Paul Pochet-Lagaye
Maire de Clermont-Ferrand | |
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Paul Pochet-Lagaye, né à Meaux (Seine-et-Marne) le et mort le , est un homme politique français. Il a été maire de Clermont-Ferrand durant neuf ans, dans la période recouvrant la Seconde Guerre mondiale.
Biographie
[modifier | modifier le code]Avocat[1], cadre bancaire puis industriel en confiserie[2], Paul Pochet-Lagaye appartient à la famille radicale-socialiste. Il fait partie comme conseiller municipal de la majorité républicaine de Clermont-Ferrand dans les années 1920 et le début des années 1930.
En 1935, il succède à Philippe Marcombes, décédé un mois après sa réélection à la tête de la mairie, dont il était adjoint. Proche de Marcombes, il représente également les radicaux contre le socialiste Villedieu à la législative partielle de , malgré l'opposition de l'aile gauche du parti et de certains dirigeants parisiens comme Marc Rucart, mais est battu[3]. Le 14 juillet suivant, il n'en emmène pas moins le cortège du Front populaire dans sa ville[4]. Le , il est nommé vice-président de la fédération radicale du Puy-de-Dôme lors de son assemblée générale[5].
Paul Pochet-Lagaye reste maire jusqu'au , à la Libération, quand Gabriel Montpied est nommé président de la délégation spéciale pour la ville de Clermont-Ferrand.
Il a été très actif dans les milieux économiques, occupant notamment les fonctions de président de l'Union départementale du commerce et de l'industrie, président de la Chambre syndicale des confiseurs d'Auvergne et trésorier de la Chambre de commerce.
Ancien combattant, Pochet-Lagaye a été fait chevalier de la Légion d'honneur.
Famille
[modifier | modifier le code]De son vrai nom Paul Lucien Pochet[6], il s'est marié en 1909 à Marie-Louise Lagaye, fille du confiseur Antoine Lagaye[7] et sœur de Georges-Constant Lagaye, maire du Mont-Dore de 1945 à 1950.
Ils ont eu deux fils, Pierre Pochet, né le à Paris et décédé le [1], directeur de la confiserie Humbert et premier adjoint au maire du Mont-Dore, et René, patron de la confiserie Cromarias et conseiller municipal de Clermont-Ferrand de 1953 à 1983, ainsi qu'une fille, Denise, actrice et fondatrice des Rencontres musicales du Mont-Dore.
Mandats
[modifier | modifier le code]- Conseiller municipal de Clermont-Ferrand
- Maire de Clermont-Ferrand (1935-1944)
Hommages
[modifier | modifier le code]- Un boulevard de Clermont-Ferrand, dans le quartier Saint-Jacques, porte son nom.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Pierre Pochet, Président de la Société des Amis des Universités, 1973-1984 », Revue d'Auvergne, volume 118, Société des amis de l'Université de Clermont, 2004, p. 8.
- Jacques Lafitte et Stephen Taylor, Qui est qui en France, vol. 9, J. Lafitte, , p. 1188.
- Mathias Bernard (2008), p. 306.
- Mathias Bernard (2008), p. 303.
- Sylvain Cornil-Frerrot, « Les radicaux du Puy-de-Dôme dans l'entre-deux-guerres », Siècles, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, no 11, , p. 52
- « Pour favoriser sa carrière politique, il accole […] à son nom celui de sa femme, Lagaye, très connu des Clermontois », Arnaud Vernet, art. cité.
- Antoine Lagaye exploite la confiserie Cromarias, installée près de la rue Morel-Ladeuil à Clermont-Ferrand, qu'il a fondée en 1903 ; il fabrique des fruits confits et des pâtes de fruits qu'il vend dans toute la France. À sa mort, en 1922, Paul Pochet lui succède à la tête de l'entreprise.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Mathias Bernard, Gilles Morin (dir.) et Gilles Richard (dir.), Les Deux France du Front populaire, chocs et contre-chocs : actes du colloque tenu à l'École normale supérieure (Ulm), puis aux Archives nationales, du 4 au 6 décembre 2006, L'Harmattan, , 413 p. (lire en ligne), « L'Auvergne entre Varenne et Laval », p. 301-309.
- Arnaud Vernet, « Bien plus Pochet… que Lagaye. Les Pochet-Lagaye », La Montagne, , p. 11.