Macroglossus minimus
Macroglossus minimus, appelé communément petit macroglosse[1], est une espèce de chauve-souris frugivore de la famille des Pteropodidae.
Description
[modifier | modifier le code]Macroglossus minimus est la plus petite espèce du genre. La longueur du tronc est de 60 à 68 millimètres, la longueur de l'avant-bras de 38,6 à 41,2 mm, la longueur du tibia de 15,9 à 18,8 mm, la longueur de l'oreille de 11,1 à 12,8 mm et le poids de 11,5 jusqu'à 16 grammes.
Il n'a pas de queue. Il a un long museau. Les dents sont petites, à l'exception des canines en forme d'aiguilles. La longue langue a un bout en forme de brosse, adaptation qui lui permet de se nourrir du nectar des fleurs[2]. Le manteau court est brun vif. Les mâles adultes ont une région glandulaire en forme de V sur la poitrine.
Répartition
[modifier | modifier le code]Macroglossus minimus se trouve en Thaïlande, dans la Malaisie péninsulaire, au sud des Philippines, à Java, Bornéo, en Nouvelle-Guinée, aux îles Salomon et au nord de l'Australie. À Bornéo, il fut recensé à Kota Kinabalu, Sepilok, Sukau et Tawau dans l'état de Sabah ; Bandar Seri Begawan à Brunei ; Bario, Niah et Bako dans le Sarawak; Gunung Kenepi, Kutai et Sungai Tengah dans le Kalimantan[3].
Le petit macroglosse se trouve à une altitude allant jusqu'à 1 000 m près des mangroves côtières, dans les forêts de diptérocarpacées et dans les forêts de l'étage montagnard[3].
Écologie
[modifier | modifier le code]Macroglossus minimus n'a pas été enregistré en groupes, ce qui suggère qu'il vit en petit groupe ou seul. À l'aide de sa très longue langue[4], il se nourrit de nectar qu’il peut obtenir des mangroves et des fleurs de bananier en Malaisie[3].
Il joue un rôle majeur en tant que pollinisateur de nombreux arbres, y compris des familles Bignoniaceae, Bombacaceae, Leguminosae, Musaceae, Myrtaceae et Sonneratiaceae de la Malaisie péninsulaire.
Reproduction
[modifier | modifier le code]Dans le total des captures, les mâles représentent 53% et les femelles 47%. Environ 77% sont des adultes.
Les mâles sexuellement actifs ont des testicules dilatés et les femelles en chaleur ont une période de reproduction de 140 à 160 jours. La période de gestation de Macroglossus minimus est estimée à environ 120 jours (± 10 jours). La lactation dure 60 à 70 jours. Dans l'île de Negros, les femelles étudiées ont donné naissance deux ou trois fois par an. L'espèce se reproduit toute l'année et de manière synchrone en réponse à l'abondance de nourriture[5].
Références
[modifier | modifier le code]- Arnaud Clavet, « Mégachiroptères » (consulté le )
- J. et K. MacKinnon (trad. Janine Cyrot), Les animaux d'Asie : Écologie de la région indo-malaise, Fernand Nathan, , 172 p., page 45
- (en) Junaidi Payne et Charles M. Francis, A field guide to the mammals of Borneo, Sabah Society, , 332 p. (ISBN 978-967-99947-1-1), p. 179
- Collectif, Histoire naturelle, Flammarion, , 650 p. (ISBN 978-2-0813-7859-9), Petit macroglosse page 550
- AN Start, The feeding biology in relation to food source of nectivorous bats (Chiroptera : Macroglossinae) in Malaysia, Université d'Aberdeen,
Source de la traduction
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Long-tongued nectar bat » (voir la liste des auteurs).
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) Référence Animal Diversity Web : minimus/ Macroglossus minimus
- (en) Référence Catalogue of Life : Macroglossus minimus (E. Geoffroy, 1810) (consulté le )
- (fr + en) Référence EOL : Macroglossus minimus (E. Geoffroy 1810)
- (fr + en) Référence GBIF : Macroglossus minimus (E.Geoffroy, 1810)
- (fr + en) Référence ITIS : Macroglossus minimus (E.Geoffroy, 1810)
- (en) Référence Mammal Species of the World (3e éd., 2005) : Macroglossus minimus E. Geoffroy 1810
- (en) Référence NCBI : Macroglossus minimus (taxons inclus)
- (en) Référence Taxonomicon : Macroglossus minimus (E.Geoffroy, 1810)
- (en) Référence UICN : espèce Macroglossus minimus E.Geoffroy, 1810 (consulté le )