Larré (Orne)
Larré | |
L'église Saint-Pierre. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Orne |
Arrondissement | Alençon |
Intercommunalité | Communauté urbaine d'Alençon |
Maire Mandat |
Maxence Sebert 2020-2026 |
Code postal | 61250 |
Code commune | 61224 |
Démographie | |
Gentilé | Larrétois |
Population municipale |
465 hab. (2021 ) |
Densité | 82 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 29′ 41″ nord, 0° 09′ 52″ est |
Altitude | Min. 140 m Max. 166 m |
Superficie | 5,67 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Alençon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Écouves |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Larré est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 465 habitants[Note 1].
Géographie
[modifier | modifier le code]Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », se caractérisant par une pluviométrie et des contraintes thermiques modérées mais aussi, par effet de continentalité, des températures plus contrastées qu'au nord dans la plaine de Caen, avec communément 10 à 15 jours par an de plus de froid en hiver et de chaleur en été[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 731 mm, avec 12 jours de précipitations en janvier et 7,3 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Villeneuve-en-Perseigne à 8 km à vol d'oiseau[5], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 770,2 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Larré est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Alençon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 89 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (63,8 %), prairies (27,7 %), zones agricoles hétérogènes (8,5 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Albert Dauzat considère que le toponyme est issu de l'anthroponyme gaulois Larus ou *Larrus suffixé d'-acum[14]. Ernest Nègre et René Lepelley suivent cette hypothèse, mais en l'attribuant à la langue romane[15],[16].
Le gentilé est Larrétois.
Histoire
[modifier | modifier le code]Le , un bombardier Halifax LL129 de la Royal Air Force a été abattu par la Flak (abréviation de Flakartillerie, nom générique des unités de batteries antiaériennes statiques allemandes) et s'écrase au lieu dit la Chouannerie .
Cet avion provenait de la base militaire de Tarrant Rushton (en) (Dorset) d'ou il avait décollé le à 23 h 35, en Angleterre avec une mission SOE de parachutage d'armes et de munitions ravitailler la résistance française à Chatellerault-Le-Blanc[Quoi ?].
Le pilote aurait été trompé par de faux balisages mis en place par les Allemands qui suspectaient des parachutages dans les environs.
L'équipage anglo-canadien était composé de six hommes tous décédés durant le crash :
- P/O James Foxall Crossley - RAF (Royal Air Force) - pilote - 24 ans - fils de John et Elizabeth Crossley
- W/O1 Joseph Wilfred Romeo Fournier - RCAF (Royal Canadian Air Force) - mitrailleur - 27 ans - fils de Emile et Alice Fournier - de Prince Albert, Saskatchewan .
- Sgt Enzo Biagge Grasso - RAFVR (Royal Air Force Volunteer Reserve) - bombardier - 23 ans - fils de Natale et Anna Grasso - de Stockwell, Londres - époux de Adelina Grasso
- F/O William Edward Linning - RCAF - radio - 24 ans - fils de William et Kitty May Linning - de Lethbridge, Alberta
- F/O Derwood William Smith - RCAF - navigateur - 22 ans
- Sgt Edward Maurice Cyril Wilkinson - RAFVR - mécanicien - 20 ans - fils de Edward Cecil et Gladys May Wilkinson - de Gillingham, Kent - époux de Dorothy Joan Wilkinson
Une vitrine en mairie présente les photos de ces héros ainsi que des objets retrouvés dans l'avion ou donnés par les familles. Une stèle a été inaugurée le sur les lieux du crash en souvenir de ces aviateurs.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[21].
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[23].
En 2021, la commune comptait 465 habitants[Note 3], en évolution de +8,64 % par rapport à 2015 (Orne : −3,37 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Pierre, principalement du XVIIe, située au centre du bourg.
- Ancien manoir de la Cour, aujourd'hui exploitation agricole.
- Stèle en hommage aux aviateurs alliés morts sur la commune à la suite du crash de leur avion durant la Seconde Guerre mondiale au lieu-dit la Chouannerie.
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]Manifestations
[modifier | modifier le code]Un comité des fêtes existe dans la commune et organise tous les ans diverses animations dont la principale reste la fête communale.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2021.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Larré et Villeneuve-en-Perseigne », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « La Fresnaye » (commune de Villeneuve-en-Perseigne) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « La Fresnaye » (commune de Villeneuve-en-Perseigne) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Larré ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Alençon », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 1 : Formations préceltique, celtiques, romanes, Genève, (lire en ligne), p. 449.
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2), p. 157.
- « Pas de troisième mandat municipal pour Alain Berthelot », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Serge Lambert, nouveau maire du village », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Patricia Planchais élue maire du village », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Municipales 2020. Maxence Sébert est le nouveau maire de Larré », sur actu.fr, Orne-Hebdo (consulté le ).
- « Larré (61250) - Municipales 2014 », sur actu.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.