Noviodunum
Apparence
Noviodunum, littéralement « nouvelle ville », est un toponyme latinisé d'origine gauloise (langue celtique) ; il est formé de la racine *novio-, nouveau (de l’indo-européen commun *néwos : nouveau, neuf[1]), et de dun qui signifie en gaulois citadelle, forteresse, enceinte fortifiée, puis secondairement colline, mont[2].
Plusieurs sites en Europe se réclament à divers titres être le lieu d'une antique Noviodunum :
- France :
- Diou (Allier), ville éduenne mentionnée dans la Guerre des Gaules de Jules César)[3].
- Jublains (capitale des Aulerques Diablintes, dans l'actuel département de la Mayenne), site retenu par la majorité des archéologues et des historiens[4] ;
- Neung-sur-Beuvron (Noviodunum Biturigum)[5], dans l'actuel Loir-et-Cher ; Vercingétorix y livra bataille contre les légions de César en 52 av. J.-C. ;
- Pommiers (Noviodunum Suessionum), oppidum des Suessions, sur une hauteur proche de Soissons (Aisne, France)[6] ;
- Nevers (Nièvre) (Noviodunum Haeduorum)[7],[8].
- Suisse :
- Nyon (Noviodunum Helvetiorum), dans le canton de Vaud et qui fut le centre urbain de la Colonia Julia Equestris, fondée du vivant de Jules César en 45 av. J.-C.[9].
- Roumanie :
- Isaccea (Noviodunum ad Istrum), dans le județ de Tulcea, en région historique de Dobroudja[10].
- Pays-Bas :
- Marguerite Yourcenar cite dans Mémoires d'Hadrien un Noviodunum, port sur les bouches du Rhin. [?]
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Quasi-homophonie avec "Neviodunum" : Drnovo (en) (Basse-Carniole, Slovénie)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Reconstruction:indo-européen commun/*néwos », sur Wiktionnaire.
- Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise : une approche linguistique du vieux-celtique continental,, Paris, éditions Errance, coll. « Hespérides », , 440 p. (ISBN 2877723690), p. 154-155.
- Jules César (préf. Paul-Marie Duval), Guerre des Gaules, Paris, Folio (Gallimard), 1981 ; réédition de 2013, p. 441 :
« Novidunum : on identitie très généralement cette ville avec Nevers. On peut préferer aujourd'hui à Nevers (Nebirnum), Diou [...] »
- .
- Jacques Soyer, « Noviodunum des Bituriges », Revue des études anciennes, vol. 27, no 2, , p. 133-134 (lire en ligne).
- Le débat n'est pas tranché pour savoir lequel, de l'oppidum de Pommiers ou de l'oppidum de Villeneuve-Saint-Germain, était le chef-lieu des Suessions, qui a été transféré à Augusta Suessionum.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 496a.
- Jean-Marie Meunier,, « L'emplacement de Noviodunum Aeduorum de César et le nom de Nevers », Revue du Nivernais, , p. 1-14.
- Daniel Paunier, « Colonia Iulia Equestris », sur Dictionnaire historique de la Suisse, (consulté le ).
- (ro) « Situl arheologic de la Isaccea - "Noviodunum - La Pontonul Vechi" », sur ran.cimec.ro, .