Carte électorale du Québec
Cet article fait l'historique des modifications apportées à la carte électorale du Québec depuis la confédération. Depuis 1867 le nombre de circonscriptions provinciales a presque doublé, partant de 65 pour atteindre aujourd'hui le nombre de 125. La liste qui suit présente les principaux changements à la carte électorale. La date indiquée est celle de l'adoption de la carte électorale modifiée, quand cette information est connue, et sinon de la première élection générale qui utilisa cette carte modifiée.
À la confédération, la carte électorale demeure la même que celle adoptée en 1853 par le gouvernement de la province du Canada pour le Canada-Est. Les 65 circonscriptions fédérales et provinciales appelés Districts électoraux, divisent alors la province nouvellement créée.
Circonscriptions présentes en 1867 :
- Les noms en gras désigne les circonscriptions actuelles, ceux en italiques furent refondues ou ont changé de noms.
1890
[modifier | modifier le code]La carte électorale est modifiée le (date de sanction de la loi[1]) et utilisée pour la première fois à l'élection générale de la même année. Le nombre de circonscriptions passe de 65 à 73. Réaménagement des circonscriptions de la ville de Montréal.
À Montréal
[modifier | modifier le code]- Montréal-Ouest, Montréal-Centre et Montréal-Est sont abolis et remplacés par six districts nommés :
Ailleurs
[modifier | modifier le code]- Séparation de Drummond et d'Arthabaska
- Séparation de Richmond et Wolfe,
- Création de Lac-Saint-Jean (détaché de Chicoutimi-Saguenay)
- Création de Matane (détaché de Rimouski)
- Création de Saint-Sauveur (détaché de Québec-Est).
1895
[modifier | modifier le code]La carte électorale est modifiée le [2] et utilisée pour la première fois à l'élection générale de 1897. On passe de 73 à 74 circonscriptions.
- Création de Îles-de-la-Madeleine (détaché de Gaspé).
1912
[modifier | modifier le code]La carte électorale est modifiée le [3],[4] et utilisée pour la première fois lors de l'élection générale de la même année. On passe de 74 à 81 circonscriptions[5].
À Montréal
[modifier | modifier le code]- Montréal no 1 est renommé Montréal–Sainte-Marie;
- Montréal no 2 est renommé Montréal–Saint-Jacques;
- Montréal no 3 est renommé Montréal–Saint-Louis;
- Montréal no 4 est renommé Montréal–Saint-Laurent;
- Montréal no 5 est renommé Montréal–Saint-Georges;
- Montréal no 6 est partagé entre Montréal–Sainte-Anne, Montréal–Saint-Georges et Montréal–Saint-Laurent;
- Hochelaga est aboli et est remplacé par Maisonneuve, Montréal-Dorion, Montréal-Laurier, Montréal-Hochelaga et Westmount.
Ailleurs
[modifier | modifier le code]- Charlevoix et Chicoutimi-Saguenay deviennent Charlevoix-Saguenay et Chicoutimi.
- Création de Frontenac (détaché de Beauce et Compton)
- Création de Labelle (détaché d'Ottawa)
- Création de Témiscamingue (détaché de Pontiac).
1918
[modifier | modifier le code]Changement de dénomination d'une circonscription. Cette carte électorale fut utilisée pour la première fois lors de l'élection générale de 1919.
1922
[modifier | modifier le code]La carte électorale est modifiée le [7] et utilisée pour la première fois lors de l'élection générale de 1923. On passe de 81 à 85 circonscriptions. Deux nouvelles circonscriptions sont créées à Montréal.
- Montréal-Hochelaga est renommé Montréal—Saint-Henri;
- Création de Montréal-Mercier (détaché de Montréal-Dorion et Montréal-Laurier);
- Création de Montréal-Verdun (détaché de Jacques-Cartier);
- Création de Matapédia (détaché de Matane)
- Création de Papineau (détaché de Labelle)
- Création d'Abitibi (détaché de Témiscamingue).
- Regroupement de Napierville et Laprairie pour former Napierville-Laprairie.
1930
[modifier | modifier le code]La carte électorale est modifiée le [8] et utilisée pour la première fois lors de l'élection générale de 1931. Le nombre de circonscriptions passe de 85 à 90.
- Division de Gaspé en Gaspé-Nord et Gaspé-Sud.
- Création de Rivière-du-Loup (détaché de Témiscouata)
- Création de Roberval (détaché de Lac-Saint-Jean)
- Création de Laviolette (détaché de Champlain) et
- Création de Gatineau (détaché de Hull).
1939
[modifier | modifier le code]La carte électorale est modifiée le [9] et utilisée pour la première fois lors de l'élection générale de la même année. Cette fois on revient de 90 à 86 circonscriptions. Certaines circonscriptions de Montréal sont réaménagées.
- Création de Vaudreuil-Soulanges (Union de Vaudreuil avec Soulanges).
Regroupements éphémères
[modifier | modifier le code]- Kamouraska et Rivière-du-Loup sont regroupés pour devenir Kamouraska—Rivière-du-Loup
- Richelieu et Verchères, pour devenir Richelieu-Verchères
- Les circonscriptions de Saint-Jean, Napierville-Laprairie et Châteauguay deviennent :
1944
[modifier | modifier le code]La carte électorale est modifiée le [10] et utilisée pour la première fois lors de l'élection générale de la même année. Le nombre de circonscriptions remonte à 91.
- Abitibi est divisé en Abitibi-Est et Abitibi-Ouest;
- Création de Rouyn-Noranda (détaché de Témiscamingue);
- Kamouraska et Rivière-du-Loup sont de nouveau séparés, ainsi que
- Richelieu et Verchères.
Retour à la carte de 1939
[modifier | modifier le code]Les circonscriptions de St-Jean, Napierville-Laprairie et Châteauguay sont rétablies comme elles étaient avant 1939.
1945
[modifier | modifier le code]La carte électorale est modifiée le [11] et utilisée pour la première fois lors de l'élection générale de 1948. Le nombre de circonscriptions passe à 92.
- Charlevoix et Saguenay sont séparés de Charlevoix-Saguenay.
1954
[modifier | modifier le code]La carte électorale est modifiée le [12] et utilisée pour la première fois lors de l'élection générale de 1956. Ajout d'une circonscription pour en faire passer le nombre à 93.
- Jonquière-Kénogami est détaché de Chicoutimi et de Lac-Saint-Jean.
1960
[modifier | modifier le code]Une nouvelle carte électorale est adoptée le [13] et utilisée pour la première fois lors de l'élection générale de la même année. Deux nouvelles circonscriptions en font passer le nombre à 95.
Comité de 1962
[modifier | modifier le code]Le gouvernement libéral de Jean Lesage nomme un comité d'experts formé d'universitaires pour réaliser une étude préliminaire sur la révision de la carte électorale[14]. Ce comité présidé par le géographe Fernand Grenier comprenait aussi le sociologue Harold Angell, l'historien Jean Hamelin, le sociologue Vincent Lemieux, le démographe Yves Martin, et l'économiste André Raynauld. Son rapport constate que la base de la carte électorale du Québec a peu changé depuis 1853 si ce n'est des divisions de territoire en fonction de l'augmentation de la population, et recommande plusieurs mesures pour améliorer son établissement, dont des critères pour la délimitation des circonscriptions ainsi que la recommandation de confier cette responsabilité à un organisme indépendant[15].
1965
[modifier | modifier le code]Une nouvelle carte électorale est adoptée le [16] et utilisée pour la première fois lors de l'élection générale de 1966. Le nombre de circonscriptions passe de 95 à 108. Pour tenir compte du fort écart de population qui s'est établi entre les circonscriptions rurales et urbaines, plusieurs nouvelles circonscriptions sont créées dans la région de Montréal. De plus, les préfixes Montréal- et Québec- sont supprimés du nom des circonscriptions.
- Création de Ahuntsic et Fabre (détachés de Laval),
- Création de Lafontaine et Olier (détachés de Bourget),
- Création de Bourassa (détaché de Bourget et Laval),
- Création de Gouin (détaché de Montréal—Jeanne-Mance et Montréal-Laurier),
- Montréal-Mercier devient tout-simplement Mercier
- Création de Dorion (détaché de Montréal-Outremont, Montréal—Jeanne-Mance et Montréal-Laurier),
- Création de D'Arcy-McGee (détaché de Montréal-Outremont et Westmount—Saint-Georges),
- Création de Marguerite-Bourgeoys (détaché de Jacques-Cartier et Montréal—Notre-Dame-de-Grâce),
- Création de Saint-Laurent (détaché de Laval et Jacques-Cartier)
- Création de Robert-Baldwin (détaché de Jacques-Cartier).
- Création de Taillon (détaché de Verchères et de Chambly)
- Création de Dubuc (détaché de Chicoutimi et Jonquière-Kénogami, laquelle est renommée Jonquière).
À Québec
[modifier | modifier le code]- Le comté de Québec est renommé Chauveau
- Québec-Est devient Limoilou
- Québec-Centre devient Jean-Talon
- Québec-Ouest devient Louis-Hébert.
1972
[modifier | modifier le code]Une nouvelle carte électorale est adoptée le [17] et utilisée pour la première fois lors de l'élection générale de 1973. Le nombre de circonscriptions augmente de deux, passant à 110, mais une refonte en profondeur des circonscriptions est effectuée dans le but d'équilibrer le nombre des électeurs. Des circonscriptions rurales sont éliminées ou regroupées, tandis qu'on ajoute plusieurs circonscriptions dans les villes ou en périphérie.
Nouvelles toponymies
[modifier | modifier le code]- Bagot devient Johnson tout en incluant des parties de circonscriptions avoisinantes.
- Nicolet et Yamaska forment Nicolet-Yamaska.
- Mégantic—Compton, de l'union de Compton et Mégantic.
- Stanstead devient Orford.
- Napierville-Laprairie disparaît et Laprairie est créée.
- Labelle devient Laurentides-Labelle.
- Ahuntsic devient Crémazie.
- Olier devient Viau tout en incluant des parties de circonscriptions avoisinantes.
Regroupements
[modifier | modifier le code]- Union de Brome et Missisquoi pour former Brome-Missisquoi.
- Gaspé-Nord et Gaspé-Sud sont regroupés une seconde fois pour former Gaspé.
- Kamouraska et Témiscouata forment Kamouraska-Témiscouata.
- Montmagny-L'Islet est créée de L'Islet et Montmagny.
- Création de Joliette-Montcalm à partir de Montcalm et Joliette.
- Pontiac et Témiscamingue forment Pontiac-Témiscamingue.
Nouvelles circonscriptions
[modifier | modifier le code]- Création de Beauce-Nord et Beauce-Sud sont créées de la dissolution de Beauce et celles-ci absorbent Dorchester dont une autre partie va dans Bellechasse.
- Wolfe disparaît en étant absorbé dans Frontenac, Mégantic—Compton et Richmond.
- Rouville disparaît, absorbé dans Iberville et Chambly.
- Saint-Sauveur disparaît pour devenir :
- Vanier et
- Taschereau.
- Création de Saint-François (détaché de Sherbrooke, Compton et Richmond).
- Création de Laporte (détaché de Taillon et Chambly).
- Création de Charlesbourg (détaché de Chauveau et Montmorency).
- Création de Prévost (détaché de Deux-Montagnes, Terrebonne et Argenteuil).
- Création de Mille-Îles (détaché de Fabre).
- Création de Anjou (détaché de Bourget, Lafontaine et Bourassa).
- Création de Acadie (détaché de Ahuntsic et de Saint-Laurent).
- Création de Sauvé (détaché de Bourassa).
- Création de Rosemont (détaché de Jeanne-Mance et Gouin).
- Création de Mont-Royal (détaché de D'Arcy-McGee, Outremont et Dorion).
- Création de Pointe-Claire (détaché de Jacques-Cartier et Robert-Baldwin).
1980
[modifier | modifier le code]Une nouvelle carte électorale est adoptée le [18] et utilisée pour la première fois lors de l'élection générale de 1981. Il s'agit de la première modification de la carte électorale faite sous l'égide de la Commission de la représentation électorale. Création de 11 nouvelles circonscription dont le nombre passe de 110 à 122.
Nouvelles toponymies
[modifier | modifier le code]- Laurentides-Labelle devient Labelle.
- Joliette-Montcalm devient Joliette.
- Laval devient Laval-des-Rapides.
- Nicolet-Yamaska devient Nicolet.
Nouvelles circonscriptions
[modifier | modifier le code]- Pontiac-Témiscamingue et Rouyn-Noranda deviennent Pontiac et Rouyn-Noranda—Témiscamingue.
- Création de Ungava (formé du Nouveau-Québec et de parties d'Abitibi-Est et Abitibi-Ouest).
- Création de La Peltrie (détaché de Chauveau).
- Création de Rousseau (détaché de L'Assomption, Joliette-Montcalm et Prévost).
- Création de Groulx (détaché de Terrebonne).
- Création de Chapleau (détaché de Papineau).
- Création de Bertrand (détaché de Chambly et Verchères).
- Création de Marie-Victorin (détaché de Taillon et Laporte).
- Création de Vachon (détaché de Taillon).
- Création de Chomedey (détaché de Fabre et Laval).
- Création de Vimont (détaché de Fabre et Mille-Îles).
- Création de Marquette (détaché de Notre-Dame-de-Grâce, Marguerite-Bourgeoys et Jacques-Cartier).
- Création de Nelligan (détaché de Pointe-Claire et Robert-Baldwin).
- Création de Viger (détaché de Viau et Jeanne-Mance).
1985
[modifier | modifier le code]Une nouvelle carte électorale est adoptée en 1985 et utilisée pour la première fois lors de l'élection générale de la même année. Le nombre de circonscriptions reste stable à 122; aucune circonscription n'est ajoutée ni supprimée mais les limites de 33 circonscriptions sont modifiées[19].
1988
[modifier | modifier le code]Une nouvelle carte électorale est adoptée en 1988 et utilisée pour la première fois lors de l'élection générale de 1989[19]. Le nombre de circonscriptions passe de 122 à 125.
- Création de Chutes-de-la-Chaudière (détaché de Beauce-Nord et Lévis).
- Nicolet redevient Nicolet-Yamaska.
- L'Acadie devient Acadie.
- Maisonneuve devient Hochelaga-Maisonneuve et intègre une partie de Sainte-Marie.
- Sainte-Marie—Saint-Jacques est créé du regroupement de Saint-Jacques et de Sainte-Marie.
- Création de Pointe-aux-Trembles (détaché d'Anjou, Bourget et LaFontaine).
- Création de La Pinière (détaché de Laprairie).
- Création de Masson (détaché de L'Assomption et Terrebonne).
- Création de Beauharnois-Huntingdon, Salaberry-Soulanges et Vaudreuil à partir de Beauharnois, Huntingdon et Vaudreuil-Soulanges.
- Laprairie s'écrit désormais La Prairie.
1992
[modifier | modifier le code]Une nouvelle carte électorale est adoptée en 1992 et utilisée pour la première fois lors de l’élection générale de 1994[19]. Le nombre de circonscriptions reste stable à 125. Pour refléter les changements dans la répartition de la population, le nombre de circonscriptions au centre-ville de Montréal est diminué, et il est augmenté en périphérie.
- La circonscription de Bertrand est renommée Marguerite-D'Youville.
- Création d'une nouvelle circonscription de Bertrand (détachée de Labelle, Prévost et Rousseau).
- Création de Blainville (détaché de Groulx et Terrebonne).
- Création de Borduas (détaché de Verchères et Iberville).
- Création de Laurier-Dorion du regroupement de Dorion et Laurier
- Redécoupage majeur de Saint-Henri, Sainte-Anne, Saint-Louis et Westmount pour former :
2001
[modifier | modifier le code]Une nouvelle carte électorale est adoptée le [20] et utilisée pour la première fois lors de l'élection générale de 2003. Le nombre de circonscriptions reste stable à 125.
- La circonscription de Saguenay est renommée René-Lévesque.
- La circonscription de Limoilou est renommée Jean-Lesage.
- Création de Mirabel (détaché de Deux-Montagnes et Argenteuil).
- Jeanne-Mance et Viger sont regroupés pour former Jeanne-Mance—Viger.
- Création de Bourassa-Sauvé du regroupement de Bourassa et Sauvé.
- Beauharnois-Huntingdon, Salaberry-Soulanges et une partie de Vaudreuil sont redécoupés pour former
2011
[modifier | modifier le code]Une nouvelle carte électorale est adoptée le [21],[22]. Elle sera en vigueur lors de l'élection générale de 2012. Le nombre de circonscriptions reste stable à 125.
- La circonscription d'Anjou est renommée Anjou–Louis-Riel.
- Charlevoix devient Charlevoix–Côte-de-Beaupré par ajout de la partie ouest de Montmorency.
- Drummond disparait, divisée entre la nouvelle Drummond—Bois-Francs et Johnson.
- Frontenac et une partie de Lotbinière sont regroupés pour former Lotbinière-Frontenac.
- Marguerite-D'Youville disparait et Montarville apparait.
- Matane disparaît, divisée entre la nouvelle circonscription de Matane-Matapédia (remplaçant Matapédia) et Gaspé.
- Mégantic-Compton est modifiée et reprend le nom de Mégantic, disparu depuis 1973.
- Montmagny-L'Islet et une partie de Kamouraska-Témiscouata sont regroupés pour former Côte-du-Sud.
- Nicolet-Yamaska disparait et Nicolet-Bécancour apparait.
- Prévost se réduit à la ville de Saint-Jérôme dont elle prend le nom.
- Création de Repentigny (détachée de L'Assomption).
- Rivière-du-Loup et une partie de Kamouraska-Témiscouata sont regroupées pour former Rivière-du-Loup–Témiscouata.
- Création de Sainte-Rose (détachée de Fabre et de Vimont).
- Création de Sanguinet (détaché de Châteauguay, de La Prairie et de Huntingdon).
- Shefford est divisée entre Brome-Missisquoi et la nouvelle circonscription de Granby.
- Vanier devient Vanier-Les Rivières.
Un bon nombre de circonscriptions sont également modifiées, souvent pour simplifier le découpage ou refléter les limites de municipalités et d'arrondissements.
2017
[modifier | modifier le code]Le rapport préliminaire de la Commission de la représentation électorale (CRE) est déposé le . Des auditions publiques sont tenues au printemps 2015 à différents endroits à travers le Québec, puis en la Commission de l'Assemblée nationale procède à l'étude détaillée de ce rapport. En , le rapport révisé de la CRE est déposé[23],[24] puis débattu à l'Assemblée nationale[25]. Enfin, la Commission dépose son rapport final le [26].
- Création de Laviolette–Saint-Maurice, composée d'une grande partie de Laviolette dont le reste va dans Champlain, et d'une partie de Saint-Maurice, dont l'autre partie va dans Maskinongé ;
- Création de Les Plaines, détachée de Blainville, Masson et Mirabel ;
- Recréation de Prévost, détachée de Bertrand et Rousseau ;
- Création de Mont-Royal–Outremont, composée de la plus grande partie de Mont-Royal et d'Outremont, la partie restante de ces circonscriptions étant transférée dans D'Arcy-McGee ;
- Crémazie est renommée Maurice-Richard.
En outre, les limites de 16 autres circonscriptions sont modifiées.
2022
[modifier | modifier le code]En 2022, le ministre Simon Jolin-Barrette propose un changement de nom de la circonscription de Bourget pour « Camille-Laurin » en l'honneur de Camille Laurin, politicien et plusieurs fois député de la circonscription, également « père » de la Charte de la langue française ou loi 101[27]. Cette proposition rappelle un processus similaire à celui de la circonscription Maurice-Richard (anciennement Crémazie)[28]. En effet, le 163e article de la réforme de la loi 101 (loi 96) mentionne une circonscription baptisée Camille-Laurin[29],[30].
Le changement de nom prend effet à la dissolution de la 42e législature le [31]
2024
[modifier | modifier le code]La rapport préliminaire de la Commission de la représentation électorale (CRE) est déposé le 19 septembre 2023[32]. Des auditions auront lieu en automne 2023 à différents endroits à travers le Québec. La nouvelle carte électorale devrait être adoptée en 2024 et utilisée pour la première fois lors des élections générales provinciales de 2026.
À la suite de nombreuses critiques, le ministre responsable des institutions démocratiques Jean-François Roberge propose d'abolir l'actuel processus et de le reporter à 2030 dans un nouveau processus de révision de la carte électorale avec de nouvelles règles qui encadrent le redécoupage[33].
Changements proposés
[modifier | modifier le code]Nouvelles circonscriptions
[modifier | modifier le code]- Bellefeuille, détachée d'Argenteuil, Mirabel, Prévost et Saint-Jérôme.
- Gaspé-Bonaventure, fusion de Bonaventure et une partie de celle de Gaspé.
- Marie-Lacoste-Gérin-Lajoie, détachée de Drummond–Bois-Francs et Johnson.
Nouvelles toponomies
[modifier | modifier le code]- Johnson renommée Daniel-Johnson.
- Rosemont renommée Rosemont--Louis-Riel.
Abolition
[modifier | modifier le code]- Anjou–Louis-Riel redistribuée dans Camille-Laurin et Rosemont--Louis-Riel.
- Gaspé redistribuée dans Gaspé-Bonaventure et Matane-Matapédia.
Tableau de progression
[modifier | modifier le code]- 1867 65
- 1890 73
- 1897 74
- 1912 81
- 1931 90
- 1939 86
- 1944 91
- 1948 92
- 1956 93
- 1966 108
- 1973 110
- 1981 122
- 1989 125
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Le titre complet de la loi est : « Acte concernant l'augmentation de la représentation à l'Assemblée législative, dans les divisions électorales de Montréal-Ouest, Montréal-Centre, Montréal-Est, Québec-Est, Drummond et Arthabaska, Rimouski, Chicoutimi et Saguenay »
- Assemblée nationale du Québec, Chronologie parlementaire, année 1895
- « 2 George V, chapitre 9 - Loi amendant la loi concernant la représentation à l'Assemblée législative », sur Gazette officielle du Québec, (consulté le )
- Assemblée nationale du Québec, Chronologie parlementaire, année 1912
- Gazette officielle du Québec, 16 avril 1912, p. 858
- Hormisdas Magnan, Dictionnaire historique et géographique des paroisses, missions et municipalités de la province de Québec, Arthabaska, L'imprimerie d'Arthabaska inc, , 738 p. (lire en ligne), p.100.
- Assemblée nationale du Québec, Chronologie parlementaire, année 1922
- Assemblée nationale du Québec, Chronologie parlementaire, année 1930
- Assemblée nationale du Québec, Chronologie parlementaire, année 1939
- Assemblée nationale du Québec, Chronologie parlementaire, année 1944
- Assemblée nationale du Québec, Chronologie parlementaire, année 1945
- Assemblée nationale du Québec, Chronologie parlementaire, année 1954
- Assemblée nationale du Québec, Chronologie parlementaire, année 1960
- Assemblée nationale du Québec, « Carte électorale », sur Encyclopédie du parlementarisme québécois, (consulté le ).
- Commission de la représentation électorale du Québec, « Historique de la carte électorale », (consulté le ).
- Assemblée nationale du Québec, Chronologie parlementaire, année 1965
- Assemblée nationale du Québec, Chronologie parlementaire, année 1972
- Assemblée nationale du Québec, Chronologie parlementaire, année 1980
- La population bouge, la carte électorale change. Proposition de délimitation, rapport préliminaire, Commission de la représentation électorale, mars 2008, p.20
- Assemblée nationale du Québec, Chronologie parlementaire, année 2001
- Assemblée nationale du Québec, Chronologie parlementaire, année 2011
- http://www.electionsquebec.qc.ca/documents/pdf/DGE-6258-VF.pdf
- « Communiqué - Délimitation des circonscriptions électorales : dépôt du second rapport à l'Assemblée nationale », sur Le Directeur général des élections du Québec (consulté le )
- Zone Politique - ICI.Radio-Canada.ca, « Carte électorale : déshabiller Montréal et la Mauricie pour habiller les Laurentides et Lanaudière », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
- « La carte électorale à l'image du Québec - Les grandes étapes », sur Commission de la représentation électorale du Québec (consulté le )
- « Rapport final - La Commission de la représentation électorale », sur lacarte.electionsquebec.qc.ca (consulté le )
- Zone Politique- ICI.Radio-Canada.ca, « Circonscription Camille-Laurin : pas au gouvernement de décider, selon le DGEQ », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
- Zone Société- ICI.Radio-Canada.ca, « Mais qui était Crémazie? », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
- François Carabin, « Réforme de la Loi 101: une «circonscription Camille-Laurin» inscrite dans le projet de loi », sur Journal Métro, (consulté le )
- Jason Paré, « La circonscription de Bourget renommée en l’honneur de Camille Laurin », sur Journal Métro, (consulté le )
- « Camille-Laurin - Fiche d'information de la circonscription provinciale », sur Élections Québec (consulté le ).
- « Révision de la carte électorale : des changements à l’image du Québec actuel », sur Élections Québec (consulté le )
- Hugo Pilon-Larose, « Québec repousse à 2030 le redécoupage de la carte électorale », La Presse, (lire en ligne, consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- (fr) Historique de la carte électorale du Québec depuis 1792 (Le Directeur général des élections du Québec)
- (fr) Cartes des circonscriptions électorales provinciales par région administrative