Mont Helena
Mont Helena | |||
Vue du mont Helena depuis l'est. | |||
Géographie | |||
---|---|---|---|
Altitude | 774 m[1] | ||
Massif | Aspres (Pyrénées) | ||
Coordonnées | 42° 34′ 38″ nord, 2° 39′ 49″ est[1] | ||
Administration | |||
Pays | France | ||
Région | Occitanie | ||
Département | Pyrénées-Orientales | ||
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Orientales
| |||
modifier |
Le mont Helena est un sommet du massif des Aspres, dans le département français des Pyrénées-Orientales.
Toponymie
[modifier | modifier le code]Cette montagne est nommée Ste-Hélène sur la carte de Cassini[2], Mont Ste-Hélène sur les cartes IGN des années 1950[3], Mont Hélène par le BRGM[4], avec un curieux Ste Melette sur la carte d'état-major au XIXe siècle[5]. Les cartes récentes de l'IGN utilisent Mont Helena[1].
Il n'existe aucune mention ancienne du mont dans les textes, ce qui rend son étymologie difficile à cerner. Deux hypothèses sont à privilégier : soit le nom de femme Helena (Hélène, d'origine grecque) soit le nom d'homme latin Allenius. Les deux ont donné des noms semblables dans la région[6].
Géographie
[modifier | modifier le code]Le mont Helena est situé au cœur du massif des Aspres, dans les contreforts orientaux des Pyrénées. Il marque la limite entre les communes de Caixas et Prunet-et-Belpuig. Il culmine à 774 m d'altitude.
Le plateau sommital est un affleurement de calcaires et de marbres du Dévonien moyen et inférieur, situé au-dessus de pentes taillées dans des schistes de l'Ordovicien[7],[8].
Présence humaine
[modifier | modifier le code]Son sommet, équipé d'une vigie et d'un pylône[1] et près duquel se trouvent les ruines d'une chapelle[6], est accessible par une piste[1]. Les activités humaines y sont rares, ce qui menace peu les espèces sauvages qui y vivent.
Paléontologie
[modifier | modifier le code]En , dans une fissure karstique du mont Helena fut découvert un gisement pliocène. Les fouilles ont exhumé quinze espèces de rongeurs, dont Occitanomys montheleni, nommée d'après ce site.
Écologie
[modifier | modifier le code]Les parties les plus élevées du mont et ses flancs orientaux sont protégés par la ZNIEFF, « massifs du mont Hélène et du Montner ». Il s'agit de milieux ouverts ou semi-ouverts dont les espèces déterminantes sont le Faucon pèlerin (espèce protégée) et, pour les plantes, l'Andryale de Raguse, le Buplèvre de Toulon (sous-espèce de Bupleurum ranunculoides), l'Épipactis à petites fleurs, le Velar du Nevada, la Laitue délicate et la Silène des prés[9].
En plus des espèces mentionnées pour la ZNIEFF, Inula helenioides a été découverte sur le mont Helena en 2018[10].
-
Andryale de Raguse.
-
Bupleurum ranunculoides.
-
Laitue délicate.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Lluís Basseda, Toponymie historique de Catalunya Nord, t. 1, Prades, Revista Terra Nostra, , 796 p.
- Jean-Pierre Aguilar, Marc Calvet et Jacques Michaux, « Description des Rongeurs Pliocènes de la faune du Mont-Hélène (Pyrénées-Orientales, France), nouveau jalon entre les faunes de Perpignan (Serrat-d’en-Vacquer) et de Sète », Palaeovertebrata, vol. 16, no 3, , p. 127-144 (lire en ligne)
- Jean-Pierre Aguilar et Jacques Michaux, « Le gisement à micromammifères du Mont-Hélène (Pyrénées-orientales): apports à la connaissance de l'histoire des faunes et des environnements continentaux―Implications stratigraphiques pour le Pliocène du Sud de la France », Paléobiologie continentale, vol. 14, no 2, , p. 19-31
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Carte IGN classique » sur Géoportail.
- « Carte de Cassini » sur Géoportail.
- « Cartes 1950 » sur Géoportail.
- « Carte géologique » sur Géoportail.
- « Carte de l'état-major » sur Géoportail.
- Basseda 1990, p. 346
- Aguilar, Calvet et Michaux 1986, p. 128.
- « Carte géologique » sur Géoportail. Avec notice explicative de la feuille Céret (1096) à 1/50 000, BRGM Éditions, Orléans, 2015, ficheinfoterre.brgm.fr, page 38, consulté le 13 août 2021.
- ZNIEFF 910010870 - Massifs du Mont Hélène et du Montner sur le site de l’INPN.
- Romain Bouteloup, Philippe Schwab et Frédéric Andrieu, « Contributions à la Connaissance de la flore vasculaire des Pyrénées-Orientales », Mycologie et Botanique, no 33, (lire en ligne).