Paulette Missambo
Paulette Missambo | |
Fonctions | |
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Présidente du Sénat (transition) | |
En fonction depuis le (1 an, 3 mois et 3 jours) |
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Président | Brice Oligui Nguema |
Prédécesseur | Lucie Milebou-Aubusson |
Ministre de la Santé | |
– (5 ans) |
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Président | Omar Bongo |
Prédécesseur | Faustin Boukoubi |
Ministre de l'Emploi | |
– (5 ans) |
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Président | Omar Bongo |
Ministre de la Jeunesse, des Sports et des Affaires féminines | |
– (5 ans) |
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Président | Omar Bongo |
Ministre de l'Éducation nationale | |
– (8 ans) |
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Président | Omar Bongo |
Prédécesseur | Marc-Louis Ropivia |
Successeur | André Mba Obame |
Ministre de la Fonction publique | |
– (8 ans) |
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Président | Omar Bongo |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Lastoursville (Gabon) |
Conjoint | Casimir Oyé Mba |
Profession | Femme politique |
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Paulette Missambo ou Moussavou-Missambo, née le à Lastoursville, est une femme politique gabonaise, plusieurs fois ministre et présidente de l'Union nationale.
Biographie
[modifier | modifier le code]Paulette Missambo est d'ethnie Aduma, une ethnie proche des Nzebi et des Teke[1].
Paulette Missambo commence ses études supérieures dans la section chimie-biologie-géologie de l'université nationale du Gabon, mais change de discipline ensuite et part en France en 1972 pour poursuivre ses études en linguistique à l'université Lille-III[2],[3]. Elle y obtient un diplôme d'études approfondies (DÉA)[3]. Paulette Missambo intègre alors le corps enseignant de l'université Omar-Bongo de Libreville dans le département de lettres[3].
Elle est ensuite nommée proviseure de plusieurs lycées du pays, à Port-Gentil et à Libreville[1].
Paulette Missambo commence sa carrière politique en 1990 avec l'introduction du multipartisme à la suite de la Conférence nationale[4]. Elle est rapporteure lors de la Conférence nationale[1].
Paulette Missambo rejoint le Parti démocratique gabonais (PDG) est enchaîne les postes ministériels : ministre de la Fonction publique de 1990 à 1991, ministre de l'Éducation nationale de 1991 à 1999, ministre de la Jeunesse, des Sports et des Affaires féminines de 1994 à 1999 (en parallèle avec sa fonction de ministre de l'Éducation nationale), ministre de l'Emploi de 1999 à 2004 et enfin, ministre de la Santé de 2004 à 2009[1]. Dans le même temps, elle est élue à plusieurs reprises (1990, 1996, 2001, 2006) députée dans sa province natale de l'Ogooué-Lolo, dont elle devient une figure politique majeure[1].
En 2008, Paulette Missambo est candidate à la présidence du PDG mais n'est pas élue. Elle est toutefois vice-présidente du parti[1].
En 2009, Paulette Missambo démissionne du PDG, le parti dominant la scène politique gabonaise depuis l'indépendance[5],[4]. Elle proteste ainsi contre l'élection présidentielle de 2009, considérée comme truquée au profit du candidat du PDG Ali Bongo. Elle proteste aussi contre le choix « héréditaire » d'Ali Bongo, fils du président Omar Bongo pour prendre la présidence du pays[1]. Elle participe à la fondation de l'Union nationale, un parti d'opposition, avec André Mba Obame[2],[3]. Après son départ du PDG, elle n'est plus élue dans l'Ogooué-Lolo.
Paulette Missambo est mariée à Casimir Oyé Mba (1942-2021), Premier ministre et deux fois candidat à l'élection présidentielle[2].
Lors de l'élection présidentielle de 2016, elle soutient la candidature de Jean Ping, dont elle est la directrice adjointe de campagne, face à Ali Bongo. Ce dernier est réélu dans une élection largement considérée comme frauduleuse[3],[1].
En 2021, elle est élue présidente de l'Union nationale face à Paul-Marie Gondjout, devenant la première femme gabonaise à diriger un parti politique. Elle succède à Zacharie Myboto[5],[6],[2].
En , Paulette Missambo est investie candidate de l'Union nationale pour l'élection présidentielle de 2023[4]. Toutefois, le collectif « Alternance 2023 », qui regroupe les principaux partis d'opposition, choisit de désigner un candidat unique, Albert Ondo Ossa, qui devient le principal candidat de l'opposition face à Ali Bongo[7]. Paulette Missambo retire alors sa candidature[8].
Le président Bongo est renversé par un coup d'État en peu après avoir été proclamé vainqueur de l'élection présidentielle. Les résultats sont contestés par l'opposition. Le nouveau chef de l'État est le général Brice Oligui Nguema. Ce dernier nomme Paulette Missambo présidente du Sénat[9].
Références
[modifier | modifier le code]- (en) Douglas Yates, Historical Dictionary of Gabon, Rowman & Littlefield, (lire en ligne), p. 319
- Georges Dougueli, « Gabon – Paulette Missambo : « Il est urgent de renforcer la transparence dans la vie publique » », Jeune Afrique,
- « PAULETTE MISSAMBO/Portrait d’une femme déterminée à diriger l’UN », sur Gabonews,
- Yves-Laurent Goma, « Gabon: Paulette Missambo investie candidate de l'Union nationale à la présidentielle », Radio France internationale,
- Désiré-Clitandre Dzonteu, « Présidentielle 2023 : Paulette Missambo veut «rendre aux Gabonais leur dignité et leur fierté» », Gabon Review,
- Yves-Laurent Goma, « Gabon: Paulette Missambo élue présidente du parti d'opposition Union nationale », Radio France internationale,
- Yves Laurent Goma, « Gabon: Albert Ondo Ossa, candidat unique et «consensuel» de l'opposition pour la présidentielle », Radio France internationale,
- Matthieu Vendrely, « Au Gabon, qui sont les candidats à l'élection présidentielle ? », TV5 monde,
- Yves Laurent Goma, « Gabon: le chef de la junte nomme une figure du parti d'Ali Bongo et une de l'opposition à la tête du Parlement », Radio France internationale,
Liens externes
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- Ministre gabonaise
- Ministre gabonais de l'Éducation
- Ministre gabonais des Sports
- Ministre gabonais de la Jeunesse
- Ministre gabonais de la Santé
- Ministre des Femmes ou équivalent
- Naissance en septembre 1954
- Naissance au Gabon
- Étudiant de l'université Lille-III
- Député gabonais
- Président d'assemblée parlementaire
- Conjoint de personnalité politique