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La Désirade (île)

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La Désirade
Le village de Beauséjour.
Le village de Beauséjour.
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Archipel Petites Antilles
Localisation Mer des Caraïbes (océan Atlantique)
Coordonnées 16° 19′ 08″ N, 61° 02′ 48″ O
Superficie 21,42 km2
Point culminant Grande-Montagne (275 m)
Géologie Atoll surélevé
Administration
Région d'outre-mer Guadeloupe
Département Guadeloupe
Commune La Désirade
Démographie
Population 1 465 hab. (2016)
Densité 68,39 hab./km2
Gentilé Désiradien(ne)
Plus grande ville Beauséjour
Autres informations
Découverte Préhistoire
Fuseau horaire UTC-4
Géolocalisation sur la carte : Guadeloupe
(Voir situation sur carte : Guadeloupe)
La Désirade
La Désirade
Géolocalisation sur la carte : Petites Antilles
(Voir situation sur carte : Petites Antilles)
La Désirade
La Désirade
Îles en France

La Désirade est une île française de l'arc des Petites Antilles et une dépendance administrative de la Guadeloupe. Située à une dizaine de kilomètres à l'est de la Grande-Terre, elle est également une commune du même nom, qui intègre les îles de la Petite-Terre. Ses habitants sont les Désiradiens.

Géographie

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La Désirade est la première terre aperçue, 21 jours après avoir quitté les îles Canaries, par Christophe Colomb et ses marins au cours de son deuxième voyage, en 1493. L'île devrait son nom au soulagement des membres de l'équipage apercevant la première terre ferme depuis leur départ des îles Canaries. Ils s'écrièrent donc : « Oh île tant désirée... »[1].

Localisation et détroit

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Territoires limitrophes de la Désirade
Antigua, à 102 km Amérique du Nord, à 2 240 km Europe, à 5 600 km
Grande-Terre, à 10 km Désirade Cap-Vert, à 3 780 km
Terre-de-Haut, à 68 km Îles de la Petite-Terre, à 12 km
Marie-Galante, à 37 km

La Désirade est séparée de l'île de Grande-Terre par le Canal de La Désirade.

Géologie, topographie et hydrographie

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Vue du plateau calcaire, abrupt au nord-est et s'inclinant en pente douce au sud-ouest.
Réserve naturelle nationale de la Désirade - Avec le patrimoine géologique exceptionnel de la Pointe Mancenillier.

La Désirade est une île calcaire, un atoll surélevé[2], de forme allongée de onze kilomètres de longueur pour deux kilomètres de largeur soit 22 km2 environ, qui se présente comme un vaste plateau incliné vers le nord-ouest et dont La Grande-Montagne, qui atteint 275 mètres d'altitude, est le point culminant[3]. L'île propose divers sites d'un intérêt scientifique important. Car les affleurements, les roches (basaltiques, andésitiques, calcaires, biodétritiques, sédimentaires, etc.) ainsi que les plantes, permettent de reconstruire l'histoire de la formation des Petites Antilles, du Jurassique supérieur jusqu'à nos jours. Les côtes, plus découpées au nord et à l'est, sont souvent bordées de hautes falaises blanchâtres.

Une barrière de cayes (récifs coralliens) protège la région de Beauséjour, au sud-est de l'île. Des récifs sous-marins frangeants peu développés sont présents sur la côte sud, à l'anse de Baie-Mahault, l'anse Petite-Rivière et la Grande Anse. Les fonds sous-marins meubles sont instables et occupés seulement par endroits par des herbiers à Thalassia testudinum souvent clairsemés.

Le relief de l'île ne favorise pas la condensation de l'eau météorique et il n'y a donc aucun cours d'eau sur le territoire. Dès 1991, l'île est approvisionnée en eau potable, depuis Grande-Terre[4], mais en 2007 un ouragan a détruit la canalisation[réf. nécessaire].

Le climat y est de type tropical, cependant plus sec que la « Guadeloupe continentale ». En 1989, l'île fut dévastée par l'ouragan Hugo.

Paysage et environnement

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Réserve naturelle nationale de La Désirade.

Réserve naturelle

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En 2011, une réserve naturelle a été créée au nord-est de l'île.

La végétation est essentiellement à caractère xérophile : cactus-cierges (dont Pilosocereus royenii), cactus-raquettes, cactus « tête-à-l'anglais » (Melocactus intortus), etc. En outre, une végétation mésophile existe dans les grandes ravines abritées du vent qui entaillent le plateau. Y poussent le courbaril, le fromager, le goyavier. Les palétuviers ont presque disparu de l'île.

La faune comprend surtout des oiseaux marins : frégates, pélicans et phaétons, des iguanes des Petites Antilles, des agoutis aussi appelés « lièvres dorés ». En 2021 a été identifiée à partir d'ossements retrouvés à La Désirade, une espèce de lézard désormais éteinte mais endémique de l'archipel, le Léiocéphale roquet[5],[6]. Au large des côtes désiradiennes, il est fréquent d'observer le déplacement de cétacés.

Plusieurs sites archéologiques témoignent de la présence de populations amérindiennes dès le IIIe siècle sur l'île.

L'île est la première terre découverte lors du deuxième voyage de Christophe Colomb, le . Les Espagnols la fréquentèrent au XVIIe siècle. Peu propice à l'agriculture, elle servit de repaire aux corsaires[réf. nécessaire].

La Désirade devient une dépendance de la Guadeloupe en 1648[7]. Quelques plantations de coton s'y implantèrent. Au début du XVIIIe siècle, le roi Louis XV approuve par décision du 16 octobre 1725 la séquestration, à La Désirade, des lépreux présents sur la Grande Terre de la Guadeloupe. Une léproserie est installée à Baie-Mahault, à l'extrémité orientale de l'île. Les malades souffraient de conditions de vie difficiles. Elle ferme ses portes en 1952. Les Galets, à l'extrémité occidentale, est un lieu de relégation pour les délinquants de Grande-Terre ainsi que pour quelques nobles métropolitains.

Le 15 juillet 1763 par une autre ordonnance[8], le roi Louis XV choisi l’île pour détenir les enfants délinquants envoyés par leurs familles. Le pénitencier qui y est construit ne reçoit personne et est fermé en 1767[9].

Sur les quelques mètres carrés de la « Place du Maire mendiant » — ainsi dénommée en mémoire de Joseph Daney de Marcillac qui parcourut inlassablement la Guadeloupe pour financer la reconstruction de l'île après le grand Ouragan Okeechobee de 1928 — se concentrent l'église Notre-Dame du bon secours, flanquée de son campanile et d'un maître-autel en poirier pays massif, le petit hôtel de ville, le buste de l'héroïque Victor Schœlcher, des canons, et un monument aux morts en hommage aux anciens marins disparus, rappelant la place primordiale que tient la pêche dans l'économie de l'île. Une fête des marins pêcheurs avec procession a lieu chaque année le .

Démographie

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Évolution démographique
1990 1999 2006
1 496 1 621 1 595
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes

Administration

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Secteur primaire

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La Désirade vue depuis la pointe des Châteaux sur Grande Terre.

La pêche est la principale activité des Désiradiens.

Secteur tertiaire

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Le tourisme a commencé à s'y implanter grâce aux attraits des îles de la Petite-Terre[10]. L'île, qui a signé le une Charte de développement durable se tourne vers l'écotourisme[11].

C'est sur la Désirade, particulièrement exposée aux alizés; qu'a été installé dès 1993 le premier parc éolien de type anticyclonique du département de la Guadeloupe, avec 20 éoliennes d'une puissance de 25 kW chacune surplombant la section du Souffleur. Ces éoliennes étaient rabattables à l'approche des cyclones, grâce à une technique qui a été expérimentée pour la première fois sur l'île. Elles ont été remplacées ultérieurement par 6 éoliennes de dernière technologie, moins bruyantes et capables de produire par vent faible une puissance nominale de 275 kW chacune.

Le second site a été implanté sur les hauteurs de la section de Baie Mahault : 35 éoliennes de 60 kW.

La puissance installée des fermes éoliennes de l'île est de 3,8 MW. La production est partagée au sein du réseau électrique de la Guadeloupe via un câble sous-marin[12].

Ce n'est qu'en 1991 que La Désirade a été raccordée au réseau d'eau de la Guadeloupe continentale. Auparavant les habitants utilisaient l'eau de pluie récupérée dans des citernes et puisaient de l'eau dans les sources de l'île. Depuis la rupture du câble sous-marin alimentant l'île en électricité par le cyclone Dean en aout 2007, la mairie tente d'améliorer son autonomie vis-à-vis du continent[réf. nécessaire]. En conséquence, des citernes communales doivent être réhabilitées, et les particuliers sont incités à installer des citernes individuelles[11].

Enseignement

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Une école primaire de la Désirade.

L'île accueille sur son territoire le collège Maryse-Condé[13].

La commune de La Désirade a mis en place en , un service d'autobus appelé Désirbus[14].

Des navettes maritimes effectuent des rotations depuis l'île vers Grande-Terre et la commune de Saint-François. Et l'île est accessible par des avions touristiques légers pouvant faire des rotations sur l'aérodrome de La Désirade de Grande-Anse, depuis l'aéroport Guadeloupe-Pôle Caraïbes.

Culture et patrimoine

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Monuments et lieux touristiques

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Fêtes et commémorations

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Les principales fêtes de l'île sont : La fête du cabri ou Fèt a kabrit, se déroulant habituellement dans le courant du mois d'avril, et la fête des pêcheurs se tenant le 16 août.

Personnalités liées à la commune

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Notes et références

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  1. « Histoire | La-desirade », sur www.la-desirade.com (consulté le )
  2. « Islands of Guadeloupe (France) » (consulté le )
  3. Martinique, Guadeloupe : Saint-Martin, La Désirade, Denis Westercamp et Haroun Tazieff, Guides géologiques régionaux (vol. 25), éditions Masson, 1980, (ISBN 9782225666827), p. 123.
  4. « L’arrivée d’eau potable aux Galets », sur mairie-ladesirade.fr (consulté le )
  5. « Une espèce éteinte de lézard tropical découverte dans les réserves du Muséum de Bordeaux », communiqué de presse du CNRS, 15 février 2021.
  6. Colette Borda, « Il était une fois, léiocéphale roquet, un petit lézard de Guadeloupe », Guadeloupe La 1re, 18 février 2021.
  7. « L’histoire de La Désirade - Mairie de la Désirade », sur www.mairie-ladesirade.fr (consulté le )
  8. Ordonnance pour la punition des jeunes gens de famille et qui permet de les envoyer à La Désirade. 15 juillet 1763. Recueil général des anciennes lois françaises…, t. XXII, p. 394.
  9. Véronique Demars-Sion, « L'enfermement par forme de correction paternelle dans les provinces du nord au XVIII e siècle », Revue historique de droit français et étranger (1922-), vol. 78, no 3,‎ , p. 448–449 (ISSN 0035-3280, lire en ligne, consulté le )
  10. L'exploitation touristique des îles de la Petite-Terre bénéficie essentiellement à des sociétés basées en Guadeloupe. La Désirade ne bénéficie d'aucune retombée significative de cette exploitation.
  11. a et b La Désirade, paradis nature par Mariane Aimar dans Terre d'avenir no 22 du 22 juin 2009.
  12. Les éoliennes de La Désirade, « https://www.mairie-ladesirade.fr/cadre-de-vie/article/les-eoliennes-de-la-desirade », sur mairie-ladesirade.fr (consulté le )
  13. « Collège Maryse Condé », sur maryseconde.clg.ac-guadeloupe.fr (consulté le )
  14. « Les transports urbains , les transports scolaires , les arrêts de bus », sur mairie-ladesirade.fr (consulté le )
  15. Monuments historiques, « Station météorologique, située à la pointe des châteaux sur l'île de la Désirade », sur www.culture.gouv.fr (consulté le )

Bibliographie

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  • Des indésirables à la Désirade : histoire de la déportation de mauvais sujets, 1763-1767 / Eric Fougère. - Matoury (Guyane) : Ibis rouge, 2008. - 135 p. ; 24 cm. - (Espace outre-mer)
  • Un parfum de vanille à La Désirade suivi de Abécédaire de La Désirade, Didier Mauro (Guadeloupe) ; L'Harmattan, 2021. - 160p.; 21,5cm.

Articles connexes

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Liens externes

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