Ivanovets (954)
Ivanovets | |
L'Ivanovets à Sébastopol en 2012. | |
Autres noms | R-334 |
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Type | Corvette |
Classe | Tarantul |
Fonction | Militaire |
Histoire | |
A servi dans | Marine soviétique Marine russe |
Commanditaire | Politburo du Parti communiste de l'Union soviétique |
Chantier naval | Sredne-Nevski N° de série 211 |
Fabrication | Acier |
Quille posée | |
Lancement | |
Commission | |
Statut | Coulé le |
Équipage | |
Équipage | 5 officiers et 36 marins |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 56,1 m |
Maître-bau | 10,2 m |
Tirant d'eau | 4,36 m |
Déplacement | 495 t |
Propulsion |
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Puissance | 32 000 ch |
Vitesse | 42 nœuds (78 km/h) |
Caractéristiques militaires | |
Armement |
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Rayon d'action | 1 600 milles marins (3 000 km) à 20 nœuds (37 km/h) |
Carrière | |
Pavillon | Russie |
Port d'attache | Base navale de Sébastopol |
Indicatif | 954 |
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L'Ivanovets (954) (anciennement R-334 jusqu'en 1998) est une corvette de la classe Tarantul (projet 12411) de la marine russe opérant dans la flotte de la mer Noire. Le navire est attaqué à l'aide de drones maritimes en mer Noire par les forces ukrainiennes le 1er février 2024, puis il est coulé[1].
Construction
[modifier | modifier le code]La quille du R-334 est posée dans le cadre du projet 12411 le 4 janvier 1988 au chantier naval Sredne-Nevski. Numéro de série 211 et portant le numéro de fanion 954[2], il est lancé le 28 juillet 1989 et mis en service dans la 41e brigade de navires lance-missiles de la mer Noire le 30 décembre 1989[2],[3].
Historique
[modifier | modifier le code]Après la partition de la flotte de la mer Noire en 1997, le navire est transféré dans la marine russe[2].
La corvette opère ensuite dans la 295e division de navires lance-missiles « Sulina » de la 41e brigade, basée à Sébastopol[2].
En novembre 1998, un accord a été conclu entre la 41e brigade de bateaux lance-missiles de la flotte de la mer Noire et l'administration de la région d'Ivanovo sur les relations de favoritisme.
Le 29 octobre 1998, le bateau est rebaptisé Ivanovets[2] à la suite d'un accord conclu entre la 41e brigade et l'administration de l'oblast d'Ivanovo. C'est à cette période qu'est signé un accord de jumelage entre les navires Ivanovets et Chouïa (sister-ship)[4].
Depuis août 2013, la corvette fait l'objet d'importantes rénovations. En septembre 2013, alors qu'elle doit faire partie d'une force opérationnelle de la marine russe en Méditerranée, il est réquisitionné pour assurer la sécurité des Jeux olympiques d'hiver de Sotchi en 2014[3]. Sous le capitaine de 3e classe Nikolaï Chmonov, l'Ivanovets transite avec les navires de l'OTAN dans la mer Noire puis voyage jusqu'aux côtes syriennes[5].
En 2020, le navire effectue des patrouilles dans la zone des plate-formes pétrolières offshore ukrainiennes de la société Chornomornaftogaz (en) saisies par la Russie[6],[7].
En collaboration avec des navires des bases navales de Crimée et de Novorossiïsk, il participe à plusieurs exercices en 2021[8].
Dans la nuit 31 janvier au 1er février 2024, dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine, le navire est attaqué et coulé par plusieurs drones navals MAGURA V5 dans la rade du lac Donouzlav[9]. L'équipage comprenait à ce moment-là environ 30 hommes. D'après la Russie, la totalité aurait été évacuée. Le ministère russe de la Défense n'a fait aucun commentaire sur le naufrage du navire. Une vidéo prise par l'un des drones marins montre l'attaque de nuit de l'Ivanovets, avant son naufrage par la proue. L'attaque a eu lieu à 12 kilomètres au large de la côte dans le lac Donouzlav à quelques kilomètres du village d'Okounevka[7],[10].
La Direction nationale du renseignement d'Ukraine a estimé le coût de la corvette compris entre 60 et 70 millions de dollars[7].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (ru) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en russe intitulé « Ивановец (ракетный катер) » (voir la liste des auteurs).
- (en-US) « Ukraine says it sank Russian warship off coast of Crimea and unleashed ‘massive’ missile barrage on peninsula », CNN, (lire en ligne, consulté le )
- « Ракетный катер "Ивановец" » [archive du ], sur Черноморский флот. Информационный ресурс, (consulté le )
- « "Ивановец" » [archive du ], sur Mil.Press FLOT. Св. о рег. СМИ № ФС77-39156 от 11.03.2010, Информационная группа Mil.Press, (consulté le )
- Пресс-служба Шуйской горадминистрации, « КАТЕР «ШУЯ» ПРИНИМАЛ УЧАСТИЕ В АНТИНАТОВСКИХ УЧЕНИЯХ »,
- Мария Томина, « Привет из Севастополя » [archive du ],
- « «Ивановец» охороняє захоплені Росією плавучі бурові установки » [archive du ], Український мілітарний портал, (consulté le )
- (ru) Марк Крутов, « Кто проживает на дне океана. Атака на ракетный катер "Ивановец" », Радио Свобода, (lire en ligne, consulté le )
- Андрей Лубянов, « Высокий уровень профессионализма », , p. 27541
- (en) Joseph Ataman, Frederik Pleitgen, « A Ukrainian pilot outlines how drones powered by jet skis sunk a Russian warship », sur CNN, (consulté le )
- (ru) « Уничтожение «Ивановца». Что известно о ракетном катере России? » [archive du ], sur Крым.Реалии, (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (ru) Кузык Б. Н., Никольский В. И., Новичков Н. Н. Военные флоты мира. Справочник. — Москва : ООО Национальный центр научно-технической информации., 2005. — 1250 с. — (ISBN 5-98384-005-3).
- (ru) Асанин, Владимир. Ракеты отечественного флота. Часть 3. Ракетные катера вступают в бой // Техника и вооружение вчера, сегодня, завтра : журнал. — 2007. — № 9. — С. 2—52.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (ru) Ракетный катер «Ивановец» на сайте «Черноморский флот»