Martin Rutten
Martin Rutten | |
Fonctions | |
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Gouverneur général du Congo belge | |
– (4 ans, 11 mois et 3 jours) |
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Monarque | Albert I |
Prédécesseur | Maurice Auguste Lippens |
Successeur | Auguste Tilkens |
Biographie | |
Nom de naissance | Martin Jean Marie René Rutten |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Clermont (Belgique) |
Date de décès | (à 68 ans) |
Lieu de décès | Bruxelles (Belgique) |
Nationalité | Belge |
Profession | Avocat Magistrat Administrateur colonial |
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Gouverneurs généraux du Congo belge | |
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Martin Rutten, né le à Clermont-sur-Berwinne en Belgique et mort le à Bruxelles, est un avocat, magistrat et gouverneur général du Congo belge. De 1901 à 1927, il a été au service d'abord de l'État indépendant du Congo puis du Congo belge.
Biographie
[modifier | modifier le code]Martin Jean Marie René Rutten, né le à Clermont-sur-Berwinne, est le fils de Corneil René Rutten, agriculteur et bourgmestre de Clermont-sur-Berwinne et de Marie Élisabeth Joseff, cultivatrice. La famille de Martin Rutten était de tradition catholique. Le 13 décembre 1923, il épouse Yvonne Van der Heyden à Tournai.
Il fait des études à l'Université de Liège et obtient le titre de docteur en droit. Il prête serment comme avocat auprès de la Cour d'appel de Liège en 1897[1].
En , il part comme magistrat au service de l'État indépendant du Congo. Il est presque immédiatement dirigé vers le Katanga qui était à cette époque fort éloigné de la capitale Boma de fait de l'absence de voies ferrées. Un Comité spécial du Katanga administrait le territoire à partir de Bruxelles. Mais le service de la justice restait indépendant de ce comité et de Boma, distante de plusieurs milliers de kilomètres. Il s'intéresse à la vie des Congolais et apprend à connaître leur mentalité.
Quand la Cour d'appel d'Élisabethville (Lubumbashi) est créée, il en devient le premier procureur général. À ce titre, il doit faire face au comportement des nombreux étrangers européens qui ont tendance à se considérer en pays conquis. Les abus vis-à-vis de la main d'œuvre ne manquent pas non plus de la part des belges et des européens en général.
Le , il est désigné comme vice-gouverneur général, assistant du Gouverneur général Eugène Henry, puis de Maurice Lippens. Le , Martin Rutten est nommé gouverneur général du Congo belge. Une fois à ce poste, il encourage la formation d'accoucheuses congolaises pour encourager la natalité. Il encourage également l'évangélisation par les missions catholiques pour remplacer les coutumes tribales par les usages chrétiens enseignés par les missionnaires[2]. Il est l'un des premiers civils à avoir accédé à cette fonction, réservée de fait à des militaires depuis déjà de longues années.
Il ne rentre définitivement en Belgique qu'en . Il est alors remplacé par Auguste Tilkens aux fonctions de gouverneur général.
Il prend sa pension en 1934 et meurt le à Bruxelles[3].
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Commandeur de l'ordre de Léopold en 1926 (Belgique).
- Chevalier de l'ordre de la Couronne (Belgique)
- Grand officier de l'ordre royal du Lion en 1935 (Congo belge).
- Commandeur de l'ordre de l'Étoile africaine en 1927 (Congo belge).
- Étoile de service en or en 1910 (Congo belge).
- Grand-croix de l'ordre du Christ (Portugal).
- Commandeur de la Légion d'honneur (France).
- Commandeur de l'ordre de l'Étoile noire du Bénin (France/Bénin).
- Commandeur de l'ordre royal de l'Étoile polaire (Suède) ;
- Commandeur de l'ordre de la Couronne d'Italie.
Références
[modifier | modifier le code]- « Nouveaux avocats », La Meuse, , p. 2 (lire en ligne)
- Bambi Ceupens, Congo made in Flanders ? Koloniale Vlaamse visies op Blank en Zwart in Belgisch Congo, Gand, Academia press,
- http://www.kaowarsom.be/documents/bbom/Tome_V/Rutten.Martin_Jean_Marie_Rene.pdf
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- collectif, Biographie coloniale belge, Bruxelles, Académie royale des sciences coloniales, , 714-715 p.
- Archive Martin Rutten, Musée Royal de l'Afrique Central