Parti pour l'organisation d'une Bretagne libre
Parti pour l'organisation d'une Bretagne libre | |
Logotype officiel. | |
Présentation | |
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Président d'honneur | Yann Fouéré |
Fondation | 1982 |
Disparition | 2000 |
Président de 1982 à 1992 | Jean-Michel Tilly |
Président de 1992 à 2000 | Padrig Montauzier |
Positionnement | centre-droit |
Idéologie | nationalisme breton |
Adhérents | 300 |
Le Parti pour l'organisation d'une Bretagne libre (dont l'acronyme POBL signifie « peuple » en breton) est un ancien mouvement nationaliste breton.
Histoire
[modifier | modifier le code]Le POBL-Démocratie bretonne est créé les et à Saint-Brieuc. Parmi les fondateurs se trouve entre autres Yann Fouéré, qui occupa la place de président d'honneur[1],[2]. Parmi les militants du POBL à ses débuts (qui a compté jusqu'à 300 adhérents[2]), il y a Padrig Montauzier et Lionel Chenevière[3], les deux anciens membres du FLB responsables de l'attentat du château de Versailles en 1978 qui avaient renoncé à toute action violente. Padrig Montauzier occupa les premières années la place de secretaire, puis après la mort du président Jean-Michel Tilly (†1992), devint président du parti[2].
Le POBL se réclame du nationalisme breton et du fédéralisme européen. Se revendiquant Na ruz na gwenn (« ni rouge ni blanc », slogan des Breiz atao durant l'entre-deux-guerres[4]), il est de tendance droite modérée (ou centre-droit) et l'héritier du Strollad ar Vro[2]. Il se présente comme l'« héritier » politique du Mouvement pour l'organisation de la Bretagne (MOB). Il naît en réaction à la politique de décentralisation menée par François Mitterrand, jugée décevante. Parti autonomiste, il durcit au fil des ans son programme politique, allant jusqu'à envisager une indépendance de la Bretagne[1]. Il revendique « le droit inaliénable du peuple breton à se gouverner librement et à redevenir maître de son destin ».
Son organe de presse est L'Avenir de la Bretagne. Le POBL est alors membre de l'Alliance libre européenne.
Lors des premières élections régionales de 1986 en Bretagne, au suffrage universel, le POBL présente une liste sur un seul département (Ille-et-Vilaine) puis fera listes communes avec les partis autonomistes et indépendantistes bretons, l'UDB et Emgann en 1992 pour les élections régionales[2],[5] dans le cadre d'une coalition nommée Peuple breton, peuple d'Europe[1].
À la suite de dissensions internes, la frange la plus à droite du parti, menée par son président Padrig Montauzier et par Yann Duchet, quitte le parti en 2000 pour fonder Adsav, une formation d'extrême-droite[2],[6].
D'autres créent le NHU et d'autres rejoignent Emgann et les autres partis bretons idéologiquement marqués, menant à la disparition du parti.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Frans Schrijver, Regionalism After Regionalisation : Spain, France and the United Kingdom, Amsterdam University Press, (lire en ligne), p. 255.
- Georges Cadiou, 2013
- Chenevière créa l'association Identité bretonne dès 1995 et ne suivra pas Montauzier lors de la scission en 2000.
- Ronan Calvez, La Radio en langue bretonne: Roparz Hemon et Pierre-Jakez Hélias : deux rêves de la Bretagne, Presses universitaires de Rennes, (ISBN 978-2-7535-2520-7, lire en ligne)
- Joël Cornette, Histoire de la Bretagne et des Bretons : Des Lumières au XXIe siècle, vol. 2, Seuil, , p. 584
- Michel Nicolas, Bretagne, un destin européen, Presses universitaires de Rennes,
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Georges Cadiou, EMSAV : Dictionnaire critique, historique et biographique - Le mouvement breton de A à Z, Spézet, Coop Breizh, , 440 p. (ISBN 978-2-84346-587-1), p. 337-338
- Projet de loi portant statut d'autonomie pour la Bretagne par Yann Fouéré, Thierry Jigourel, Jean Cevaër... [et al.] ; [publ. par le Parti pour l'organisation d'une Bretagne libre]. - Saint-Brieuc.