Henri Vion (évêque)
Évêque de Poitiers Diocèse de Poitiers | |
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Évêque titulaire Diocèse titulaire de Gerara (d) | |
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Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Henri Louis Toussaint Vion |
Nationalité | |
Activités |
Prêtre catholique (à partir du ), évêque catholique (à partir du ) |
Consécrateurs |
Antoine-Marie Cazaux, Charles Massé (d), Louis Chiron (d) |
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Henri Louis Toussaint Vion, né le à La Forêt-sur-Sèvre et mort le à Mormaison, est un ecclésiastique français qui fut évêque de Poitiers de à [1].
Biographie
[modifier | modifier le code]Henri Vion entre au petit séminaire de Chavagnes-en-Paillers (Vendée) en . Il est ordonné prêtre le pour le diocèse de Luçon, puis étudie la théologie à Rome jusqu'en lorsqu'il est nommé quelques mois secrétaire de Pierre Gerlier, évêque de Tarbes et Lourdes. De à , il est vicaire à la paroisse Saint-Jean de Fontenay-le-Comte, puis pendant quatre ans à Saint-Louis de La Roche-sur-Yon. En , l'abbé Vion est nommé curé de La Caillère où il demeure jusqu'en 2, puis il est curé doyen des Herbiers Après la Libération il est archiprêtre pendant deux ans de Saint-Louis de La Roche-sur-Yon. En , l'abbé Vion dirige le grand séminaire de Luçon[1] qui connaît un afflux important de séminaristes.
En , il est nommé évêque coadjuteur de Édouard Mesguen, évêque de Poitiers et évêque in partibus de Gerara (de)[2]. Il est consacré par Antoine-Marie Cazaux, évêque de Luçon, le . À cette époque, le diocèse connaît encore une période florissante avec un record de 31 ordinations en [3]. Il succède à Mesguen le [1]. C'est lui qui reçoit la relique de sainte Pezenne pour la transmettre en à la paroisse de Sainte-Pezenne[4]. En , il fait partie des évêques français qui constatent le fossé entre la « mentalité ouvrière » et l'Église[5]. Il assiste aux quatre sessions du concile Vatican II.
Vion doit assumer quelques années plus tard la crise brutale post-conciliaire, lorsqu'un certain nombre de prêtres quittent leur ministère et que les séminaires se vident. Déjà en , il n'y avait plus que six ordinations pour le diocèse, toutefois avec encore 566 prêtres en , le diocèse était encore bien pourvu[3]. Il doit désavouer un de ses prêtres qui s'oppose publiquement au magistère de l'Église concernant le célibat des prêtres en [6]. Vion répond avec efficacité à l'urbanisation due à l'exode rural de ces années de croissance économique; il fonde de nombreuses paroisses pour des quartiers en expansion[7]. Il consacre évêque auxiliaire de Bayonne en François Favreau, futur évêque de La Rochelle-Saintes, puis de Nanterre, qu'il connaissait depuis longtemps et à qui il avait confié en à Poitiers la fondation du centre diocésain d'enseignement religieux et qu'il avait nommé vicaire général.
Vion prend sa retraite le , pour raisons de santé, chez les religieuses de Mormaison. Il meurt le . Joseph Rozier lui succède.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- [auteur non déterminé], Monseigneur Henri Vion, évêque de Poitiers de 1956 à 1975, Poitiers, La Semaine religieuse, (lire en ligne)
- « Bishop Henri-Louis-Toussaint Vion [Catholic-Hierarchy] », sur www.catholic-hierarchy.org (consulté le )
- Favreau 1988, p. 322.
- « Une foule considérable a accueilli le retour de la relique de Sainte Pezenne dans sa paroisse. », Le Courrier de l'Ouest, (lire en ligne, consulté le ).
- Yves-Marie Hilaire, « Les vœux des évêques français après l'annonce du Concile de Vatican II (1959) », Publications de l'École Française de Rome, vol. 113, no 1, , p. 101–117 (lire en ligne, consulté le )
- « L'évêque de Poitiers désavoue les déclarations de l'official de son diocèse », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Favreau 1988, p. 325.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- [auteur non déterminé], Monseigneur Henri Vion, évêque de Poitiers de 1956 à 1975, Poitiers, La Semaine religieuse, (lire en ligne)
- Favreau, Robert (dir.), G. Pon, J. Marcadé et M.-L. Fracard, Le Diocèse de Poitiers, Beauchesne, (ISBN 2-7010-1170-1 et 978-2-7010-1170-7, OCLC 19240495, lire en ligne)