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Groupe révolution socialiste

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Groupe révolution socialiste
Présentation
Porte-parole Philippe Pierre-Charles
Fondation 1972
Siège Terres-Saintville
Affiliation internationale Quatrième Internationale - Secrétariat unifié
Site web revolutionsocialiste.com

Le Groupe révolution socialiste (GRS) est un parti martiniquais fondé en 1972 par Édouard de Lépine, Édouard Jean-Elie, Vincent Placoly, Philippe Pierre-Charles et Gilbert Pago. Il est la section martiniquaise de la Quatrième Internationale - Secrétariat unifié et proche du Nouveau Parti anticapitaliste.

Le Groupe révolution socialiste (section antillaise de la IVe Internationale) est créé en 1971 notamment à partir d'exclus ou de démissionnaires des PC et des Jeunesses communistes, de militants du mouvement étudiant et lycéen[1],[2].

Lors de son premier congrès à Fort-de-France, les délégués présents décident unanimement, après un an et demi de débats, de demander leur adhésion à la IVe Internationale. Il devient ainsi la section antillaise de l'Internationale trotskiste, et la composante trotskyste du mouvement indépendantiste[2]. Il s'implante successivement en Martinique puis en Guadeloupe[3].

À ses débuts, le GRS publiait une feuille hebdomadaire, Révolution socialiste, qui arborait le slogan « Pour la construction d'un parti communiste révolutionnaire des Antilles ». Au début des années 1980, cet imprimé de quatre pages rendait compte des nouvelles du monde politique et du monde du travail en Martinique et en Guadeloupe. S'y ajoutaient des articles sur des évènements ou des situations à l'étranger, par exemple le syndicat Solidarité en Pologne et la situation en Haïti, traités dans une même livraison[4].

Le 5e congrès du GRS, tenu en , adopta une résolution appelant les travailleurs des Antilles à se saisir de la plus grande liberté offerte par l'élection de François Mitterrand et la formation d'un nouveau gouvernement, pour œuvrer à l'indépendance de la région[5].

Lors du renversement de Maurice Bishop à la Grenade en 1983, le GRS émit des protestations et organisa des manifestations à la Martinique et à la Guadeloupe, condamnant le meurtre de ce dernier et l'invasion de l'île par les États-Unis[6].

En 1985, quand Georges Faisans, un des principaux défenseurs de l'indépendance de la Guadeloupe, fut arrêté en France, le GRS organisa des manifestations dans l'île pour obtenir sa libération. Le , la Cour d'appel de Basse-Terre décide de le remettre en liberté sous contrôle judiciaire[7].

Présence aux élections

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En 1971, Edouard Jean-Élie est élu maire de la commune de L'Ajoupa-Bouillon, il le reste jusqu'en 1995, mais quitte le GRS pour le Parti progressiste martiniquais en 1983[8].

En 1989, le GRS réussissait pour la première fois de son histoire à avoir un élu municipal dans l'opposition. C'était lors des élections municipales à Fort-de-France. La liste Rassemblement anticolonialiste foyalais que conduisait Philippe Pierre-Charles recueillait 1 507 voix, soit 5,52 % des suffrages. À l'issue de l'élection le GRS obtenait un siège dans l'opposition et c'est Philippe Pierre-Charles tête de liste qui l'occupa de 1989 à 1995.

En 2015, lors des premières élections territoriales, le GRS constitue une coalition électorale avec le MODEMAS et le CNCP. La liste Nou pèp la est conduite par Marcellin Nadeau, maire du Prêcheur et vice-président du MODEMAS[9]. Les têtes de la liste sont Marcellin Nadeau pour la section du Nord, Samuel Tavernier pour la section du Centre, Rita Bonheur, du GRS, présidente de l'Union des femmes de la Martinique pour la section de Fort-de-France et Suzy Singa pour la section du Sud[10]. Au 1er tour, la liste obtient 7 653 voix, soit 6,34 %, mais ne peut se maintenir au second tour, ni fusionner avec une autre liste.

Le porte-parole actuel du GRS est Philippe Pierre-Charles, professeur agrégé d'histoire[11], co-secrétaire général de la Centrale démocratique martiniquaise des travailleurs (CDMT)[12] et ancien conseiller municipal de Fort-de-France.

Publications

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  • Images de la vie quotidienne aux Antilles, Les Abymes, Édition du Groupe Révolution socialiste, , 32 p.
  • Adresse à Jean-Luc Mélenchon, Philippe Poutou, Nathalie Arthaud, et à la gauche progressiste de France, Les Abymes, Édition du Groupe Révolution socialiste, , 22 p.

Notes et références

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  1. Lucille Beaudry, Christian Deblock, Jean-Jacques Gislain, Un Siècle de marxisme: avec deux textes inédits de Karl Polanyi, PUQ, 1990, 378 pages, p. 343.
  2. a et b « Le Groupe révolution socialiste se rattache à la IVe Internationale », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  3. Maurice Satineau, Contestation politique et revendication nationaliste aux Antilles françaises: les élections de 1981, L'Harmattan, 1986, 283 pages, p. 138.
  4. (en) Robert Jackson Alexander, International Trotskyism, 1929-1985: A Documented Analysis of the Movement, Duke University Press, 1991, 1124 pages, p. 405 : « The GRS regularly published a weekly periodical, Révoluton Socialiste, which carried the slogan under its banner, "For the construction of an Antilles Revolutionary Communist Party." By the early 1980s it was a four-page printed publication carrying political and labor nnews from Martinique and Guadeloupe as well as articles dealing with events elsewhere - in one issue, for instance about Solidarity in Poland and the situation in Haiti. »
  5. Robert Jackson Alexander, op. cit., p. 405 : « The GRS held its Fifth Congress in March 1982. A resolution adopted there called upon workers of the Antilles to take advantage of the greater freedom to operate that was being provided by the nex government of President François Mitterrand to work for the independence of the area. »
  6. Robert Jackson Alexander, op. cit., p. 405 : « At the time of the overthrow of Maurice Bishop in Grenada the GRS protested. [...] The GRS also organized public demonstrations in both Martinique and Guadeloupe against the overthrow and Bishop's murder, and the subsequent U.S. invasion of Grenada. »
  7. Robert Jackson Alexander, op. cit., p. 405 : « A the time of the arrest in France in 1985 of a leading Guadeloupean independence advocate, Georges Faisans, the GRS participated in demonstrations in the island demanding his release. [...] Faisans [...] was finally freed by the Mitterrand government. »
  8. Guy Etienne, « Disparition d’Edouard Jean-Élie, ex maire d’Ajoupa-Bouillon, en Martinique », sur la1ere.francetvinfo.fr, (consulté le ).
  9. « Marcellin Nadeau, candidat à la Collectivité territoriale de Martinique, tête de liste du Rassemblement citoyen solidaire (Modemas, GRS et CNCP) : « Un projet alternatif pour la Martinique! » », sur martinique.franceantilles.fr, France-Antilles, (consulté le ).
  10. « CTM : La liste « Nou Pep La » enfin dévoilée », sur people-bokay.com, People Bò Kai, (consulté le ).
  11. Site keditions.com
  12. Audrey Govindin, « Rentrée syndicale de la CDMT sous le signe de la souffrance au travail », sur la1ere.francetvinfo.fr, La 1re, (consulté le ).

Articles connexes

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Liens externes

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