de l'œuvre récent, Gilles Laporte, Musée Pierre-Noël, Saint-Dié-des-Vosges, juin 1999, p. 11
  7. Liste des expositions sur le site de l'artiste
  8. Exposition au Musée Pierre-Noël

Bibliographie

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  • Plaquette de présentation Didier, textes de Raymond Charmet et Maurice Goffinet, 54 p., édité par l'artiste, 1962
  • Catalogue d'exposition Pierre Didier, 30 ans de peinture, Musée de Saint-Dié, Saint-Dié, 1980 (ISBN 978-2-900301-25-8)
  • Noël Nel, Pierre Didier, imagier de l'insolite, Presses Universitaires de Nancy, Nancy, 1984, 147 p.
  • Martin Monestier, Le trompe-l'œil contemporain, Éditions Mengès, Paris, 1993, p. 60-63, (ISBN 2-85620-334-5)
  • Pierre Didier. Aux racines de l'œuvre récent, Musée Pierre-Noël, Saint-Dié-des-Vosges, 1999, 58 p. (catalogue d'exposition)
  • Gilles Laporte, Pierre Didier, peintre. Le réel transfiguré, éditions Rhinocéros, 2011 [3]
  • Damien Parmentier, « Portrait de Pierre Didier », in Vosges, art de vivre et création, Éditions du Chêne, Paris, 2014, p. 75-76 (ISBN 978-2-8123-1112-3)

Liens externes

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