Olivier Macoux Rivaud de La Raffinière
Olivier Macoux Rivaud de La Raffinière | ||
Olivier Macoux Rivaud de la Raffinière, sur une gravure de 1818. | ||
Naissance | Civray, France |
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Décès | (à 73 ans) Angoulême, France |
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Origine | Royaume de France | |
Arme | Infanterie | |
Grade | Général de division | |
Années de service | 1792 – 1831 | |
Conflits | Guerres de la Révolution française Guerres napoléoniennes |
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Distinctions | Baron de l'Empire Grand-croix de la Légion d'honneur Commandeur de Saint-Louis |
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Hommages | Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 21e colonne. | |
Autres fonctions | Député de la Charente-Maritime | |
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Olivier Macoux Rivaud de La Raffinière, né le à Civray dans la Vienne et mort le à Angoulême, en Charente, est un général et homme politique français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Carrière sous la Révolution française
[modifier | modifier le code]Il appartient à une famille d'ancienne magistrature poitevine et est le plus jeune des dix enfants de Charles-Jean Rivaud, conseiller du roi, lieutenant général de police au siège royal et maire de Civray. Olivier est élu à la fin de 1792 capitaine dans l'un des bataillons de volontaires de la Charente. Il passe à l'armée du Nord, commande une compagnie du 1er bataillon franc à Jemmapes le , se bat à Neerwinden le , et est nommé adjudant-général chef de brigade le et chef d'état-major du général Duquesnoy. Vainqueur à Hondschoote le , il est blessé à Warwick, d'un biscaïen à la jambe, dirigea la division Duquesnoy à Wattignies le , reçoit, sur le front de l'armée les félicitations de Carnot et de Jourdan, et passe en Bretagne en , comme chef d'état-major de l'armée des côtes de Brest.
L'année suivante il est envoyé à l'armée des Alpes sous Kellermann, puis dans l'état-major de Bonaparte, se trouve aux combats de Roveredo le , de Bassano le , de Saint-Georges-sous-Mantoue, où il est blessé à la tête, et de Porto-Sequano, où il fait 300 prisonniers. En 1798, Berthier, envoyé à Rome pour venger l'assassinat du général Duphot, obtient Rivaud pour chef d'état-major. La République romaine établie, Rivaud devient chef d'état-major de Kilmaine commandant provisoire de l'armée d'Angleterre. Promu général de brigade le , il est mis à la tête des forces militaires dans les départements belges annexés puis, après le coup d'État de brumaire, dirige l'avant-garde du corps d'armée de Victor chargé d'aller débloquer Masséna dans Gênes.
Le Consulat
[modifier | modifier le code]Le général Mathieu Dumas, dans ses Mémoires, lui attribue le gain de la bataille de Montebello le , où il mène la division Chambarlhac à la rescousse du général Lannes ; son action n'est pas moins décisive à Marengo le , où il est atteint d'un coup de biscaïen à la cuisse. En 1801 il est nommé chef d'état-major de l'armée de Portugal, entre en Espagne sous les ordres du général Leclerc et le remplace comme commandant en chef lorsque ce dernier part pour Saint-Domingue. La paix d'Amiens le fait rentrer en France avec son armée en . Le Premier Consul lui accorde, dans les termes les plus flatteurs, une gratification de 15 000 francs et le nomme général de division le .
Général d'Empire
[modifier | modifier le code]Le général Rivaud va commander une division au camp de Nimègue et est fait le grand-officier de la Légion d'honneur. En il est placé à la tête de la 1re division du 1er corps de la Grande Armée. À Neresheim le il fait capituler 4 000 Autrichiens, n'ayant lui-même que deux bataillons du 54e de ligne et un canon. Il a ensuite un cheval tué sous lui à Austerlitz le et coopère à la victoire de Halle le , à la prise de Lübeck et surtout à la capitulation de Blücher, avec 12 000 prisonniers et 80 canons le . Blessé l'avant-veille de la bataille d'Eylau le avec un bras cassé, Rivaud quitte le service actif et est nommé gouverneur général du duché de Brunswick ; il commande ensuite la 25e division militaire à Wesel et est créé baron de l'Empire le , avec une dotation de 10 000 livres de rente en Westphalie ; les revenus de deux terres du Poitou lui donnent en outre 12 000 livres.
En 1809 il commande une division dans le corps de Junot en Bohême, a la jambe fracassée à Bayreuth et se bat à Wagram les 5 et : c'était sa dix-huitième campagne. Obligé de se retirer à cause de ses blessures, il est nommé le commandant de la 12e division militaire à La Rochelle. Là il sert l'Empire jusqu'à la fin et, après l'abdication, adhère à la Restauration des Bourbons, par qui il est élevé au grade de commandeur de Saint-Louis le , et créé comte de la Raffinière le .
Cent-Jours et Seconde Restauration
[modifier | modifier le code]Sans emploi pendant les Cent-Jours, il recouvre son commandement à la seconde Restauration, et est élu, un mois après le , député du collège de département de la Charente-Inférieure, par 125 voix sur 149 votants et 296 inscrits , jusqu'au . Il ne fait que paraître à la Chambre, et revient à La Rochelle reprendre ses fonctions militaires. Membre en 1816 du conseil de guerre qui juge à Rennes le général Travot, il vote pour l'acquittement d'abord, puis pour la peine la plus faible. Inspecteur général d'infanterie en 1819, commandant de la 15e division militaire à Rouen de 1820 à 1830, il refuse en 1824 le commandement en chef de l'armée d'occupation d'Espagne, demande sa retraite en 1830 et l'obtient le . Il est fait grand-croix de la Légion d'honneur en 1825.
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Le nom de RIVAUD de la Rere est gravé au côté Sud (21e colonne) de l’arc de triomphe de l’Étoile, à Paris.
Sources partielles
[modifier | modifier le code]- « Olivier Macoux Rivaud de La Raffinière », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] ;
- Archives nationales (CARAN) – Service Historique de l’Armée de Terre – Fort de Vincennes – Dossier S.H.A.T. Côte : 7 Yd 367.
Liens externes
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- Ressources relatives à la vie publique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Général de la Révolution française promu en 1798
- Naissance en février 1766
- Naissance dans la province du Poitou
- Décès en décembre 1839
- Décès à Angoulême
- Baron de l'Empire
- Comte français du XIXe siècle
- Grand-croix de la Légion d'honneur
- Commandeur de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis
- Député de la Charente-Maritime
- Député de la Restauration
- Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile
- Décès à 73 ans
- Militaire français des guerres de la Révolution française
- Militaire français des guerres napoléoniennes