La Ferrière-aux-Étangs
La Ferrière-aux-Étangs | |
L'étang de La Ferrière. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Orne |
Arrondissement | Argentan |
Intercommunalité | Flers Agglo |
Maire Mandat |
Vincent Beaumont 2020-2026 |
Code postal | 61450 |
Code commune | 61163 |
Démographie | |
Gentilé | Ferrièrois |
Population municipale |
1 556 hab. (2021 ) |
Densité | 142 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 39′ 46″ nord, 0° 31′ 08″ ouest |
Altitude | Min. 187 m Max. 312 m |
Superficie | 10,93 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Flers (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de La Ferté Macé |
Localisation | |
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La Ferrière-aux-Étangs est une commune française dans le pays de Passais, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 1 556 habitants[Note 1].
Géographie
[modifier | modifier le code]Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 959 mm, avec 13,6 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Briouze à 12 km à vol d'oiseau[5], est de 10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 920,5 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , La Ferrière-aux-Étangs est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Flers, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 38 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (71,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (52,4 %), zones agricoles hétérogènes (19,8 %), forêts (17,2 %), zones urbanisées (10,7 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous la forme La Ferrière en 1793[14].
De l'oïl ferrière, « installation pour extraire, fondre et forger le fer »[15].
Du Moyen Âge, et même probablement dès l’âge du fer, jusqu’au milieu du XIXe siècle, le minerai de fer était extrait à ciel ouvert, dans des minières creusées au niveau des affleurements du gisement de fer. La minière de La Ferrière-aux-Étangs est attestée dès 1370[16].
Le déterminant fait référence aux nombreux étangs répandus, autrefois, sur son territoire[17].
Le gentilé est Ferrièrois.
Histoire
[modifier | modifier le code]De fin à , La Ferrière-aux-Étangs accueille des réfugiés de Volmerange-les-Mines, et d'Ottange, villages mosellans situé entre la ligne Maginot et la frontière luxembourgeoise. Les hommes sont affectés dans les mines locales et logent au Gué-Plat[réf. nécessaire].
Héraldique
[modifier | modifier le code]Blason | D'or à six fers à cheval d'azur, 3, 2 et 1[18]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Tendances politiques et résultats
[modifier | modifier le code]Administration municipale
[modifier | modifier le code]Le conseil municipal est composé de dix-neuf membres dont le maire et quatre adjoints[22].
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[24].
En 2021, la commune comptait 1 556 habitants[Note 3], en évolution de +5,21 % par rapport à 2015 (Orne : −3,37 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Le Mont-Brûlé
[modifier | modifier le code]Le Mont-Brûlé est une colline de grès qui s'élève à 302 mètres d'altitude. Elle fait face à la butte qui porte le bourg de La Ferrière-aux-Étangs et son château féodal détruit au XIIIe siècle.
Jusqu'à la fin du XVIIe siècle, les textes mentionnent une chapelle nommée « Saint Cler du Boulley » ou « du Brusley » dont il ne reste aucune trace.
À l'initiative du chanoine Louis Ferdinand Bobot, curé de La Ferrière, mais aussi grâce à la générosité des paroissiens, un calvaire en granit, œuvre du sculpteur Hernot de Lannion, est érigé au sommet du Mont-Brûlé, et est béni solennellement par Mgr François-Marie Trégaro, évêque de Séez, le dimanche .
Par la suite, un chemin de croix est élevé grâce aux travaux de Jean-Baptiste Bertrand, retraité de l'octroi. Son fils, l'abbé Bertrand, le bénit le .
Une réplique de la grotte de Lourdes se trouve sur le flanc ouest du Mont-Brûlé. Sous la conduite de l'abbé Ferdinand Gérard, vicaire de La Ferrière, les enfants du catéchisme apportèrent les pierres nécessaires à l'édification de la grotte.
Le Mont-Brûlé est classé Site naturel depuis le [26].
Église Notre-Dame
[modifier | modifier le code]L'église Notre-Dame, datant du XVIIe, comporte des pierres tombales dont certaines de 1625, 1637 ou 1662[réf. nécessaire].
Mine de fer et cités minières
[modifier | modifier le code]L'exploitation à grande échelle du minerai de fer débute en 1901 avec la concession accordée à la société Denain-Anzin pour un travers banc (galerie en pente douce, traversant les couches géologiques et permettant d'accéder au gisement de fer), suivi d'un puits d'extraction no 1 de 100 mètres de profondeur sur le même travers banc (1911-1939), pour accéder directement au minerai. Le puits d'extraction no 2 (100 mètres de profondeur) est exploité de 1923 à 1939 sur la partie nord du gisement de fer. En 1939, le puits d'extraction Léopold-Pralon, d'une profondeur de 400 mètres, remplace les autres puits, jusqu'à la fermeture de la mine le . Léopold Pralon est le délégué général de la Société des hauts fourneaux de Denain-Anzin de 1898 à 1938.
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Fours de calcination de la Haie.
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Puits Léopold-Pralon en activité.
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Bâtiment de criblage du minerai.
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Centrale électrique du puits Léopold-Pralon.
Le minerai extrait faisait l'objet d'une calcination dans des fours, pour augmenter sa teneur en fer avant l'expédition par voie ferrée vers les hauts fourneaux du Nord (Denain-Anzin Usinor) et de Belgique. Jusqu'en 1939, les fours de calcination étaient implantés à la Butte Rouge. Les trois premiers fours, en pierre et parement de brique réfractaire à l'intérieur, ont été construits de 1901 à 1903 (il en reste deux aujourd'hui, en cours de rénovation). Suivent quatre fours en brique, édifiés de 1905 à 1909, et enfin deux fours en brique implantés au lendemain de la Première Guerre mondiale. Le chargement des fours s'effectuait par le haut par des wagonnets à benne basculante poussés par des hommes. Vers 1930, un système automatisé de bennes aériennes a été installé au-dessus des fours. En , les Allemands stockant du carburant sur le site, les bombardements alliés touchèrent les fours, qui furent abandonnés après 1945. De nouveaux fours modernes construits à partir de 1938 sur le site de la Haie les remplacèrent : six fours ronds et deux fours carrés, contenant 600 tonnes de minerai brut chacun. Après calcination, il restait 480 tonnes de minerai calcinés dont la teneur en fer était passée de 37 à 46 %.
À son époque de plus grande productivité, le site produisait 45 000 tonnes/mois de minerai enrichi, expédié via un embranchement ferroviaire le reliant à la gare de Saint-Bômer-Champsecret, sur la ligne de Caen à Laval[27].
Après la fermeture de la mine, le chevalement du puits Léopold-Pralon et les fours de la Haie ont été démontés et vendus. Les galeries de la mine sont ennoyées. Le terrain du carreau de la mine est propriété privée (entreprise de tournage sur bois).
À proximité des gisements, deux cités minières ont été construites au début du XXe siècle : la cité de la Haie et celle du Gué-Plat. En 1960, 183 des 438 employés et ouvriers de la mine y habitaient, les autres bénéficiaient d'une aide financière pour le logement. Après la fermeture de la mine, les maisons furent vendues à des particuliers.
Un circuit-parcours est organisé par le musée du fer de Champsecret sur la cité du Gué Plat, détaillant l'histoire de la mine de fer.
Musée de l'imprimerie typographique
[modifier | modifier le code]Un musée de l'imprimerie typographique a été créé par Charles Corlet[28].
Activité, manifestations, évènements
[modifier | modifier le code]Sports
[modifier | modifier le code]L'Amicale des mines de La Ferrière-aux-Étangs fait évoluer une équipe de football en ligue de Basse-Normandie et une autre en division de district[29].
Évènement
[modifier | modifier le code]Le , l'émission matinale de France Inter Le Sept dix s'est déplacée à La Ferrière-aux-Étangs afin d'y évoquer les enjeux des élections municipales françaises de 2008 dans le monde rural.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Léopold Pralon, créateur de la mine.
- Henri Buron, maire de La Ferrière-aux-Étangs et collectionneur de peintures de Charles Léandre, peintre et caricaturiste de Champsecret.
- Pierre Adigard (1859-1914), député de l'Orne de 1906 à 1914, conseiller municipal de La Ferrière-aux-Étangs en 1900[30]. Enterré au Mont-Brûlé.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2021.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre La Ferrière-aux-Étangs et Briouze », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Briouze » (commune de Briouze) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Briouze » (commune de Briouze) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de La Ferrière-aux-Étangs ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Flers », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Ernest Nègre - 1996 - Toponymie générale de la France - page 1347 - (ISBN 2600001336).
- Le savoir et le fer. Association pour la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine minier et métallurgique du bocage ornais
- Léon de La Sicotière et Auguste Poulet Malassis, Le département de l'Orne archéologique et pittoresque, j-f Beuzelin, libraire éditeur, , p. 274.
- « La Ferrière-aux-Étangs (Orne) », sur L'Armorial des villes et des villages de France (consulté le ).
- Archives départementales de l'Orne, état civil de La Ferrière-aux-Étangs.
- « Maire et avocate des communes rurales », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Vincent Beaumont, nouveau maire, à une voix près », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2014 : « La Ferrière-aux-Etangs (61450) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- [PDF] « DIREN de Basse-Normandie - Romans de la Table ronde (Orne) » (consulté le ).
- « Le circuit du fer de La Ferrière-aux-Étangs et Dompierre, Orne »
- « Le musée de l'imprimerie sur le blog du musée » (consulté le ).
- « Site officiel de la Ligue Basse-Normandie – Am. Mines La Ferrière-aux-Étangs » (consulté le ).
- « La fiche de Pierre Adigard sur le site de l'Assemblée nationale »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le ).
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Marie-Claire Lefèvre, La Ferrière-aux-Étangs des origines à 1937, éditions Cahiers du Temps, Cabourg
- Marie-Claire Lefèvre, Le Fer et La Ferrière-aux-Étangs, éditions Cahiers du Temps, Cabourg.
- Marie-Claire et Éric Lefèvre, Le patrimoine religieux de La Ferrière-aux-Étangs édition AROL.
- Romain Wagner, "Volmerange-les-Mines et l'exil de ses habitants 1939-1940", Edition de l'auteur, Hettange-Grande, 2012, Quarto d'Altino, 2018-2ème édition, 144 pages.