Michel Durand-Delga
Naissance | |
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Décès |
(à 89 ans) Fontainebleau |
Nom de naissance |
Michel Paul Adrien Durand-Delga |
Nationalité | |
Activité |
Géologie |
A travaillé pour |
Université de Paris Sorbonne et de Toulouse |
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Membre de | |
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Dir. de thèse | |
Distinctions |
Michel Durand-Delga, né le à Gaillac et décédé le à Fontainebleau, est un géologue français et un historien de la géologie.
Biographie
[modifier | modifier le code]Il fait des études de géologie à Toulouse, interrompues par la guerre, puis à Paris.
En 1945, il devient préparateur en géologie dans le laboratoire de Paul Fallot du Collège de France. En 1947, il devient chef de travaux à l'INA, puis en 1955 à la Sorbonne. Il est maître de conférences à la Sorbonne en 1958, professeur sans chaire en 1960 et titulaire de chaire en 1963. En 1972, il devient professeur et patron du laboratoire de géologie méditerranéenne à l'Université de Toulouse. Il devient professeur émérite en 1986[1].
Il préside la section géologie du Comité national du CNRS de 1971 à 1976.
Il préside la Société géologique de France en 1975[2].
Il est élu Membre correspondant de l'Académie des Sciences de France en 1980. Après sa mort, un colloque scientifique a été organisé en son honneur par l'Académie des sciences, les 3 et 4 décembre 2013[3].
Il est membre, puis membre d'honneur (2002) du conseil d'administration de l'INHIGEO (en).
Travaux scientifiques
[modifier | modifier le code]Il s'intéresse à la géologie et à la tectonique des chaînes alpines autour de la Méditerranée occidentale : l'Atlas marocain, des Cordillères Bétiques, de Gibraltar, de la partie orientale des Pyrénées et de la Corse[4]. C'est un géologue de terrain qui fait des cartes extrêmement précises au 1/25 000ème. En paléontologie, il est spécialiste des calpionelles[5].
Il écrit des biographies de grands géologues, notamment de Jules Marcou, de Ami Boué et de Marcel Bertrand. Il écrit différents articles sur l'affaire Deprat, qui est la plus importante erreur judiciaire de l'histoire en sciences géologiques, puisqu'elle a conduit à évincer Jacques Deprat de la fonction publique pour forfaiture, alors que l'intéressé était totalement innocent des chefs d'accusation ; ces articles lui ont valu le prix Wegmann de la Société géologique de France et ont permis de réhabiliter Deprat après sa mort[6],[7].
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Chevalier de la Légion d'honneur
- Officier de l'ordre des Palmes académiques
- Croix de guerre –
- Croix du combattant volontaire de la guerre de –
- Médaille des évadés
- Lauréat de l’Académie des sciences (1956)
- Prix Prestwich de la Société géologique de France (1972)
- Prix Wegmann de la Société géologique de France (2004)
- Médaille d'honneur de l'université de Université Saint-Clément-d'Ohrid de Sofia (Bulgarie) (1994)
- Golden Jurassic Ammonite Award décerné par l'International Geological Correlation Programme (IGCP) (en) (2008)[8]
- Docteur honoris causa des universités de Cagliari et de Grenade
- Membre correspondant de l'Académie des Sciences de France (1980)[9], section des Sciences de l'univers
- Président de la Société géologique de France (1975)
- Membre de l'Académie polonaise des arts et sciences, de l'Académie hongroise des sciences, de l'Académie roumaine[1]
- Membre d'honneur de la Société géologique de Pologne, de la Société tchécoslovaque de géologie et de minéralogie, et de la Société géologique de Bulgarie[1]
Principales œuvres
[modifier | modifier le code]Géologie
[modifier | modifier le code]- Étude géologique de l’Ouest de la chaîne numidique, thèse de doctorat à la Sorbonne, 1955
- Livre à la mémoire du Prof. Paul Fallot consacré à l'Évolution paléogéographique et structurale des domaines méditerranéens et alpins d'Europe, janvier 1963, 718 pages, édité par la Société géologique de France
- Situation structurale et nature ophiolitique de roches basiques jurassiques associées aux flyschs maghrébins du Rif (Maroc) et de Sicile (Italie), in Comptes rendus de l'Académie des sciences, Volume 331, issue 1, 15 juillet 2000, p. 29-38
- Homologies géologiques entre les deux rives du detroit de Gibraltar, avec Jean Didon et Jacques Kornprobst, in Bulletin de la Société Géologique de France (1973) S7-XV (2), p. 77–105
Histoire de la géologie
[modifier | modifier le code]- Jules Marcou, précurseur français de la géologie nord-américaine, Paris: L’Harmattan, 2002 (avec Richard Moreau)
- Marcel Bertrand, génie de la tectonique, Paris: Presse des Mines, 2010
Liens externes
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- Ressources relatives à la recherche :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Gabriel Gohau, « Michel Durand-Delga (1923-2012) : l'historien de la géologie », sur Cofrhigeo
- « Michel Durand-Delga », sur Société géologique de France
- « Hommage au Professeur Michel DURAND DELGA », sur Académie des sciences
- « Michel DURAND-DELGA, géologue », sur ASNAT
- Daniel Raymond, « Michel Durand-Delga (1923-2012), un gentilhomme de la géologie », sur Cofrhigeo
- « Jacques Deprat, l'homme démoli La Société géologique de France a récemment réhabilité le jeune et brillant géologue qu'elle avait radié le 4 novembre 1919 pour cause de " forfaiture scientifique " », Le Monde, (lire en ligne)
- Ion Argyriadis, Robert Bourrouilh et Françoise Bourrouilh-Le Jan, « Michel Durand-Delga et «l’Affaire Deprat» », Boletín Geológico y Minero, 127 (2/3), , p. 663-676 (lire en ligne)
- « Michel Durand Delga », sur Who's who
- « Michel Durand Delga », sur Académie des sciences
- Géologue français du XXe siècle
- Paléontologue français du XXe siècle
- Professeur à la faculté des sciences de Paris
- Membre de l'Académie polonaise des arts et sciences
- Membre de l'Académie hongroise des sciences
- Membre étranger de l'Académie roumaine
- Titulaire de la croix de guerre 1914-1918
- Chevalier de la Légion d'honneur (date non précisée)
- Officier des Palmes académiques
- Naissance en mai 1923
- Naissance à Gaillac
- Décès en août 2012
- Décès à 89 ans
- Décès à Fontainebleau