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MGM-140 ATACMS

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MGM-140 ATACMS
MGM-140 ATACMS
Un missile MGM-140 ATACMS lancé depuis un blindé chenillé M270 MLRS.
Présentation
Type de missile missile balistique tactique
Constructeur Lockheed Martin
Développement 1980-1986 par Ling-Temco-Vought
Statut opérationnel
Déploiement (34 ans)
Caractéristiques
Nombre d'étages 1
Moteurs Rocketdyne
Ergols poudre
Longueur m
Diamètre 61 cm
Envergure 1,4 m
Vitesse +-mach 3 (3 700 km/h)[1]
Portée M39 : 25 km à 165 km
M39A1 : 20 km à 300 km
Apogée 50 000 m
Charge utile M39 : 950 sous-munitions M74 APAM
M39A1 : 275 sous-munitions M74 APAM
M48, M57, M57E1 : charge explosive perforante WAU-23/B
Guidage inertiel puis GPS
Précision M39 : 300 m[2]
M39A1 : 25 m
M57 : 9 m
Détonation par radioaltimètre
Plateforme de lancement M270 MLRS
M142 HIMARS

Le MGM-140 ATACMS (Army TACtical Missile System, litteralement Système des missiles tactiques de l'armée) est un missile semi-balistique[note 1] sol-sol tactique tiré par le lance-roquettes multiple chenillé M270 MLRS ainsi que par camion lance-roquettes M142 HIMARS.

Les premiers missiles ATACMS sont tirés en janvier 1991 durant l'opération Tempête du désert, cinq mois après leur entrée en dotation dans le bataillon d'artillerie 6/27 basé à Fort Sill, en Oklahoma[3].

Un total de 32 missiles sont tirés lors de l'opération Tempête du désert. Durant l'invasion de l'Irak par les États-Unis en 2003, plus de 450 sont tirés. La production de l'ATACMS cesse en 2007, date à laquelle 3 700 ont été produits. En date de 2015, plus de 560 ATACMS ont été lancés lors de combats[4].

En 2016, il est décidé de concevoir une version ayant une capacité antinavire. Mais le développement du Cross-Domain ATACMS (CD- ATACMS) est arrêté fin 2020 pour des raisons techniques[5],[6]. Il est censé être remplacé à partir de 2023/2024 par le Precision Strike Missile.

Description

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Les M270 embarquent deux paniers contenant chacun un missile dans son conteneur de lancement, ou un missile et 6 roquettes. Les M142 HIMARS testés à partir de 1998 et en service opérationnel depuis 2005 embarquent un seul panier.

Les missiles M39 et M39A1 embarquent respectivement 950 et 275[7] sous-munitions M74 APAM (antipersonnel/antimatériel). La sous-munition M74 APAM se présente sous la forme d'une sphère en acier de 6 cm de diamètre et pesant 590 g. La sphère est recouverte d'une série de cannelures qui, sous l'effet du flux d'air, vont initier un mouvement de rotation de 2 400 tr/min, lors de leur libération. Cette force centrifuge est nécessaire à l'armement de la fusée d'impact M219E1 ou M219A2. L'intérieur de la sphère contient l'explosif composition B, deux pastilles incendiaires et est tapissé d'un revêtement en alliage de tungstène-nickel-fer préfragmenté qui, lors de l'explosion, génère des éclats mortels dans un rayon de 15 m[8]. Les 950 sous-munitions M74 APAM du missile M39 sont dispersées sur une aire de 33 445 m2[7].

  • MGM-140A (M39) Block 1 : missile possédant un guidage inertiel et contenant 950 sous-munitions M74 APAM. 1 650 exemplaires produits entre 1990 et 1997.
  • MGM-140B (M39A1) Block 1A : MGM-140B dont la charge militaire est réduite à 275 sous-munitions M74 APAM afin de l'alléger pour doubler sa portée. Son système de guidage inertiel est complété par un système de recalage par GPS. 610 exemplaires sont produits entre 1997 et 2003.
  • MGM-140C (M39A2) Block 2 : identique au MGM-140B à l'exception de sa charge militaire, qui consiste en 13 sous-munitions antichars BAT[9]. Cette version n'est jamais entrée en service.
  • MGM-140C (M39A2) Block 2A : similaire au MGM-140C, sa charge militaire consiste en 6 sous-munitions IBAT, aussi appelées PI-BAT. Restée à l'état de prototype.
  • ATACMS-P Block 3 : MGM-140B Block 1A (M39A1) missile modifié pour contenir une tête Mk. 4 du missile balistique UGM-96A Trident I (C4). La tête renferme un pénétrateur en acier et tungstène d'une masse de 120 kg[10].
  • MGM-168A ATACMS-QRU (M48) Block 4 : similaire au MGM-140B à l'exception de sa charge militaire, cette dernière est identique à la charge explosive et perforante de 226 kg du missile antinavire AGM-84E Harpoon. 610 exemplaires sont produits entre 2001 et 2004.

Opérateurs

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Notes et références

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  1. balistique manœuvrant, beaucoup plus difficile à intercepter (en) M39 Army Tactical Missile System (ATACMS) [video], Youtube, consulté le .

Références

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  1. (en) « Third Offset Breakthrough : U.S. Army Using Existing Technology to Develop 'Warship-Killer' Missiles », sur Nationalinterest.org, (consulté le )
  2. (en) « ATACMS operational-tactical missile system » Accès libre, sur en.missilery.info (consulté le )
  3. (en) « ARMY TACMS » Accès libre, sur history.redstone.army.mil (consulté le )
  4. (en) « MGM-140 ATACMS », sur www.military-today.com, (consulté le ).
  5. (en) « US Army pursues new mid-range missile, as tactical missile upgrade hits delay », sur Defense News, (consulté le ).
  6. (en) « US Army’s cross-domain tactical missile dies in FY21 defense spending bill », sur Defense News, (consulté le ).
  7. a et b (en) Andreas Parsch, « Lockheed Martin (LTV) MGM-140 ATACMS » Accès libre, sur designation-systems.net, (consulté le )
  8. (en) Joseph Trevithick et Tyler Rogoway, « Destruction From Ukraine’s First ATACMS Strike Now Apparent » Accès libre, sur twz.com, (consulté le )
  9. (en) John Pike, « M39 Army Tactical Missile System (Army TACMS) » Accès libre, sur man.fas.org (consulté le )
  10. (en) « ATACMS-P Missile » Accès libre, sur cat-uxo.com (consulté le )
  11. Laurent Lagneau, « L'Ukraine pourrait finalement obtenir un "petit nombre" de missiles balistiques américains ATACMS », sur Zone Militaire, (consulté le )
  12. (en-US) Michael R. Gordon, Nancy A. Youssef and Matthew Luxmoore, « WSJ News Exclusive | Ukraine Fires ATACMS Missiles at Russian Forces for the First Time », sur WSJ (consulté le )
  13. « Les Etats-Unis incluent des missiles ATACMS de longue portée dans leurs livraisons d’armes à l’Ukraine », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. Laurent Lagneau, « En Crimée, les forces ukrainiennes ont frappé un centre russe de communications spatiales à longue portée », sur Zone Militaire, (consulté le )
  15. Laurent Lagneau, « Pour Paris, autoriser Kiev à utiliser des missiles longue portée SCALP EG sur le sol russe reste une "option" », sur Zone Militaire, (consulté le )