Jean-Louis Koszul
Président Société mathématique de France | |
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Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Jean-Louis André Stanislas Koszul |
Nationalité | |
Formation |
Lycée Fustel de Coulanges de Strasbourg (jusqu'en ) École normale supérieure (- Université de Paris (docteur) (jusqu'en ) |
Activité | |
Père | |
Enfant |
Michel Koszul (d) |
Parentèle |
Julien Koszul (grand-père) Henri Dutilleux (cousin germain) |
A travaillé pour |
Institut Fourier (d) (à partir de ) Université Grenoble-Alpes (- Université de Strasbourg (d) (- |
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Membre de | |
Directeur de thèse | |
Distinctions |
Complexe de Koszul (d), algèbre de Koszul (d), connexion de Koszul, Koszul cohomology (d), dualité de Koszul (d) |
Jean-Louis Koszul (en français : [kɔsyl]), né le à Strasbourg (France) et mort le à Fontanil-Cornillon près de Grenoble[1], est un mathématicien français.
Membre du groupe Bourbaki, il est surtout connu pour ses travaux en algèbre et en géométrie et pour la découverte du complexe de Koszul (en)[2]. La théorie géométrique de l'information (en) se base en partie sur ses travaux (fonction caractéristique de Koszul-Vinberg).
Biographie
[modifier | modifier le code]Jean-Louis Koszul est né à Strasbourg en 1921[3], d'André Koszul (1878-1956), universitaire[4], et Marie Fontaine[3]. Il est le cadet d'une fratrie de quatre enfants. Il est cousin du compositeur Henri Dutilleux ; leur grand-père, le compositeur Julien Koszul, était ami de Gabriel Fauré.
Il étudie au lycée Fustel-de-Coulanges à Strasbourg puis à la faculté des sciences de Strasbourg et celle de Paris[3] : il est élève de l'ENS Ulm[5] (promotion 1940)[6]. Son directeur de thèse est Henri Cartan qui adresse une élogieuse allocution à son égard.
Il enseigne à Strasbourg et Grenoble[5] et est nommé maître de conférences, puis professeur à l’université de Strasbourg, où il reste jusqu’en 1963, puis professeur à l'université de Grenoble en 1963. Il est le rédacteur du sujet de l'épreuve de 6 heures du concours d'entrée à l'ENS Ulm de 1966, devant lequel la totalité des élèves ont rendu copie blanche, révélant une trop grande disparité dans l'enseignement des mathématiques spéciales ; le sujet est surnommé depuis le « problème de Koszul »[7],[8].
Il part en retraite en 1986, mais reste très actif durant encore de nombreuses années au sein de l’Institut Fourier. Il a fait partie du groupe Bourbaki. Il a été président de la Société Mathématiques de France en 1978 et s’est fortement impliqué à cette époque dans la création du CIRM (Centre international de rencontres mathématiques) à Luminy. Il est correspondant de l'Académie française des sciences à partir du [9]. En 1962 il est lauréat du prix Francœur.
Il meurt le , à l'âge de 97 ans[10].
Famille
[modifier | modifier le code]Jean-Louis Koszul se marie le avec Denise Reyss-Brion (1922-2018). Ils ont trois enfants: Michel, Bertrand et Anne[3].
Œuvre
[modifier | modifier le code]- Faisceaux et Cohomologie. 1957
- Lectures on Fibre Bundles and Differential Geometry. Tata Institute, Bombay 1965, 1986 (conférences de 1960).
- Lectures on Groups of Transformation. Tata Institute, Bombay 1964.
- Selected Papers of Jean-Louis Koszul. 1994.
- Homologie et cohomologie des algèbres de Lie. Bulletin de la Société Mathématique de France 1950
- Sur un type d'algèbres différentielles en rapport avec la transgression Colloque de topologie (espaces fibrés), Bruxelles, 1950, pp. 73–81.
- Homologie des complexes de formes différentielles d'ordre supérieur (1974)
- Rigidité forte des espaces riemanniens localement symétriques (1974-1975)
- Travaux de S. S. Chern et J. Simons sur les classes caractéristiques (1973-1974)
- Déformations de connexions localement plates (1968)
- Travaux de J. Stallings sur la décomposition des groupes en produits libres (1968-1969)
- Propriétés de stabilité des lois d'opération propres (1964)
- Théorèmes de points fixes pour les groupes élémentaires (1962-1964)
- Domaines bornés homogènes et orbites de groupes de transformations affines (1961)
- Complexes d'espaces topologiques (1959)
- Travaux de B. Kostant sur les groupes de Lie semi-simples (1958-1960)
- Fibrés vectoriels sur les courbes elliptiques (1956-1958)
- Formes hermitiennes canoniques des espaces homogènes complexes (1954-1956)
- Relations d'équivalence sur les courbes algébriques ayant des points multiples (1951-1954)
- Les variétés jacobiennes généralisées (1951-1954)
- Algèbres de Jordan (1948-1951)
- Cohomologie des espaces fibrés différentiables et connexions (1948-1951)
- Introduction to Symplectic Geometry (1983 -English translation 2019)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Lieux de naissance et décès trouvés dans la base MatchId des fichiers de décès en ligne du Ministère de l'Intérieur avec les données INSEE (consultation 4 janvier 2020)
- Stephen Halperin, « Le complexe de Koszul en algèbre et topologie », Annales de l'Institut Fourier, vol. 37, no 4, , p. 77-97 (lire en ligne).
- (en) John J. O'Connor et Edmund F. Robertson, « Jean-Louis Koszul », sur MacTutor, université de St Andrews.
- « Biographies - Koszul », sur irhis.recherche.univ-lille3.fr (consulté le )
- « Allocution de Monsieur Henri Cartan », sur archive.numdam.org (consulté le )
- « Jean-Louis Koszul dans l'annuaire | a-Ulm », sur www.archicubes.ens.fr (consulté le )
- Le sujet de Koszul
- Le problème de Koszul
- (en-GB) « Jean-Louis Koszul | Liste des membres de l'Académie des sciences », sur www.academie-sciences.fr (consulté le )
- « Décès de Jean-Louis Koszul », sur smf.emath.fr, .
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à la recherche :
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