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Mellassine

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Vue panoramique de Mellassine depuis la faculté des sciences humaines et sociales de Tunis.

Mellassine (arabe : الملاسين) est un quartier populaire de Tunis situé près de la banlieue nord-ouest. Peuplé de 6 210 habitants en 2004, il est rattaché au gouvernorat de Tunis.

Présentation

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Comme Tunis lui était interdite depuis le règne des Almohades, au XIIe siècle, une petite communauté juive était installée dans le village de Melassine, que les musulmans appellent encore « ville des Juifs » à la fin du XIXe siècle, alors que leur fondouk se situe, selon Léon l'Africain vers 1530[1], dans les faubourgs de Tunis, près de Bab El Bhar (« Porte de la mer »)[2],[3],[4].

C'est à partir des années 1940 que le rivage oriental de la sebkha Séjoumi accueille les premiers migrants ruraux et les premiers noyaux de « gourbivilles ». Cette zone doit son nom à l'activité des fabricants de braseros en argile. Les facteurs qui déclenchent cette installation sont la proximité de la médina et l'opacité du statut juridique des terres dont la plupart sont rattachées aux habous.

Références

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  1. Léon l'Africain, Cosmographia de Affrica, livre V, vers 1530, chapitre XXI.
  2. David Cazès, Essai sur l'histoire des Israélites de Tunisie, Paris, Armand Durlacher, , 211 p. (lire en ligne), p. 75-76, s'appuyant notamment sur une consultation de l'architecte Simon Durant.
  3. Abel Clarin de La Rive, Histoire générale de la Tunisie depuis l'an 1590 avant Jésus-Christ jusqu'en 1883, Tunis, E. Demoflys, , 414 p. (lire en ligne), p. 278 et suiv..
  4. David Cohen, Le parler arabe des Juifs de Tunis, La Haye/Paris, Mouton & Co, , 177 p. (lire en ligne), p. 3.

Bibliographie

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  • Tahar Fazaa, Mellassine story : courtes nouvelles, Tunis, Apollonia, , 157 p. (ISBN 978-9973827074).