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HMS E30

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HMS E30
illustration de HMS E30
Le HMS E20, un autre sous-marin de classe E

Type Sous-marin
Classe classe E
Fonction militaire
Histoire
A servi dans  Royal Navy
Commanditaire Royal Navy
Constructeur Armstrong Whitworth
Chantier naval Newcastle upon Tyne Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Fabrication acier
Quille posée
Lancement
Commission
Statut Coulé par mine le
Équipage
Équipage 30 marins
Caractéristiques techniques
Longueur 55,16 m
Maître-bau 4.59 m
Tirant d'eau 4,61 m
Déplacement 673 tonnes en surface, 820 t en plongée
Propulsion 2 moteurs diesel Vickers 8 cylindres
2 moteurs électriques sur batteries
Puissance 2 x 800 ch (600 kW) aux Diesel et 2 x 420 ch (313 kW) aux électriques
Vitesse 15,25 nœuds (28,24 km/h) en surface)
10,25 nœuds (18,98 km/h) en plongée
Profondeur 61
Caractéristiques militaires
Armement 5 tubes lance-torpilles de 18 pouces (457 mm) (2 à la proue, 2 au milieu du navire, 1 à la poupe)
1 canon de pont de 12 livres
Rayon d'action 3000 nautiques (5 600 km) à 10 nœuds en surface
65 nautiques (120 km) à 5 nœuds en plongée

Le HMS E30[Note 1] est un sous-marin britannique de classe E construit pour la Royal Navy par Armstrong Whitworth à Newcastle upon Tyne. Sa quille fut posée le et il est mis en service en . Le HMS E30 a été perdu dans la mer du Nord. On pense qu’il a été coulé par une mine au large d’Orford Ness, Suffolk le . Le champ de mines dont il a été victime n’a pas été découvert avant le 25 novembre. Il n’y a pas eu de survivants.

Comme tous les sous-marins de la classe E postérieurs au E8, le E30 avait un déplacement de 673 tonnes en surface et de 820 tonnes en immersion. Il avait une longueur totale de 55 m[1] et un maître-bau de 6,92 m. Il était propulsé par deux moteurs Diesel Vickers huit cylindres à deux temps de 800 chevaux (600 kW) et moteurs électriques deux moteurs électriques de 420 chevaux (310 kW)[2],[3].

Le sous-marin avait une vitesse maximale de 16 nœuds (30 km/h) en surface et de 10 nœuds (19 km/h) en immersion. Les sous-marins britanniques de la classe E avaient une capacité en carburant de 51 tonnes de gazole, et une autonomie de 2 829 milles marins (5 238 km) lorsqu’ils faisaient route à 10 nœuds (19 km/h)[1]. Ils pouvaient naviguer sous l’eau pendant cinq heures en se déplaçant à 5 nœuds (9,3 km/h).

Le E30 était armé d’un canon de pont de 12 livres QF (Quick Firing) de 3 pouces (76 mm) monté vers l’avant du kiosque. Il avait cinq tubes lance-torpilles de 18 pouces (457 mm), deux à l’avant, un de chaque côté à mi-longueur du navire et un à l’arrière. Au total, 10 torpilles étaient emportées à bord[2].

Les sous-marins de la classe E avaient la télégraphie sans fil d’une puissance nominale de 1 kilowatt. Sur certains sous-marins, ces systèmes ont par la suite été mis à niveau à 3 kilowatts en retirant un tube lance-torpilles du milieu du navire. Leur profondeur maximale de plongée théorique était de 100 pieds (30 mètres). Cependant, en service, certaines unités ont atteint des profondeurs supérieures à 200 pieds (61 mètres). Certains sous-marins contenaient des oscillateurs Fessenden[1].

Leur équipage était composé de trois officiers et 28 hommes[1].

Engagements

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Après sa mise en service, le HMS E30 a rejoint la 11e flottille sous-marine, basée à Blyth, dans le Northumberland [4],[5]. Du 23 au 28 février 1916, le E30 patrouille au large du Danemark et de la Norvège avec l’intention de capturer des navires transportant du minerai de fer de la Norvège vers l’Allemagne, et d’attaquer tous les sous-marins allemands qui escortent les navires transportant du minerai de fer. Aucun navire n’a été aperçu pendant la patrouille[6].

Le E30 patrouillait dans le Cattégat en mars 1916, et il fut endommagé par une mer agitée le 16 mars. Le 18 mars, il arrêta le vapeur norvégien Kong Inge, transportant une cargaison mixte vers l’Allemagne, au large d’Anholt. Un équipage de prise est transféré à bord du Kong Inge, et le navire marchand a reçu l’ordre de se rendre à Leith pour être inspecté [7].

Le 5 avril, le E30, avec les sous-marins HMS G4 et G5 nouvellement mis en service, part de Blyth avec l’ordre de patrouiller entre le Danemark et les îles Orcades dans l’espoir d’intercepter des sous-marins allemands. La patrouille du E30 a été écourtée lorsqu’il a subi une explosion de batteries dans la matinée du 7 avril, tuant quatre hommes et le forçant à retourner à la base[8].

Le 15 mai 1916, le E30 part pour une nouvelle patrouille dans le Cattégat. Le 18 juin, il rencontre le vapeur allemand SS Trave, dont l’équipage abandonne le navire après que le E30 ait tiré un coup de semonce. Le E30 a tiré deux torpilles, qui ont manqué leur cible, puis il a coulé le vapeur à coups de canon[9].

Le 2 juin, le E30 revenait d’une patrouille au large de la Norvège lorsqu’il aperçut deux croiseurs britanniques revenant de la bataille du Jutland, auxquels il adressa des signaux, mais en réponse l’un d’eux, le HMS Minotaur, ouvrit le feu sur le E30. Le Minotaur a affirmé avoir coulé un sous-marin, mais le E30 est rentré à sa base sain et sauf[10].

Le 3 juillet, il rencontre le vapeur norvégien Prunelle au large de Lindesnes dans le sud de la Norvège. Le E30 a tiré deux coups de semonce, mais a été chassé par le torpilleur norvégien Kjell. La Norvège a protesté officiellement contre la tentative d’arraisonner le Prunelle, affirmant qu’elle avait eu lieu dans ses eaux territoriales[11].

Notes et références

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  1. Dans la marine des forces britanniques, HMS signifie Her Majesty's Ship ou His Majesty's Ship, selon que le monarque anglais est de sexe féminin ou masculin

Références

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  1. a b c et d (en) Innes McCartney et Tony Bryan, British Submarines of World War I, Osprey Publishing, (ISBN 978-1-4728-0035-0, lire en ligne), p. 11–12
  2. a et b (en) Paul Akermann, Encyclopaedia of British Submarines 1901–1955, Penzance, Cornwall, Periscope Publishing, , reprint of the 1989 éd. (ISBN 1-904381-05-7), p. 150
  3. « E Class », Chatham Submarines (consulté le )
  4. « Supplement to the Monthly Naval List Showing Organisation of the Fleet, Flag Officer's Commands, &c.: Eleventh Submarine Flotilla », The Navy List,‎ , p. 12 (lire en ligne, consulté le )
  5. « Ships of the Royal Navy – Location/Action Data, 1914–1918: Admiralty "Pink Lists", 1st January 1916 », sur World War One at Sea, Naval-History.net, (consulté le )
  6. Naval Staff Monograph No. 31 1926, p. 87–88
  7. Naval Staff Monograph No. 31 1926, p. 157
  8. Naval Staff Monograph No. 31 1926, p. 185–186
  9. Naval Staff Monograph No. 31 1926, p. 210
  10. Naval Staff Monograph No. 33 1927, p. 50–51
  11. Naval Staff Monograph No. 33 1927, p. 52

Bibliographie

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  • Robert Hutchinson, Jane's Submarines : War Beneath the Waves from 1776 to the Present Day, London, HarperCollins, (ISBN 978-0-00-710558-8, OCLC 53783010, lire en ligne Inscription nécessaire)
  • Monograph No. 31: Home Waters—Part VI: From October 1915 to May 1916, vol. XV, The Naval Staff, Training and Staff Duties Division, coll. « Naval Staff Monographs (Historical) », (lire en ligne)
  • Monograph No. 33: Home Waters—Part VII: From June 1916 to November 1916, vol. XVII, The Naval Staff, Training and Staff Duties Division, coll. « Naval Staff Monographs (Historical) », (lire en ligne)

Liens internes

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Liens externes

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