Jean-Joseph Abeille
Président de l'Académie de Marseille | |
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Député du commerce (d) |
Naissance | |
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Décès | |
Nationalité | |
Activités |
Négociant, contre-révolutionnaire, armateur, banquier |
Enfants | |
Parentèle |
Elzéar Abeille de Perrin (petit-fils) |
Parti politique | |
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Distinctions |
Jean Joseph André Abeille est un négociant, armateur et contre-révolutionnaire marseillais né le à La Ciotat et mort à Marseille le .
Biographie
[modifier | modifier le code]Ancien Régime
[modifier | modifier le code]Né d'un père capitaine de navire et négociant, Jean-Joseph Abeille rejoint, à l'âge de quinze ans, un parent à Saint-Domingue, où il devient propriétaire de plantation et négociant. Il fonde une maison de commerce à Port-au-Prince. En 1781, il rentre à Marseille, y fonde une société et, l’année suivante, affrète une centaine de navires.
Révolution française
[modifier | modifier le code]En 1789, il est député extraordinaire de la Chambre de commerce près le Roi et les États généraux, chargé d'y représenter le commerce marseillais. En 1790, il se marie, à Paris, avec Elisabeth Bérard du Pithon, fille de Marguerite-Victoire Magnan et Jean-François Bérard du Pithon, un important propriétaire de Saint-Domingue. Leur fils, Auguste Abeille du Rivoire, armateur et adjoint au maire de Marseille, sera créé comte romain par le pape Pie IX en 1852.
En 1793, il fait partie du comité royaliste qui soulève Marseille contre la Convention. Il est élu membre de la Commission des Cinq (avec Castelanet, Peloux, Raymond fils aîné et Pierre Laugier) qui est investie de pouvoirs illimités par une assemblée générale de toutes les autorités du département. Il négocie ainsi à ce titre, le de cette même année, avec l’amiral anglais Samuel Hood qui bloque les côtes, la livraison de Marseille et obtient le laissez-passer de navires de blé pour ravitailler la ville.
Émigration
[modifier | modifier le code]Après la chute de Toulon face aux troupes républicaines dirigées par le général Carteaux, il est contraint d'émigrer en Italie.
Le grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, Emmanuel de Rohan-Polduc, le remercie en reconnaissance des services qu'Abeille avait eu l'occasion de rendre à l'Ordre, notamment par la rédaction d'un mémoire en 1790[1].
Obtenant sa radiation de la liste des émigrés, il revient à Marseille. Sa famille restera quant à elle par sécurité en Toscane jusqu’en 1800.
En 1804, il est nommé président de la Commission des hospices de Marseille et, en 1807, il entre à l’Académie de Marseille, qu'il préside en 1816. Il été également membre du collège électoral du département des Bouches-du-Rhône.
Restauration
[modifier | modifier le code]Il reçoit la décoration du Lys en 1814 et la croix de chevalier de l’ordre de Saint-Louis en 1824.
Distinctions
[modifier | modifier le code]Œuvres
[modifier | modifier le code]- Jean Abeille, Essai sur nos colonies et sur le rétablissement de Saint Domingue, ou considérations sur leur législation, administration, commerce et agriculture, Paris, Chomel, , 154 p. (lire en ligne).
- « Mémoire au Roi » (1814)
- Jean Abeille, Notes et pièces officielles relatives aux évènements de Marseille et de Toulon en 1793, Paris, impr. de L.P. de Setier fils, , 31 p. (lire en ligne).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Émile Perrier, Les bibliophiles et les collectionneurs provençaux anciens et modernes : arrondissement de Marseille, Barthelet et Cie, 1897, p. 1
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Patrick Boulanger, Marseille, marché international de l'huile d'olive: un produit et des hommes de 1725 à 1825, 1996
- Paul R. Masson, Les Bouches-du-Rhône : encyclopédie départementale, Volume 4, Partie 2, 1931
- Cyril Belmonte, Les patriotes et les autres : L’arrière-pays marseillais en Révolution, 2011
- Claude Badet. Marseille en révolution. Rivages. 1989
- « Un “gentilhomme d’affaires” provençal aux XVIIIe et XIXe siècles. Jean Joseph André Abeille, 1756-1843 », in Marseille, no 154, 1989, p. 36-41.
- Cyril Belmonte. Les patriotes et les autres: L’arrière-pays marseillais en Révolution. Presses universitaires de Provence. 2017
- Pierre Guiral, Félix Reynaud. Marseillais dans l'histoire. Privat. 1988
- Émile Perrier, Les bibliophiles et les collectionneurs provençaux anciens et modernes : arrondissement de Marseille, Barthelet et Cie, 1897
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressource relative à la musique :
- Émigré sous la Révolution française
- Armateur de Marseille
- Banquier français du XVIIIe siècle
- Banquier français du XIXe siècle
- Négociant français du XVIIIe siècle
- Négociant français du XIXe siècle
- Personnalité française du monde des affaires du XVIIIe siècle
- Personnalité française du monde des affaires du XIXe siècle
- Propriétaire à Saint-Domingue
- Membre de l'Académie de Marseille
- Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis
- Personnalité contre-révolutionnaire
- Bibliophile français
- Auteur lié à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem
- Naissance en avril 1756
- Naissance à La Ciotat
- Décès en février 1842
- Décès à Marseille
- Décès à 85 ans