Natrix tessellata
Couleuvre tessellée
Règne | Animalia |
---|---|
Embranchement | Chordata |
Classe | Reptilia |
Sous-classe | Lepidosauria |
Ordre | Squamata |
Sous-ordre | Serpentes |
Infra-ordre | Alethinophidia |
Famille | Natricidae |
Genre | Natrix |
- Coronella tessellata Laurenti, 1768
- Tropidonotus tessellatus (Laurenti, 1768)
- Coluber hydrus Pallas, 1771
- Coluber ponticus Guldenstadt, 1811
- Coluber penttatus Menetries, 1832
- Tropidonotus tessellatus var. hagenbecki Werner, 1897
- Tropidonotus tessellatus var. lineaticollis Werner, 1897
- Tropidonotus tessellatus var. nigerrima Werner, 1897
- Natrix tessellata heinrothi Hecht, 1930
- Natrix dunni Malnate, 1968
Natrix tessellata, la Couleuvre tessellée, est une espèce inoffensive de serpents de la famille des Natricidae[1].
Répartition
[modifier | modifier le code]Cette espèce se rencontre en Eurasie, de l'Italie à la Chine, ainsi qu'au Moyen-Orient[1] :
- en Allemagne, au Sud de la Suisse, en Italie, à l'Est de l'Autriche, en Pologne, en Tchéquie, en Slovaquie, en Hongrie ;
- en Slovénie, en Croatie, en Bosnie-Herzégovine, au Monténégro, en Serbie, en Macédoine, en Albanie, en Grèce, en Bulgarie, en Roumanie, en Moldavie, en Ukraine ;
- en Russie, en Géorgie, en Arménie, en Azerbaïdjan, en Turquie, à Chypre ;
- en Syrie, au Liban, en Jordanie, en Israël, en Irak, en Iran ;
- en Égypte ;
- au Pakistan, en Afghanistan, au Turkménistan, au Tadjikistan, au Kirghizistan, en Ouzbékistan, au Kazakhstan et au Xinjiang en Chine.
À partir de 2020 elle se retrouve en France, sur les rives du Léman, en raison de l'introduction d'individus côté suisse du lac[2].
Elle est absente de pays d'Europe occidentale : Portugal, Espagne, Benelux, îles Britanniques.
L'aire de répartition de Natrix tessellata est très complémentaire de celle de Natrix maura qui se répartie à l'ouest du Bassin méditerranéen (Europe occidentale et Maghreb). Morphologiquement très proches et occupant des niches écologiques très semblables, les deux espèces sont souvent présentées comme un bon exemple d'espèces vicariantes : des espèces très apparentées qui occupent des niches écologiques semblables dans des zones géographiques séparées. Pourtant les études phylogénétiques ont révélé que Natrix tessellata est plus apparentée à Natrix natrix, écologiquement et morphologiquement plus différenciée, qu'à Natrix maura[3].
Habitat
[modifier | modifier le code]Natrix tessellata est une couleuvre aquatique fréquentant des cours d'eau, les marais et des lacs, le plus souvent en eau peu profonde. Elle chasse aussi sur les côtes marines, notamment autour de la mer Adriatique, de la mer Noire et de la mer Caspienne.
Description
[modifier | modifier le code]Natrix tessellata est carnivore et se nourrit de petits poissons et amphibiens. Ce serpent aquatique passe beaucoup de temps dans l'eau, notamment pour chasser. Lorsqu'elle se sent menacée, il peut lui arriver de feindre la mort et de sécréter une substance à l'odeur désagréable afin de dissuader ses prédateurs de l'attaquer.
-
Tête de couleuvre tesselée dépassant de la végétation.
-
Couleuvre tessellée capturant un gobie.
Menaces
[modifier | modifier le code]L'espèce n'est pas considérée par l'UICN comme une espèce menacée[4].
Cette espèce est citée en annexe II de la Convention de Berne.
Étymologie
[modifier | modifier le code]L'épithète spécifique, tessellata, vient du latin tessella, « mosaïque », en référence aux motifs tessellés de cette couleuvre[5].
Publications originales
[modifier | modifier le code]- Hecht, 1930 : Systematik, Ausbreitungsgeschichte und Ökologie der europäischen Arten der Gattung Tropidonotus (Kuhl) H. Boie. Mitteilungen aus dem Zoologischen Museum in Berlin, vol. 16, p. 244-393.
- Laurenti, 1768 : Specimen medicum, exhibens synopsin reptilium emendatam cum experimentis circa venena et antidota reptilium austriacorum Vienna Joan Thomae p. 1-217 (texte intégral).
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) Myers, P., R. Espinosa, C. S. Parr, T. Jones, G. S. Hammond, and T. A. Dewey. 2023, Animal Diversity Web : Natrix tessellata (consulté le )
- (en) Référence BioLib : Natrix tessellata (Laurenti, 1768) (consulté le )
- (en) Référence Catalogue of Life : Natrix tessellata (Laurenti, 1768) (consulté le )
- (fr + en) Référence EOL : Natrix tessellata (Laurenti 1768) (consulté le )
- (en) Référence Fauna Europaea : Natrix tessellata (Laurenti, 1768) (consulté le )
- (fr + en) Référence GBIF : Natrix tessellata (Laurenti, 1768) (consulté le )
- (fr) Référence INPN : Natrix tessellata (Laurenti, 1768) (TAXREF) (consulté le )
- (en) Référence IRMNG : Natrix tessellata Laurenti, 1768 (consulté le )
- (fr + en) Référence ITIS : Natrix tessellata (Laurenti, 1768) (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Natrix tessellata (taxons inclus) (consulté le )
- (en) Référence Reptarium Reptile Database : Natrix tessellata (LAURENTI, 1768) (consulté le )
- (en) Référence Taxonomicon : Natrix tessellata (Laurenti, 1768) (consulté le )
- (en) Référence UICN : espèce Natrix tessellata (Laurenti, 1768) (consulté le )
- (en) Référence Wild Herps : photographies de Natrix tessellata (consulté le )
- (en) Référence WoRMS : Natrix tessellata (Laurenti, 1768) (+ liste espèces) (consulté le )
- (fr) Référence Natrix tessellata en Suisse (consulté le 27 novembre 2024)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Reptarium Reptile Database, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
- « Natrix tessellata (Laurenti, 1768) », sur Inventaire National du Patrimoine Naturel (consulté le )
- Philippe Geniez, Guide Delachaux des serpents d'Europe, d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient, éditions delachaux et niestlé, 2015, (ISBN 978-2-603-01955-9).
- UICN, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
- Jean Lescure et Bernard Le Garff, L'étymologie des noms d'amphibiens et de reptiles d'Europe, Paris, Belin, coll. « Éveil nature », , 207 p. (ISBN 2-7011-4142-7)
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Gaebele, T., Potyó, I., Weiperth, A., Guti, G., & Puky, M. (2013) Abundant prey or optimal microhabitat? Natrix tessellata stays hidden in safe areas in a diverse floodplain along the Danube at Göd, Hungary. North-Western Journal of Zoology, 9(2), 374-382.