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Maurice de Pagnac

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Maurice de Pagnac
Image illustrative de l’article Maurice de Pagnac
Maurice de Pagnac, par J.-F. Cars, c. 1725
Biographie
Naissance ?
Décès
Ordre religieux Ordre de Saint-Jean
de Jérusalem
Langue Langue de Provence
Grand maître de l'Ordre
1317 –1319
Commandeur d'Arménie
Grand drapier de l'Ordre
Chevalier de l'Ordre

Maurice de Pagnac est un grand maître de l'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, mais le pape Jean XXII cassa son élection le . Il faisait partie de la langue de Provence[1]

Avec la bulle Ad providam les biens des Templiers furent dévolus aux Hospitaliers[2] et changèrent la vie de Foulques de Villaret. Le grand maître est accusé par les chevaliers de se complaire dans une vie luxueuse et de gouverner en despote. Les frères tentèrent, peut être même, de l'assassiner en 1317[3] en le surprenant de nuit dans sa résidence d'été de Rhodini[4]. Ils le forcèrent à se réfugier à Lindos, le déposent et le remplacent par Maurice de Pagnac[3]. De Pagnac apparaît dans l'Ordre alors qu'il en est grand drapier[5], il fut élu à l'unanimité. De Villaret fut destitué par le couvent et resta réfugié dans le château de Lindos[1].

Le , de Pagnac et le couvent informaient le pape Jean XXII par deux lettres séparées. Ils chargèrent Géraud des Pins et quelques chevaliers de porter de vive voix au pape les détails de ce qui s'était passé à Rhodes[6].

Le 17 et , le pape délègue à Rhodes deux légats, Bernard de Morez, prieur bénédictin de Saint Caprazy du diocèse de Rodez, et son chapelain, Bozzolo de Parme, chanoine de Tournai avec les pouvoirs les plus étendus. Ils étaient chargés d'une enquête sur les origines du conflit. Ils devaient obtenir la renonciation de ses pouvoirs et la remise du château de Lindos de la part de Villaret et d'obtenir un état des dettes du grand maître[6]. Le pape nomma Géraud des Pins, vicaire général de l'Ordre avec les pouvoirs d'administrateur et de séquestre. Il avait pouvoir de prendre possession des biens de Foulques, du château de Lindos et pour suppléer aux responsions d'Italie et de Sicile d'emprunter 15 000 florins d'or gagés sur ces mêmes responsions[6]. Le , il convoqua à Avignon Foulques de Villaret, Maurice de Pagnac, Simon de Ciraxeri, prieur conventuel, Ferrand-Rodriguez de Valbuena, grand commandeur d'Espagne et prieur de Castille, Béranger Crosier, grand maréchal et Frédérique Malaspina, grand hospitalier[7]. Le , il envoie à Rhodes un ami personnel de Foulques, Pierre de l'Ongle, chancelier de l'Hôpital, pour expliquer à Foulques le bien fondé des décisions et en adoucir la rigueur. Bernard de Morez et Bozzolo de Parme prirent la route de Rhodes quelques jours après Pierre de l'Ongle[7].

Foulques et de Pagnac prirent le chemin d'Avignon à bord des galères qui avaient amené les légats du pape. Foulques pris son temps pour venir à Avignon, il passa par Naples auprès de Robert d'Anjou. Il arriva finalement à Avignon début août[8].

Le pape hésita entre la notoriété de Foulques et la légalité de la nomination de de Pagnac. Il finit par prendre sa décision : il révoque les statuts promulgués par Foulque mais le confirme dans son magistère probablement en échange de sa résignation[3],[1]. Il finit par renoncer en  ; il cassa l'élection de Pagnac qui reçut en dédommagement, le , la commanderie d'Arménie et la moitié de la commanderie de Chypre[1],[9]. Par la suite de Pagnac joua un rôle dans les affaires de Cilicie, dont il occupait le poste de précepteur[10].

Maurice de Pagnac mourut en 1321, alors que les Hospitaliers avaient à leur tête Hélion de Villeneuve depuis [5],[1].

Notes et références

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Sources bibliographiques

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Articles connexes

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Liens externes

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