Pertuis de Méailles
Coordonnées | |
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Pays |
France |
Département | |
Massif | |
Vallée |
de la Vaïre |
Localité voisine |
Type | |
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Altitude de l'entrée | 1 080 m |
Longueur connue | 100 m |
Période de formation | |
Occupation humaine | grotte fortifiée |
Le pertuis de Méailles est une cavité naturelle située dans la commune de Méailles, dans les massif du Pelat et département des Alpes-de-Haute-Provence.
Toponymie
[modifier | modifier le code]En 1876, le guide Joanne indique la « grotte des Perthus »[1], puis au début du XXe siècle le naturaliste Paul de Peyerimhoff note « pertuis de Méailles »[2]. Par la suite, le nom générique « pertuis »[3], qui désigne un trou dans la roche[4], se perd et le BRGM inventorie la grotte sous le nom de « grotte du Pertuis » en 1965[5], puis « Le Pertus » en 1978[6], « trou du Pertus » en 1987[7], « grotte du Pertus » en 1988[8]. Aujourd'hui, sans doute par tradition, les entomologistes restent fidèles à l'appellation de Peyerimhoff et notent : « pertuis de Méailles ou de la Goumina ».
Spéléométrie
[modifier | modifier le code]La dénivellation du pertuis de Méailles est de 19 m pour un développement[N 1] de 100 m[9].
Géologie
[modifier | modifier le code]La cavité se développe dans les calcaires du Nummulitique (Éocène).
Histoire et préhistoire
[modifier | modifier le code]Comme beaucoup de grottes bas-alpines, la cavité a été anciennement fréquentée[10] ; Stéphane Fulconis « a ramassé 11 tessons de céramique attribuables à l’âge du Bronze, peut-être le Bronze final »[11]. On trouve encore des tessons de poteries dans la salle du puits.
La grotte est fortifiée et présente des murs percés de meurtrières[7]. « Le rôle militaire de ce site paraît incontestable, mais le problème se pose, ici (…) de trouver une documentation pour développer des hypothèses plus élaborées sur leur datation, leur fonction et leur utilisation »[8].
À partir de 1388, la sécession de Nice, Barcelonnette, entraîne le rattachement d'une partie du comté de Provence au comté de Savoie, faisant de Peyresq et de Méailles une seigneurie provençale située sur une marche frontière, et cela pour près de 500 ans (jusqu'en 1860). Cette situation politico-militaire pourrait expliquer l’aménagement des grottes de Méailles.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]Allemand Denis & Ungar Catherine (1988) – Grottes murées en Haute-Provence : Mons, Méailles, Châteauneuf-lès-Moustiers. Mémoires de l’Institut de Préhistoire et d’Archéologie des Alpes-Maritimes, tome XXXe, p. 157–163.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Note
[modifier | modifier le code]- En spéléologie, le développement correspond à la longueur cumulée des galeries interconnectées qui composent un réseau souterrain.
Références
[modifier | modifier le code]- Joanne Adolphe (1876) – Géographie du département des Basses-Alpes. Libr. Hachette et Cie édit.
- Peyerimhoff Paul de - (1909-1910) – Recherches sur la faune cavernicole des Basses-Alpes (suite et fin. Annales des Basses-Alpes, t. XIV, pp. 9-19.
- Bigot Jean-Yves, Vocabulaire français et dialectal des cavités et phénomènes karstiques, Paris, Spéléo-club de Paris, SCP - CAF édit., coll. « Mémoires du Spéléo-club de Paris » (no 25), , 184 p. (ISBN 2-910783-14-6, lire en ligne).
- Bigot Jean-Yves, La toponymie : un sens aux noms de lieux, Italie, Université de Nice Sophia Antipolis, Département de Géographie, coll. « Méailles et la région d’Annot. Paysages culturels karstiques. Architecture d’une relation homme-territoire unique », (ISBN 88-901411-2-3, lire en ligne), p. 47-48
- Bureau de Recherches Géologiques et Minières (1965) – Catalogue régional des cavités naturelles Provence - Corse. Inventaire au 31-12-1964. BRGM édit., Paris, 66 p.
- Barbier Christian (1978) – Incursion spéléologique dans les Alpes de Haute-Provence. Hadès, Les Cahiers Spéléologiques de Lorraine, n° 5, pp. 11-37.
- Créac'h Yves (1987) – Grottes et gouffres divers des Alpes de Haute Provence. In Inventaire spéléologique des Alpes-Maritimes, tome IV, pp. 915-967.
- Allemand Denis & Ungar Catherine (1988) – Grottes murées en Haute-Provence : Mons, Méailles, Châteauneuf-lès-Moustiers. Mémoires de l’Institut de Préhistoire et d’Archéologie des Alpes-Maritimes, tome XXXe, pp. 157-163.
- Bigot Jean-Yves, « Spéléométrie de la France. Cavités classées par département, par dénivellation et développement. », Spelunca Mémoires n° 27, , p. 160 (ISSN 0249-0544).
- Bigot Jean-Yves, Les grottes bas-alpines de l’est de la Durance : approche historique, Italie, Université de Nice Sophia Antipolis, Département de Géographie, coll. « Méailles et la région d’Annot. Paysages culturels karstiques. Architecture d’une relation homme-territoire unique », (ISBN 88-901411-2-3, lire en ligne), p. 37-46.
- Bérard Géraldine (1997) – Les Alpes-de-Haute-Provence 04. Fondation Maison des Sciences de l’Homme édit., Paris, Coll. Carte Archéologique de la Gaule (CAG 04), 567 p.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste de grottes,
- spéléologie en France ;
- liste des cavités naturelles les plus longues des Alpes-de-Haute-Provence,
- liste des cavités naturelles les plus profondes des Alpes-de-Haute-Provence :
Liens externes
[modifier | modifier le code]- « Abri troglodytique dit Pertuis de Méailles ou grotte de la Maouna », sur Patrimages de la Région Paca (consulté le ) ;
- « la grotte refuge du Pertus », sur Chroniques souterraines de Paul Courbon (consulté le ).