Naungdawgyi
Roi de Birmanie (d) | |
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Yun San (en) |
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Maha Mingala Yadana Dewi (d) |
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Naungdawgyi (littéralement Frère Aîné Royal, Shwebo - Sagaing ) fut le second roi (1760-1763) de la dynastie Konbaung de Birmanie. Né Maung Hlauk et plus tard Prince de Debayin, il était le fils aîné d'Alaungpaya, fondateur de la dynastie, et de la reine Me Yun San. Il fut nommé héritier en et succéda à son père à sa mort le . Il fut couronné le à Sagaing, et monta sur le trône du paon à Moksobo (plus tard renommé Shwebo) le [1].
Plusieurs rébellions éclatèrent durant son règne, la plus sérieuse étant celle de Myat Htun, un des généraux de l'armée de son père de retour d'Ayutthaya. Naungdawgyi ayant fait convoquer et exécuter deux autres généraux qui l'avaient offensé durant le règne de son père, Myat Htun s'empara d'Ava en 1760 avec 12 000 soldats et l'intention de restaurer la dynastie Taungû. Naungdawgyi mit le siège devant la ville avec 100 000 soldats. Le siège dura sept mois.
Durant cette période, Naungdawgyi reçut un envoyé britannique, le capitaine Walter Alves, qui avait pour mission de demander des réparations pour le massacre du Cap Negrais d' et d'améliorer les affaires de la Compagnie anglaise des Indes orientales. Bien que le roi refusât de répondre à ses demandes, il était soucieux de relancer le commerce, car il manquait de munitions. Les Birmans détenaient encore certains prisonniers britanniques et Alves dut faire un second voyage à Ava en 1761-62 pour deux hommes et des biens qui s'y trouvaient encore. Naungdawgyi lui donna une lettre pour le gouverneur du Bengale et de Madras, le priant instamment de rouvrir le commerce, mais les Britanniques avaient décidé de rompre les liens avec la Birmanie : le commerce avec elle était peu profitable et la rivalité avec la France avait disparu à cette époque[2],[3].
Minhkaung Nawrahta, un frère d'Alaungpaya qui était vice-roi de Taungû et avait grandement aidé Alves lors de son voyage à Ava, fut le suivant à se rebeller. Naungdawgyi, accompagné de son frère cadet Hsinbyushin marcha contre lui avec une armée et assiégea la ville, qui capitula au bout de trois mois. Les révoltés furent mis à mort, mais Naungdawgyi épargna son oncle, qu'il se contenta d'emprisonner à Ava.
Talabaan, un général môn de Pégou qui avait été gracié par Alaungpaya et envoyé dans sa ville natale de Martaban, se souleva ensuite. Il fut rapidement vaincu. Une autre rébellion mône fut écrasée par le vice-roi de Pégou[4].
Naungdawgyi fut inflexible en matières religieuses : le manquement aux règles bouddhiques et au respect envers le Sangha furent durement punies : L'ivresse était passible de mort dès la seconde fois et tuer des animaux fut strictement interdit. Le peuple l'apprécia généralement, et il essaya d'améliorer l'état du royaume[4].
Il mourut à 29 ans en . Son frère cadet Hsinbyushin lui succéda, son fils et héritier Phaungkaza Maung Maung n'ayant que deux mois à cette date.
Références
[modifier | modifier le code]- Christopher Buyers, « The Royal Ark: Burma - Konbaung Dynasty » (consulté le )
- (en) Capt Walter Alves, Diary of the Proceedings of an Embassy to Burma in 1760, SOAS (lire en ligne), p. 8-9,14-16,20
- D.G.E. Hall, Burma, Hutchinson University Library, (lire en ligne), p. 86-87
- (en) Capt Michael Symes, An Account of an Embassy to the Kingdom of Ava, sent by the Governor-General of India, in the year 1795, SOAS (lire en ligne), p. 23-24
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) Burma and Arakan to 1800 Sanderson Beck