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Paul Sauvé

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Paul Sauvé
Illustration.
Paul Sauvé, vers 1950.
Fonctions
Premier ministre du Québec

(3 mois et 23 jours)
Lieutenant-gouverneur Onésime Gagnon
Gouvernement Sauvé
Législature 25e
Prédécesseur Maurice Duplessis
Successeur Antonio Barrette
Ministre du Bien-être social et de la Jeunesse

(12 ans, 11 mois et 27 jours)
Prédécesseur Premier titulaire
Successeur Jean-Jacques Bertrand
Chef de l'Union nationale

(3 mois et 23 jours)
Prédécesseur Maurice Duplessis
Successeur Antonio Barrette
Biographie
Nom de naissance Joseph-Mignault-Paul Sauvé
Date de naissance
Lieu de naissance Saint-Benoît (Canada)
Date de décès (à 52 ans)
Lieu de décès Saint-Eustache (Canada)
Parti politique Union nationale
Conjoint Luce Pelland (1904-1986)
Profession Avocat

Paul Sauvé
Premiers ministres du Québec

Joseph-Mignault-Paul Sauvé, né le à Saint-Benoît et mort, en fonction, le à Saint-Eustache, est un avocat, militaire et homme politique québécois. Il est le 17e premier ministre du Québec, fonction qu'il occupe sous la bannière de l'Union nationale de 1959 jusqu'à sa mort en 1960.

Paul Sauvé vers 1930

Il est le fils d'Arthur Sauvé, journaliste et homme politique, et de Marie-Louise Lachaîne[1]. Il étudie au Séminaire de Sainte-Thérèse (où il est camarade de Paul-Émile Léger, le futur cardinal[2]), au Collège Sainte-Marie et à l'université de Montréal. Il est admis au Barreau de la province de Québec le [1].

Sa carrière politique débute lors d'une élection québécoise partielle en 1930, quand il est élu à l'Assemblée législative du Québec comme candidat du Parti conservateur, succédant ainsi à son père comme député de la circonscription de Deux-Montagnes. Il est réélu lors de l'élection générale de 1931. Il est défait à l'élection générale de 1935. Le , Il épouse Luce Pelland, dans la paroisse Saint-Jacques-le-Majeur, à Montréal[1].

Il est un des membres fondateurs de l'Union Nationale, qui succède au Parti conservateur, et il revient à l'Assemblée législative lors de l'élection générale de 1936. Il devient en 1936 le plus jeune Orateur (président) de l'Assemblée législative, poste qu'il occupe du au [1]. Il est réélu député à l'élection générale de 1939.

Seconde Guerre mondiale

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Paul Sauvé en 1944

Durant la Seconde Guerre mondiale, il fait son service militaire dans les forces canadiennes, au sein des Fusiliers Mont-Royal. Le , les Fusiliers Mont-Royal, dont Sauvé est commandant en second, arrivent à Courseulles et participent à la bataille de Normandie[3]. Sauvé est réélu député lors de l'élection générale du 8 août 1944 en son absence, alors qu'il est à la guerre en Europe. À la fin du mois d', il est promu lieutenant-colonel et commandant des Fusilliers Mont-Royal[3]. Le bataillon combat ensuite en Belgique, où il participe à la libération de la ville de Cappelen au début du mois d', puis en Hollande, où il participe à la campagne de Beveland-du-Sud[3] (voir bataille de l'Escaut).

Les élections de 1944 ayant ramené au pouvoir l'Union nationale de Maurice Duplessis, celui-ci crée le ministère de la Jeunesse et du Bien-être social et Paul Sauvé en devient le premier titulaire en 1946[4]. Sauvé est réélu comme député de Deux-Montagnes lors des élections générales de 1948, de 1952 et de 1956.

Premier ministre

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Après la mort de Duplessis le , Sauvé lui succède comme chef de l'Union nationale et comme premier ministre du Québec. Sauvé meurt dans l'exercice de ses fonctions à Saint-Eustache, le , ayant occupé le poste de premier ministre pendant seulement 112 jours.

Durant ces « cent jours », comme les appellent les historiens, Sauvé entreprend une large revue des dossiers auxquels fait face le gouvernement du Québec, y compris bon nombre qui avaient été ignorés pendant l'ère Duplessis. Sauvé est considéré comme étant resté fidèle à ses convictions et n'ayant pas succombé à la peur et l'intimidation devant « le chef » (Duplessis). Certains disent qu'il se tenait debout seul dans un cabinet qui n'osait jamais défier Duplessis[5].

Lorsque Sauvé devient premier ministre, il annonce des changements dans le fonctionnement du Québec. Il communique cette détermination par le slogan qu'il adopte pour marquer une certaine distance par rapport à son prédécesseur Maurice Duplessis : « Désormais ». Or, de récentes recherches soulèvent la possibilité que Sauvé n'ait jamais prononcé le « Désormais »[6].

Sauvé entreprend de mettre en œuvre ces changements immédiatement, mais il meurt soudainement dans l'exercice de ses fonctions et laisse le gouvernement de l'Union Nationale dans la confusion. Antonio Barrette devient son successeur comme chef de l'Union nationale et comme premier ministre.

En ce qui concerne le fédéralisme canadien, le gouvernement provincial de Sauvé considérait que les subventions fédérales accordées aux universités empiétaient sur une zone réservée exclusivement aux provinces en vertu de l'Acte de l'Amérique du Nord britannique de 1867 (devenu depuis la Loi constitutionnelle de 1867). Des demandes ont également été faites pour que l'impôt provincial sur les études universitaires soit déductible.

Le gouvernement Sauvé a également voulu entreprendre une étude approfondie de la législation fédérale concernant le régime fédéral d'assurance-hospitalisation et les moyens de l'adapter au Québec.

Sauvé est inhumé dans le cimetière de Saint-Eustache, le [1].

Distinctions et hommages

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La Maison Chénier-Sauvé à Saint-Eustache, où demeura Paul Sauvé

Les lieux suivants ont été nommés en sa mémoire :

  • La rue Sauvé a été nommée en son honneur ,en 1951, dans l'ancienne ville de Sainte-Foy, maintenant présente dans la ville de Québec.
  • L'aréna Paul-Sauvé, construit à Montréal en 1960 et démoli en 1996.
  • La circonscription électorale de Sauvé, nommée en 1972. Elle est fusionnée depuis 2003 dans la circonscription de Bourassa-Sauvé.
  • L'école Sauvé, une école primaire de la ville de Deux-Montagnes
  • Le Parc national d'Oka portait le nom de Parc Paul-Sauvé avant le .

Résultats électoraux

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Résultats électoraux de Paul Sauvé

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Élection partielle québécoise de 1930 dans Deux-Montagnes [7]
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
     Paul Sauvé Conservateur 1 728 54,2 % 268
     Ernest de Bellefeuille Libéral 1 460 45,8 % -
Total 3 188 100 %  
Élection générale québécoise de 1931 dans Deux-Montagnes [8]
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
     Paul Sauvé (sortant) Conservateur 1 645 51,5 % 97
     Ernest de Bellefeuille Libéral 1 548 48,5 % -
Total 3 193 100 %  
Élection générale québécoise de 1935 dans Deux-Montagnes [9]
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
     Jean-Léo Rochon Libéral 1 848 50,2 % 14
     Paul Sauvé (sortant) Conservateur 1 834 49,8 % -
Total 3 682 100 %  
Élection générale québécoise de 1936 dans Deux-Montagnes [10]
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
     Paul Sauvé Conservateur 2 127 56,5 % 490
     Jean-Léo Rochon (sortant) Libéral 1 637 43,5 % -
Total 3 764 100 %  
Élection générale québécoise de 1939 dans Deux-Montagnes [11]
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
     Paul Sauvé (sortant) Conservateur 1 930 53,3 % 236
     Jean-Léo Rochon Libéral 1 694 46,7 % -
Total 3 624 100 %  
Élection générale québécoise de 1944 dans Deux-Montagnes [12]
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
     Paul Sauvé (sortant) Conservateur 3 599 50,8 % 1 509
     Jean-Léo Rochon Libéral 2 090 29,5 % -
     Jean-Louis Cyr Bloc populaire 1 313 18,5 % -
     Ferdinand-Arsène-Aimé Legault Libéral indépendant 86 1,2 % -
Total 7 088 100 %  
Élection générale québécoise de 1948 dans Deux-Montagnes [13]
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
     Paul Sauvé (sortant) Conservateur 5 638 62,6 % 2 431
     Gabriel-Oscar Comtois Libéral 3 207 35,6 % -
     Jean Boisclerc Union des électeurs 155 1,7 % -
Total 9 000 100 %  
Élection générale québécoise de 1952 dans Deux-Montagnes [14]
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
     Paul Sauvé (sortant) Conservateur 7 257 75 % 4 991
     Alfred Marcil Libéral 2 266 23,4 % -
     Jasper Harold Webster Commonwealth coopératif 157 1,6 % -
Total 9 680 100 %  
Élection générale québécoise de 1956 dans Deux-Montagnes [15]
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
     Paul Sauvé (sortant) Conservateur 8 133 72,3 % 5 162
     Ferdinand-Arsène-Aimé Legault Libéral 2 971 26,4 % -
     Roger Séguin Social démocratique 143 1,3 % -
Total 11 247 100 %  

Notes et références

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Article connexe

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Liens externes

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