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Herta Müller

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Herta Müller
Herta Müller en 2012.
Biographie
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Conjoints
Richard Wagner (de à )
Harry Merkle (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Université libre de Berlin
Nikolaus Lenau High School (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Mouvement
Weltliteratur
Genre artistique
Distinction
Prononciation
Œuvres principales
signature de Herta Müller
Signature

Herta Müller (née le à Nițchidorf) est une romancière gérmano-roumaine, douzième femme lauréate du prix Nobel de littérature en 2009. Allemande du Banat, née à Nițchidorf/Nitzkydorf, alors village germanophone du județ de Timiș, dans la région de Timișoara, elle a émigré en Allemagne de l'Ouest en 1987, fuyant la dictature de Nicolae Ceaușescu. Ses œuvres, marquées par une extraordinaire force poétique et un langage d'une précision sèche, évoquent souvent la violence contre les plus faibles, l'injustice, la peur d'être surveillé et la terreur de la dictature. Ses deux premiers livres (Niederungen et Drückender Tango), parus à Bucarest avant la chute du régime, ont été censurés. En Allemagne, Müller est considérée comme faisant partie de la Weltliteratur ou World literature en anglais (« la littérature mondiale »)[1].

Enfance et études

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Herta Müller est née dans une famille de Souabes du Banat, une des minorités allemandes de Roumanie[2]. Cette zone géographique est située au sud-ouest de la Roumanie et fut occupée par les Ottomans avant d'être colonisée et germanisée par l'Empire des Habsbourg au XVIIIe siècle et d'être finalement rattachée à l'État roumain à la suite du démantèlement de l'Autriche-Hongrie[2]. Son grand-père est un riche fermier et homme d'affaires exproprié par le régime communiste d'après-guerre. Comme de nombreux Roumains germanophones, sa mère est déportée en URSS en 1945 et y passe cinq années dans un camp de travaux forcés du Goulag[3]. Son père, ancien soldat de la Waffen-SS (10e Panzerdivision SS Frundsberg), gagne sa vie comme chauffeur de camion[3].

Après ses études secondaires, Müller suit un cursus dans les lettres allemandes et roumaines à l'université de Timișoara.

Carrière professionnelle en Roumanie

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À partir de 1976, elle travaille comme traductrice dans une usine de machines, mais est licenciée en 1979 après son refus de coopérer avec la Securitate, la police secrète roumaine. Son domicile est mis sur écoute[4]. Elle gagne alors sa vie comme enseignante temporaire dans des centres d'études parmi lesquels le lycée germanophone Nikolaus Lenau de Timișoara et des écoles maternelles prodiguant des cours privés en allemand. Dans les années 1970, elle est proche de l'Aktionsgruppe Banat (ro), un groupe d'intellectuels roumains d'origine allemande, surveillé de près par la Securitate. Elle fait aussi partie du cénacle littéraire (Literaturkreis) Adam Müller-Guttenbrunn, affilié à l'Association des écrivains de Timișoara (Asociația Scriitorilor din Timișoara). Müller évoque la difficulté d'appartenir à une minorité linguistique et souligne la situation précaire des écrivains roumains de langue allemande : « La langue de l’écriture, le haut allemand, coexistait avec le dialecte, le souabe du Banat, et la langue véhiculaire, le roumain. À cela s’ajoutait la langue de bois du régime qui avait détourné le langage à son profit. D'où notre vigilance pour éviter les mots ou les concepts violés ou souillés par le politique. Ils renvoyaient à une réalité qui n’était pas la nôtre. »[4].

Son premier livre, Dépressions (Niederungen) est publié en 1982, mais est censuré, comme tous ses autres ouvrages parus en Roumanie avant la chute du régime communiste. Il est édité dans son intégralité en Allemagne de l'Ouest, deux ans plus tard, peu de temps après la publication de sa deuxième œuvre en Roumanie[3]. La réaction des autorités communistes est sévère : Herta Müller se voit interdire de faire paraître des livres sur le sol roumain[3].

Installation en Allemagne et succès international

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Sous la pression de l'Union des écrivains ouest-allemands et du PEN club, les autorités autorisent Herta Müller et son mari, l'écrivain Richard Wagner, à partir vivre en République fédérale d'Allemagne en 1987[5]. Les années suivantes, elle obtient plusieurs postes d'enseignante, comme écrivain « en résidence », dans des universités allemandes et étrangères.

Herta Müller est membre jusqu'à sa démission en 1997, du PEN club d'Allemagne. Depuis 1995, elle est membre de l'Académie allemande pour la langue et la littérature.

En 2005, elle est invitée comme professeur à la chaire « Heiner Müller » de l'université libre de Berlin, où elle vit aujourd'hui. Au cours de la même année, elle publie son premier livre écrit en roumain (le volume de poésie-collage Este sau nu este Ion, Iași : Polirom).

En 2009, son roman Atemschaukel, publié grâce à une bourse[6] de la Fondation Robert Bosch, est nommé pour le prix du livre allemand et atteint la finale des six meilleurs romans[7].

Le , elle reçoit le prix Nobel de littérature[8] pour l'ensemble de son œuvre « qui, avec la concentration de la poésie et l'objectivité de la prose, dépeint les paysages de l'abandon »[9]. Dix ans après Günter Grass et cinq ans après Elfriede Jelinek, elle devient le troisième auteur de langue allemande distingué à Stockholm sur une décennie[10].

Prises de position

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Herta Müller est connue en Allemagne pour des prises de positions qui s'écartent de la ligne majoritaire de l'opinion publique et de l'intelligentsia[10]. Elle ne condamne pas l'intervention américaine en Irak en 2003 et rappelle à quel point son pays natal, qui a souffert de la dictature, aurait aimé être libéré par le « monde libre »[10].

En 2008 a eu lieu un débat de politique intérieure concernant la participation de l'historien Sorin Antohi (en) et du germaniste Andrei Corbea Hoișie (ro) à une réunion de l'Institut culturel roumain de Berlin du , car tous deux furent informateurs de la Securitate.

Müller critique l'invitation dans une lettre ouverte[11]. Dans le cadre de cette polémique, l'historien, philosophe et homme de lettres Carl Gibson (de), lui aussi natif du Banat, lui reproche, dans son livre Symphonie der Freiheit (Symphonie de la liberté), sa loyauté passée envers le régime de Ceaușescu[12].

Dans un article paru dans l'hebdomadaire Die Zeit le et intitulé « La Securitate est toujours en service », Müller accuse l’État roumain d'être toujours sous l'emprise des méthodes du régime communiste. Elle décrit à quelles mesures « pour le compromis et l'isolement » elle fut soumise par les services secrets dont elle subirait la pression encore aujourd'hui. Les dossiers de la Securitate indiquent comment sa critique infatigable vis-à-vis de la dictature de Ceaușescu devait être rendue peu digne de foi par des mesures visant à la calomnier.

Ainsi, des lettres, montées de toutes pièces par la police secrète, ont été envoyées à des stations de radio allemandes afin de la compromettre en véhiculant des fausses preuves sur son rôle d'agent de la Securitate. En outre, plusieurs autres personnes appartenant à la minorité souabe du Banat, auraient été présentées à tort comme des collaborateurs informels de la police secrète[13].

En , elle rejoint l'artiste Ai Weiwei pour exprimer son mécontentement face au choix de l'écrivain chinois Mo Yan pour le Nobel qu'elle juge être une « honte », une catastrophe » et « une claque pour tous ceux qui travaillent au respect de la démocratie et les droits de l’homme » ; Mo étant considéré comme trop servile vis-à-vis des autorités de Pékin[14],[15].

En 2016, au côté du chef d'orchestre Daniel Barenboim, elle fait partie des 70 intellectuels et artistes signataires d'une lettre de soutien à la politique de la chancelière Angela Merkel en faveur de l'accueil des réfugiés en Europe[16].

Herta Müller dédicaçant un ouvrage en .

L'œuvre de Herta Müller, qui comprend une vingtaine de romans et récits, est classée en Allemagne dans la Weltliteratur (world literature) pour son régionalisme à vocation universelle : le milieu rural roumain, la référence historique à Nicolae Ceaușescu et l'évocation des minorités de langue allemande forment une peinture de mœurs et de caractères transfrontalière, polyglotte et multiculturelle[17]. Seuls six titres ont été, pour le moment, traduits en français ; Müller étant presque inconnue en France avant l'attribution du prix Nobel[10],[18].

Ses livres se consacrent à l’histoire de la Roumanie sous le règne du Conducător. Ils évoquent les vexations, les persécutions, les humiliations, la privation de la langue d'origine et les expulsions dont sont victimes, à partir de 1945, les populations germanophones d'Europe de l'Est, délogées et martyrisées[17]. Ce pan sombre de l'histoire européenne est encore peu relayé par les ouvrages spécialisés, les historiens et la presse en dehors de l'Allemagne[17]. Müller s'axe entièrement sur la dénonciation des horreurs silencieuses et de l'oppression quotidienne sous la dictature[18]. De manière métaphorique ou détournée, ses ouvrages rendent tous compte de l'aliénation de l'individu et de sa capitulation face à une société liberticide[19].

Son œuvre est, en ce sens, caractérisée par une logique mémorielle et une esthétique de la résistance : la littérature devient un outil politique et une arme contre l'oubli[18]. Dépressions (Niederungen, 1982), rassemble plusieurs nouvelles à tonalité autobiographique et évoque la vie pénible de paysans du Banat[17]. Drückender Tango (1984) fustige l'intolérance, la violence et la corruption d'un village dont la minorité allemande ne dissimule pas sa proximité avec l'idéologie fasciste[10]. L'Homme est un grand faisan sur terre (Der Mensch ist ein grosser Fasan auf der Welt, 1987) évoque l'angoisse et le déchirement de la famille d'un meunier qui souhaite quitter sa terre et devient la victime des tracasseries de l'administration, des menaces de la police et de la malhonnêteté des passeurs[17],[5]. Dans Reisende auf einem Bein (1989), Müller raconte son installation en Allemagne qui fut à la fois une rupture douloureuse avec son pays natal et un retour aux sources, lui permettant de pratiquer sa langue maternelle en toute liberté[18].

Le renard était déjà le chasseur (Der Fuchs war damals schon der Jäger, 1992) dépeint la terreur d'une enseignante qui comprend que son appartement est visité par des agents de la Securitate[17]. Herztier (Animal du cœur, 1993) narre le destin brisé de quatre étudiants roumains, dans les années 1980, à la recherche d’eux-mêmes et de leur pays dévasté par le régime communiste[20].

Lecture, La Bascule du souffle, Potsdam, .

La Convocation (Heute wär ich mir lieber nicht begegnet, 1997) décrit la vie d’une femme bouleversée par les interrogatoires de la police d’État[17]. Dans Atemschaukel (La Bascule du souffle, 2009), l'auteur retrace le parcours d'un jeune homme dans un goulag soviétique, exemplaire du sort des Allemands de Transylvanie après la Seconde Guerre mondiale. La faim, ressentie par le protagoniste, change sa perception du réel[21],[22]. La romancière dit s’être inspirée de l'expérience du poète Oskar Pastior, décédé en 2006 et lauréat du prix Büchner, dont elle avait consigné les souvenirs dans plusieurs cahiers[21]. Néanmoins, l'histoire personnelle de sa mère a également nourri son inspiration[3].

Le style de Müller est loué par la critique pour sa concision et sa puissance[18],[20]. Son écriture relève d'une blessure intime et sociale qu'elle tente de réparer à travers une mosaïque linguistique complexe et le désir d'accéder à l'universel[2],[23]. Sa syntaxe est très découpée, voire hachée et ses phrases vont à l'essentiel[19]. Les jurés du prix Nobel saluent la force d'évocation de sa prose, emplie d'« images ciselées »[3],[18]. Le comité de Stockholm souligne par ailleurs son habileté à donner « une image de la vie quotidienne dans une dictature pétrifiée » et à peindre « le paysage des dépossédés »[3],[18]. En effet, ses récits mettent en scène des éléments composites (animaux, paysages, végétaux, fruits) qui forment un tableau fantasmagorique et angoissant du quotidien totalitaire[21]. L'écrivain retranscrit autant la pauvreté extérieure que l'univers mental des protagonistes, ravagés par l'effroi, la soumission, l'impuissance et l'abandon[22].

Müller abolit souvent la frontière entre réalité concrète et imaginaire, prosaïque et fantastique[19] : les éléments du quotidien sont détournés puis réagencés dans une forme de surréalisme accessible et fragmentaire[23]. Les personnages ressemblent à des spectres et les objets banals, minutieusement détaillés, finissent par s'animer[22],[24]. Arbeitstag (Journée de travail), dernière nouvelle du recueil Niederungen, dépeint un univers familier où toutes les habitudes sont inversées : les individus se sèchent avec un peigne, se coiffent avec une brosse à dents, boivent le pain, mangent le thé, montent à l'étage pour accéder à la rue et disent « au revoir » une fois arrivés au bureau[19]. L'auteur met ainsi en exergue un monde apparemment banal mais totalement détraqué et menaçant où seul l'absurde tient lieu d’explication[19].

Les nouvelles de Niederungen, rédigées à la première personne et dans un souci d'épure, mettent de côté toute forme de progression dramatique au profit d'impressions, de situations et de descriptions des mœurs rurales, liées par un temps cyclique, comme suspendu ou bloqué (évocation du réveil qui sonne ou non, des « samedi » ou « samedi matin », de l'heure répétée : « cinq » ou « huit heures »)[19],[25],[26]. L'autre fil directeur tourne autour des thèmes de l'humiliation ordinaire, la violence symbolique et physique et la désillusion d'une jeune fille face au monde des adultes, alcoolisé et brutal[25]. L'auteur cherche par ailleurs à créer une tension constante et à soigner la picturalité de ses notations visuelles dans lesquelles la couleur joue un rôle central[19].

Müller procède par collages[19]. Atemschaukel est cité comme représentatif de sa technique narrative[27] qui morcelle l'intrigue et scinde la fiction en divers chapitres courts, entre souvenirs, méditations, observations, portraits et anecdotes[21]. L'Homme est un gros faisan sur terre se compose, quant à lui, d'une série de textes très brefs[17]. Par le biais d'une prose sèche et intense, le dialogue disparaît et le réalisme se confond avec la poésie[17]. L'écriture de Müller réfute tout embellissement symbolique et onirique[21]. Sa langue, comprimée et rugueuse, emprunte des formules aux poèmes, aux dialectes et au langage populaire afin de restituer des situations parfois difficilement lisibles ou supportables[18]. Ses phrases révèlent souvent un sens caché qui rejette les mots et leur signification dévoyés ou souillés par le pouvoir central[21]. Ainsi, Müller tente de retrouver une innocence, voire une certaine pureté d'expression[21].

Herta Müller à la Foire du livre de Leipzig en 2007.

Müller n'a jamais évoqué publiquement les personnes et les ouvrages littéraires qui l'ont influencée, attribuant les racines qu'on lui prêtait communément à d'autres sources. La plus importante d'entre elles serait ses études universitaires en littératures allemande et roumaine. Bien qu'elle ne l'ait jamais précisé, l'empreinte globale de la littérature d'Europe centrale, de l'absurde et de Franz Kafka sur ses travaux est indéniable[28]. La critique allemande rapproche notamment sa démarche littéraire de celle de Joseph Roth, Thomas Bernhard, Paul Celan et Franz Innerhofer[29],[30].

En comparant l'allemand et le roumain, la romancière relève qu'un concept simple, comme une étoile filante peut être interprétée de façon différente : « Nous ne parlons pas seulement de mots différents, mais aussi de différents mondes. [Par exemple] les Roumains voient une étoile filante et disent que quelqu'un est décédé, alors que les Allemands font un vœu lorsqu'ils voient une étoile filante. ». Müller poursuit en disant que la musique folklorique roumaine occupe une place particulière dans son cœur. « Quand j'ai entendu Maria Tănase, elle sonnait incroyablement pour moi, c'est alors la première fois que j'ai vraiment ressenti ce que signifie le folklore. La musique folklorique roumaine est liée à l'existence d'une façon très significative. »[31].

L'autre influence majeure exercée sur Müller viendrait de son époux, Richard Wagner. Leurs vies ont de nombreux points communs : tous deux ont grandi au sein de la minorité germanophone de Roumanie et ont entrepris des études littéraires bilingues (allemand et roumain) à l'université de Timișoara. Après leurs études, ils travaillent comme enseignants de langue allemande et deviennent membres de l'Aktionsgruppe Banat (ro), une société littéraire qui se bat pour la liberté d'expression et le cheminement du pays vers la démocratie. Comme son épouse, Wagner est un romancier et un essayiste publié et reconnu.

L'implication de Müller dans l'Aktionsgruppe Banat aurait également nourri la hardiesse et la fougue avec lesquelles elle écrit en dépit des menaces, des intimidations et des pressions de la police secrète roumaine. Si ses ouvrages sont avant tout des fictions, ils relatent une série d'événements réels ou des anecdotes de la vie quotidienne. Müller met assez souvent en scène des personnages existants. Ainsi, l'un des protagonistes de son roman de 1994, Herztier[32], s'inspire d'un ami proche de l'Aktionsgruppe Banat. Ce roman a été écrit après le décès de deux amis. L'auteur soupçonne d'ailleurs fortement la police secrète d'être impliquée dans cette double mort[33].

Adaptation cinématographique

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Un seul roman de Herta Müller a été porté à l'écran :

Récompenses

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Notes et références

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  1. (de) Kitsch oder Weltliteratur?, Michael Naumann dans Die Zeit
  2. a b et c Laurent Margantin, « Entretien avec Nicole Bary, traductrice et éditrice de Herta Müller », Œuvres ouvertes,‎ (lire en ligne).
  3. a b c d e f et g Bio-bibliographie de Herta Müller par l'Académie suédoise sur le site des prix Nobel, consulté le .
  4. a et b Hubert Artus, « Herta Müller, prix Nobel de littérature », Les Inrocks,‎ (lire en ligne).
  5. a et b « L'étrange parcours de Herta Müller », Le Nouvel Observateur,‎ (lire en ligne).
  6. [1] Grenzgänger-Programm der Robert Bosch Stiftung
  7. dpa: Sechs Romane für Deutschen Buchpreis nominiert Die Zeit, .
  8. Prix Nobel de littérature sur le site officiel des Nobel
  9. « Le Nobel de littérature remis à Herta Müller », sur Le Figaro, .
  10. a b c d et e Grégoire Leménager, « Le Nobel 2009 s'appelle Herta Müller », Le Nouvel Observateur,‎ (lire en ligne).
  11. Spitzel in der Sommerakademie, Frankfurter Rundschau (fr-online.de), 23. Juli 2008. Vgl. „Spitzelaffäre“ in Berlin, Siebenbürger Zeitung (Siebenbuerger.de), .
  12. Interview mit Carl Gibson auf Radio Transylvania International, , Zugriff September 2008; u. Carl Gibson aus Bad Mergentheim: Symphonie der Freiheit beleuchtet die Menschenrechtsbewegung in Rumänien – Der Zeitzeuge legt Buch mit 400 Seiten vor, Fränkische Nachrichten (fnweb.de), Bad Mergentheim
  13. Die Zeit: Die Securitate ist noch im Dienst. .
  14. « Mo Yan mérite-t-il le prix Nobel ? », Le Magazine littéraire,‎ (lire en ligne).
  15. Nicolas Guégan, « Mo Yan prix Nobel? "Une catastrophe" et "une honte" selon Herta Müller », Le Nouvel Observateur,‎ (lire en ligne).
  16. Sabine Syfuss-Arnaud, « Crise des migrants: Angela Merkel totalement isolée en Europe », Challenge,‎ (lire en ligne).
  17. a b c d e f g h et i Herta Müller sur l'encyclopédie Larousse, consulté le .
  18. a b c d e f g et h Pierre Deshusses, « Herta Müller, Prix Nobel de littérature, l'écriture contre l'oubli », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  19. a b c d e f g et h Georgia Makhlouf, « Herta Müller : écrire au scalpel », L'Orient-Le Jour,‎ (lire en ligne).
  20. a et b « Animal du cœur, de Herta Müller », Le Magazine littéraire,‎ (lire en ligne).
  21. a b c d e f et g « La Bascule du souffle, de Herta Müller », Le Magazine littéraire,‎ (lire en ligne).
  22. a b et c Raphaëlle Rérolle, « "La Bascule du souffle", d'Herta Müller : les objets animés d'Herta Müller », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  23. a et b « autour d'Herta Müller / Lautréamont », France Culture,‎ (lire en ligne).
  24. « La bascule du souffle », France Culture,‎ (lire en ligne).
  25. a et b Guylaine Massoutre, « Chronique d’un monde à l’envers, le premier roman de Herta Müller, Nobel 2009, est enfin traduit », Le Devoir,‎ (lire en ligne).
  26. Stéphane Maffli, « Quand Herta Müller était une petite fille », Le Temps,‎ (lire en ligne).
  27. Par Le Magazine littéraire de notamment.
  28. (en) Julian Evans, « Herta Müller has an eye on absurdity », The Guardian,‎ (lire en ligne).
  29. (de) « Rumäniendeutsche Herta Müller: Nobelpreis für das amputierte Leben », sur Welt Online, .
  30. Andrea Köhler : Der Schneezackensaum der Sätze. Herta Müllers poetische Erweiterung der Wahrnehmung dans Neue Zürcher Zeitung, , Literatur und Kunst, page 66.
  31. « http://www.infloox.com/influence?id=94fcba54 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  32. C. Till R. Kuhnle: La Résistance des monades : Herztier d'Herta Müller, ds. Bernard Bach, Bernard (dir.): Les Littératures minoritaires de langue allemande après 1945 (= Germanica XVII), Université de Lille III 1995, 25-38
  33. http://www.infloox.com/influence?id=6b8a8351 Herta Müller and the Aktionsgruppe Banat
  34. Prix attribué conjointement à Gerhardt Csejka, Helmuth Frauendorfer, Klaus Hensel, Johann Lippet, Werner Söllner, William Totok et Richard Wagner. À l'exception de Johann Lippet qui naquit à Wels en Autriche et vécut en Transylvanie à partir de 5 ans, tous ces auteurs sont d'origine transylvaine et ils firent partie soit de l'Aktionsgruppe Banat, soit de l'Adam Müller-Guttenbrunn Literaturkreis.
  35. « Le prix Nobel décerné à l'Allemande d'origine roumaine Herta Müller », sur france24.com, .
  36. Köhler würdigt Herta Müller als «Unbeugsame», in Die Zeit du , consulté le .
  37. Lutina Campana, « Macédoine : Prix mondial de l'Humanisme. L'ONG CNRJ mise à l'honneur », sur cnrj.org, .

Bibliographie

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  • Nicole Bary, « Herta Müller, une écriture entre deux cultures », Études, t. 412, no 3,‎ , p. 365-372.
  • Nicole Bary, « Herta Müller (1953- ) », dans Encyclopædia Universalis: [2]; également à « La fin d'une époque » du chapitre « Allemandes (Langues et littératures) », écrit par Nicole Bary, Claude David, Claude Lecouteux, Étienne Mazingue, Claude Porcell.
  • Radu Clit, Du trauma à l'écriture. Un point de vue sur la création littéraire de Herta Müller, Paris, L'Harmattan, coll. « Études psychanalytiques », , 226 p. (ISBN 978-2-343-14532-7, lire en ligne)

Articles connexes

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Liens externes

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