Jâlons
Jâlons | |
L'église Saint-Ephrem. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Châlons-en-Champagne |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Châlons-en-Champagne |
Maire Mandat |
Christophe Collot 2020-2026 |
Code postal | 51150 |
Code commune | 51303 |
Démographie | |
Gentilé | Jâlonais |
Population municipale |
550 hab. (2021 ) |
Densité | 53 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 00′ 41″ nord, 4° 11′ 09″ est |
Altitude | Min. 72 m Max. 93 m |
Superficie | 10,35 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Châlons-en-Champagne (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Châlons-en-Champagne-2 |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
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Jâlons est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.
Géographie
[modifier | modifier le code]Jâlons se situe en Champagne crayeuse, sur l'axe routier entre Châlons-en-Champagne et Épernay (RD 3). La route départementale 37 traverse également le village, entre Condé-sur-Marne et Vertus.
La commune est arrosée par plusieurs rivières. La Somme-Soude à l'est face office de frontière avec Aulnay-sur-Marne. Au sud-est du village, elle est entourée de bois et marais. Au nord-est, la Somme-Soude rejoint la Marne, qui sépare Jâlons d'Aigny. Les Tarnauds passent au nord du village, à proximité de plusieurs étangs[1].
Le territoire communal s'étend sur 10,35 km2. L'altitude varie entre 72 m, en bord de Marne, et 93 m, dans les champs au sud du village[1],[2].
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est dans la région hydrographique « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Marne, la Somme-Soude, les Tarnauds, le canal 01 de la commune de Jalons, le canal 01 des Prés Tartier, le canal 02 de la commune de Jalons, le canal 03 du Moulin, le Fossé 01 de la Noue de Fer, les Tarnauds et divers autres petits cours d'eau[3],[Carte 1].
La Marne prend sa source sur le plateau de Langres, dans la commune de Saints-Geosmes (Haute-Marne) et se jette dans la Seine entre Charenton-le-Pont et Alfortville (Val-de-Marne) dans le quartier de Conflans-l'Archevêque[4].
La Somme-Soude, d'une longueur de 60 km, prend sa source dans la commune de Sommesous et se jette dans la Marne à Aigny, après avoir traversé 18 communes[5].
Les Tarnauds, d'une longueur de 19 km, prend sa source dans la commune et se jette dans la Marne à Épernay, après avoir traversé huit communes[6].
Deux plans d'eau complètent le réseau hydrographique : la Grande Pâture (2,1 ha) et la Tartelette (2 ha)[Carte 1],[7].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[8]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[9].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 640 mm, avec 11 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bouzy-Civc », sur la commune de Bouzy à 8 km à vol d'oiseau[10], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 687,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20,5 °C, atteinte le [Note 2],[11],[12].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[13]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Jâlons est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[15]. Elle est située hors unité urbaine[16]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châlons-en-Champagne, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[16]. Cette aire, qui regroupe 97 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (82,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (76,4 %), zones urbanisées (6,2 %), prairies (6,2 %), forêts (5,2 %), eaux continentales[Note 4] (3,4 %), zones agricoles hétérogènes (1,6 %), zones humides intérieures (0,9 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le village apparaît en 865 sous le nom de Villa Gelonis. Le toponyme « Jalons » est attesté dès 1215. À partir du XVIe siècle, le « a » est parfois doublé donnant « Jaalons »[20]. Cela explique l'actuel accent circonflexe de Jâlons. La commune est parfois appelée « Jâlons-les-Vignes »[21],[20].
Les habitants de la commune sont les Jâlonais et les Jâlonaises[22].
Histoire
[modifier | modifier le code]Une gare dénommée "Jâlons-les-Villes" se trouvait sur la commune[23]. La gare a depuis été désaffectée[Quand ?] ; son bâtiment, qui existe toujours, a survécu à la Première Guerre mondiale.
La commune a été marquée par la violence des combats de la Première Guerre mondiale. L’artilleur français Raoul Bouchet dans ses lettres écrites durant la guerre publiées dans un recueil[24] écrit par exemple que le les infanteries allemandes et françaises n'étaient qu'à 800 m l'une de l'autre et que sa section a tiré 820 obus en moins d'une heure.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]À la Révolution française, Jâlons devient chef-lieu de canton, mais en 1801, la commune rejoint le canton d'Écury-sur-Coole. Elle fait ainsi partie de l'arrondissement de Châlons-en-Champagne[2]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune fait désormais partie du canton de Châlons-en-Champagne-2.
Intercommunalité
[modifier | modifier le code]Conformément au schéma départemental de coopération intercommunale de la Marne du [25], la commune antérieurement membre de la communauté de communes de Jâlons, est désormais membre de la nouvelle communauté d'agglomération Cités-en-Champagne.
Celle-ci résulte en effet de la fusion, au , de l'ancienne communauté d'agglomération de Châlons-en-Champagne, de la communauté de communes de l'Europort, de la Communauté de communes de Jâlons (sauf la commune de Pocancy qui a rejoint la communauté de communes de la Région de Vertus) et de la communauté de communes de la Région de Condé-sur-Marne[26],[27].
Liste des maires
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[33].
En 2021, la commune comptait 550 habitants[Note 5], en évolution de −4,68 % par rapport à 2015 (Marne : −1,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Enseignement
[modifier | modifier le code]L'« école des cinq villages » accueille depuis 2006 à Jâlons les enfants du village et d'Aulnay-sur-Marne, Cherville, Champigneul-Champagne et Pocancy[22]. Les jeunes Jâlonais poursuivent leurs études au collège de Fagnières[35], puis le plus souvent dans un des lycées de Châlons-en-Champagne.
Santé
[modifier | modifier le code]On trouve à Jâlons un cabinet d'infirmières ainsi qu'une pharmacie[22].
Économie
[modifier | modifier le code]Le village compte plusieurs commerces[22]. Il accueille également une zone artisanale à l'est du village sur 5,7 ha. Elle regroupe sept entreprises[36].
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- L'église Saint-Ephrem remonte au XIIe siècle. De style roman, elle est voûtée dans sa totalité. De l'église d'origine, il reste le porche-galerie et une crypte. Le clocher, la nef et le transept sont construits à la fin du XIIe siècle ou au début du XIIIe siècle. En partie détruite pendant la guerre de Cent Ans, la nef est reconstruite au XVe siècle[37],[38]. Elle est classée monument historique depuis le [39]. Elle abrite deux statues en pierre des XIVe et XVe siècles également classées monuments historiques : une statue de sainte Catherine et une Vierge à l'Enfant[40].
- L'actuel monument aux morts date de 1937. Il succède à deux autres monuments aux morts détruits, le premier datant de 1919, et le deuxième des années 1920. Ce dernier représentait une colonne avec une couronne de laurier[41].
- Une minoterie (Wagner et Legile) se trouve le long de la Somme-Soude. Aujourd'hui, elle n'est plus en activité[42].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de Jâlons » sur Géoportail (consulté le 27 mai 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Carte IGN de Jâlons » sur Géoportail (consulté le 21 septembre 2013)..
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Fiche communale de Jâlons », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
- Sandre, « la Marne »
- Sandre, « la Somme-Soude »
- Sandre, « les Tarnauds »
- « Le millésime 2022 de la BD TOPAGE® métropole est disponible », sur eaufrance.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Jâlons et Bouzy », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Bouzy-Civc », sur la commune de Bouzy - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Bouzy-Civc », sur la commune de Bouzy - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Jâlons ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Châlons-en-Champagne », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Auguste Longnon, Dictionnaire topographique de département de la Marne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Paris, Imprimerie nationale, coll. « Dictionnaire topographique de la France », (lire en ligne), p. 135.
- Suzanne Braun (ill. Jacques Hampé), Architecture et sculpture romanes en Champagne Ardenne, vol. 1, coll. « Architecture et sculpture romanes », (ISBN 978-2-84819-086-0 et 2-84819-086-8), p. 153.
- « Jâlons », sur site du Pays de Châlons-en-Champagne (consulté le ).
- « Jalons les Vignes : 51 - Marne - Cartes Postales Anciennes sur CPArama », sur cparama.com (consulté le ).
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- « Schéma départemental de coopération intercommunale de la marne » [PDF], Tout savoir sur votre SDCI, Association nationale des Pôles d'équilibre territoriaux et ruraux et des Pays (ANPP), (consulté le ), p. 2.
- « Cités en Champagne », Les intercommunalités, Syndicat Mixte du SCoT et du Pays de Châlons-en-Champagne (consulté le ).
- « La communauté d'agglomération passera de 14 à 38 communes en 2014 Le financement de la future intercommunalité fait débat : De Vatry à Aigny, en passant par La Veuve, le futur établissement public, dont la création vient d'être validée par le préfet, aura des allures de géant. Mais la définition de ses compétences, notamment en zone rurale, suscite des craintes », L'Union, (lire en ligne).
- Almanach historique administratif et commercial de la Marne, de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, Reims 1876, p130.
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- [xls]« Liste des maires de la Marne au 1er août 2008 », sur site de la préfecture de la Marne (consulté le ).
- « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Présentation - L'établissement », sur site du Collège Louis Grignon (consulté le ).
- [PDF]« Fiche no 65 : Zone artisanale de Jâlons », Les Zones d'Activités du Pays de Châlons-en-Champagne, sur site du Pays de Châlons-en-Champagne (consulté le ).
- « L'église de Jalons », sur Diocèse de Châlons-en-Champagne, (consulté le ).
- [PDF]« Les églises accueillantes dans la Marne », Conseil général de la Marne, (consulté le ), p. 17.
- Notice no PA00078725, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 21 septembre 2013.
- Notice no PM51000495 et Notice no PM51000496, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture. Consulté le 21 septembre 2013.
- Notice no IA51000521, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 21 septembre 2013.
- G. Alvès dos Santos et L. Grasset. Notice no IA51000153, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 21 septembre 2013.