Lectionnaire mérovingien de Sélestat
Artiste |
anonyme |
---|---|
Date |
vers 700 |
Technique |
enluminure sur parchemin |
Dimensions (H × L) |
18,4 × 12,3 cm |
Format |
78 folios reliés |
No d’inventaire |
Ms.1A |
Localisation |
Le Lectionnaire mérovingien de Sélestat est un manuscrit enluminé daté vers 700, contenant une partie des textes d'un lectionnaire. Conservé à la Bibliothèque humaniste de Sélestat (Ms.1A), c'est le plus ancien manuscrit d'Alsace.
Historique
[modifier | modifier le code]D'après les études menées sur le texte et ses sources, le manuscrit pourrait dater du début du VIIIe siècle et provenir du nord de l'Italie : l'analyse du texte du lectionnaire correspond aux pratiques liturgiques de la région de Milan ou de l'Aquilée à cette époque. Les historiens penchent plutôt pour la seconde ville. Il pourrait avoir été produit dans une église ou un monastère influencé par le monachisme irlandais. Il utilise encore largement des fragments de la Vetus Latina en complément de la Vulgate et incorpore des sources provenant des Etymologiae d'Isidore de Séville. Le manuscrit a sans doute été composé en vue d'un usage pour le catéchisme et la liturgie dans les paroisses rurales de ces régions encore composées de nombreux habitants païens ou ariens. Rien ne permet encore d'expliquer comment le manuscrit s'est retrouvé en Alsace[1].
Description
[modifier | modifier le code]Le manuscrit est composé de 10 cahiers de huit feuillets de parchemin sauf le quatrième et le huitième qui en contiennent 7 soit 78 folios, écrit en semi-onciale[2]. Il contient 59 textes pour les messes (folios 1v-67r.). 45 sont tirés de l'Ancien Testament (Livres d'Isaïe, Jérémie et Ézéchiel), les 19 autres proviennent des Actes des Apôtres. Le manuscrit s'achève (f.67r-78) par une chronique universelle apocryphe de Jérôme de Stridon[3].
Le manuscrit, comme souvent dans l'enluminure mérovingienne, ne contient que des lettrines ornées et plus rarement un titre orné.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Förster, Max : « Das älteste mittellateinische Gesprächsbüchlein ». in : Sonderabdruck aus "Romanische Forschungen" Bd. XXVII., p. 342 - 348.
- G. Morin, « Un Lectionnaire mérovingien avec fragments du texte occidental des actes », Revue bénédictine, t. 25, no 2, , p. 161-166 (DOI 10.1484/J.RB.4.02183)
- Lowe, E. A. : Codices Latini Antiquiores, Oxford : Clarendon press, 1953, n° 829.
- Adam, Paul : « Catalogue sommaire des Manuscrits de la bibliothèque humaniste de Sélestat ». in : L'Humanisme à Sélestat, Sélestat : Alsatia, [1978], chapitre IV, p. 100.
- Munier, Charles : « Le lectionnaire de Sélestat ». in : Annuaire 1993 des amis de la bibliothèque humaniste de Sélestat, p. 7- 22.
- Charles Munier, « La chronique pseudo-hiéronymienne de Sélestat », Revue bénédictine, t. 104, no 2, , p. 106 - 122 (DOI 10.1484/J.RB.4.01308).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Reproduction du manuscrit en ligne
- Notices du manuscrit sur le catalogue en ligne de la bibliothèque
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Munier 1994.
- Morin 1908.
- Notice du catalogue de la bibliothèque humaniste